Porcupine Tree
The Incident |
Label :
Roadrunner |
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Déjà 20 ans d'activités, et Porcupine Tree sort son dixième album studio, nommé The Incident, d'après une suite de 55 minutes recouvrant tout le premier disque de ce double album.
14 titres forment donc The Incident (non pas l'album ni le morceau mais le premier disque, vous suivez ?). Connaissant Steven Wilson, lorsqu'il évoque ce projet en rentrant en studio en février (même si la durée annoncée n'était alors que de 35 minutes), je me suis excité, impatient de découvrir ce qui serait forcément une pièce audacieuse, courageuse, osée, qui mettrait même l'excellent Fear Of A Blank Planet au placard... Dure fût ma déception.
Loin de proposer la réelle remise en question qui s'imposait, l'arbre à porc-épic sort une redite de son œuvre, à peine ré-actualisé, évoquant à tout moment Stupid Dreams ou In Absentia. Quel dommage pour un groupe de rock progressif! D'autant plus quand l'influence la plus clairement revendiquée est celle de Robert Fripp qui serait incapable de refaire deux fois le même album même si sa vie en dépendait. De même pour les Pink floyd dont le célèbre The Wall apparaît en pointillé (et avec un 'Time Flies' aux ambiances tirées de Animals). Wilson serait-il arrivé au bout de sa créativité? Ça parait assez dur à imaginer, le guitariste étant vraiment plein de ressources. Difficile de comprendre alors cet album qui s'appuie plus sur la production que sur l'écriture pour proposer du nouveau.
La deuxième déception vient des paroles: là encore on était habitué à mieux (répéter jusqu'à l'épuisement 'I want to be loved, just want to be loved' c'est quand même pas terrible). Le concept se base sur une réflexion que s'est fait Wilson à propos du mot 'incident' qu'il trouve étrangement détaché pour décrire toute sorte de catastrophes. Un concept assez faible pour tenir un album, qui prend parfois, pour se donner une raison de durer 1 heure, des allures biographiques (voir mêmes autobiographiques avec "Time Flies"?).
Maintenant je dois vous avouer que même si l'on est déçu par ce CD... il est assez dur de le laisser tomber. Hé oui, le groupe connait son métier, Wilson possède toujours ce sens mélodique diabolique, et la plupart des chansons ont des passages particuliérement réussis. Cependant, seuls quelques titres ("Drawing The Line" ,"Circle Of Manias" entre autres) sont vraiment excellents et mériteraient leurs places sur l'un des trois albums précédents. La sonorité métal qui s'était renforcée semble s'être un peu effacée, malheureusement car cela donnait plus de forces aux mélodies.
Enfin, curieuse idée que de mettre seulement 4 morceaux (même pas 20 minutes) sur un CD à part. Puisqu'il est évident qu'il ne peut être un contrepoint au premier, doit on dès lors le considérer comme un EP? un disque bonus? Difficile à dire, d'autant que l'unicité du premier disque n'aurait probablement souffert de l'ajout de ses morceaux, d'ailleurs pas excellent au point de justifier l'écoute d'une deuxième galette à la fin de la première... (et le côté fleur bleue assez exaspérant fait son retour sur "Remember Me Lover").
Bref, je râle, je râle mais le tout est-il si mauvais ? Non, ce disque s'écoute bien et ne commet pas de 'fautes' graves. Mais c'est le moins bon Porcupine Tree depuis très longtemps, surtout parce qu'il n'apporte rien de neuf.
14 titres forment donc The Incident (non pas l'album ni le morceau mais le premier disque, vous suivez ?). Connaissant Steven Wilson, lorsqu'il évoque ce projet en rentrant en studio en février (même si la durée annoncée n'était alors que de 35 minutes), je me suis excité, impatient de découvrir ce qui serait forcément une pièce audacieuse, courageuse, osée, qui mettrait même l'excellent Fear Of A Blank Planet au placard... Dure fût ma déception.
Loin de proposer la réelle remise en question qui s'imposait, l'arbre à porc-épic sort une redite de son œuvre, à peine ré-actualisé, évoquant à tout moment Stupid Dreams ou In Absentia. Quel dommage pour un groupe de rock progressif! D'autant plus quand l'influence la plus clairement revendiquée est celle de Robert Fripp qui serait incapable de refaire deux fois le même album même si sa vie en dépendait. De même pour les Pink floyd dont le célèbre The Wall apparaît en pointillé (et avec un 'Time Flies' aux ambiances tirées de Animals). Wilson serait-il arrivé au bout de sa créativité? Ça parait assez dur à imaginer, le guitariste étant vraiment plein de ressources. Difficile de comprendre alors cet album qui s'appuie plus sur la production que sur l'écriture pour proposer du nouveau.
La deuxième déception vient des paroles: là encore on était habitué à mieux (répéter jusqu'à l'épuisement 'I want to be loved, just want to be loved' c'est quand même pas terrible). Le concept se base sur une réflexion que s'est fait Wilson à propos du mot 'incident' qu'il trouve étrangement détaché pour décrire toute sorte de catastrophes. Un concept assez faible pour tenir un album, qui prend parfois, pour se donner une raison de durer 1 heure, des allures biographiques (voir mêmes autobiographiques avec "Time Flies"?).
Maintenant je dois vous avouer que même si l'on est déçu par ce CD... il est assez dur de le laisser tomber. Hé oui, le groupe connait son métier, Wilson possède toujours ce sens mélodique diabolique, et la plupart des chansons ont des passages particuliérement réussis. Cependant, seuls quelques titres ("Drawing The Line" ,"Circle Of Manias" entre autres) sont vraiment excellents et mériteraient leurs places sur l'un des trois albums précédents. La sonorité métal qui s'était renforcée semble s'être un peu effacée, malheureusement car cela donnait plus de forces aux mélodies.
Enfin, curieuse idée que de mettre seulement 4 morceaux (même pas 20 minutes) sur un CD à part. Puisqu'il est évident qu'il ne peut être un contrepoint au premier, doit on dès lors le considérer comme un EP? un disque bonus? Difficile à dire, d'autant que l'unicité du premier disque n'aurait probablement souffert de l'ajout de ses morceaux, d'ailleurs pas excellent au point de justifier l'écoute d'une deuxième galette à la fin de la première... (et le côté fleur bleue assez exaspérant fait son retour sur "Remember Me Lover").
Bref, je râle, je râle mais le tout est-il si mauvais ? Non, ce disque s'écoute bien et ne commet pas de 'fautes' graves. Mais c'est le moins bon Porcupine Tree depuis très longtemps, surtout parce qu'il n'apporte rien de neuf.
Sympa 14/20 | par Sytizen |
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