Porcupine Tree
The Sky Moves Sideways |
Label :
Madfish |
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Voilà bien un album difficile à aborder, notamment car il existe pas moins de quatre versions différentes selon la période d'édition.
La version originale de The Sky Moves Sideways contenait simplement six pièces. C'est malheureusement celle que j'ai à disposition pour vous exposer mon sentiment sur cet opus 1995 de Porcupine Tree. Je dis malheureusement car une version gargantuesque a été mise sur le marché en novembre 2004 avec trois vynils plus un single bonus pour plus de deux heures de bonheur. Mais la version originale n'est pas dénuée d'intérêt pour autant.
Le disque commence et finit par "The Sky Moves Sideways", "Phase 1" en introduction, "Phase 2" en conclusion. L'introduction est d'ailleurs assez difficile d'approche, partant un peu dans toutes les directions sans qu'on comprenne tout à fait où Steven Wilson souhaitait nous amener. A cet égard, la phase 2 est plus abordable, au moins aussi riche que la première tout en abordant des thèmes plus fédérateurs. "Dislocated Day" en revanche correspond au tout meilleur de Porcupine Tree avec une voix hypnotique, un synthé qui pose ses ambiances sans jamais tomber dans le kitsch et une rythmique absolument incroyable qui porte le titre vers les sommets. Le riff qui sert ici de refrain (si on est en droit de parler de refrain chez Porcupine Tree) est énorme de puissance et de rigueur. Accrocheur comme jamais, on pourrait s'en nourrir pendant des heures entières sans la moindre lassitude.
"The Moon Touches Your Shoulder" est moins attirante. Plus convenue que la pièce précédente, Porcupine Tree y tente une approche plus acoustique qui manque un peu de relief. Même si la qualité des arrangements permettent toujours au groupe de rester au dessus des productions moyennes, il n'en reste pas moins qu'au regard des chefs-d'oeuvre dont le groupe a le secret, ce titre est relativement fade. "Prepare Yourself" est conçu comme une introduction au grandiloquant "Moonloop". En deux petites minutes, la guitare qui s'envole en mille lieux donne véritablement le tournis et c'est plein d'admiration qu'on entre dans la pièce centrale de The Sky Moves Sideways, ce "Moonloop" donc. En 17 minutes d'une expérimentation grandeur nature, Porcupine Tree nous donne d'abord de l'oxygène pour respirer avant de nous achever dans la douceur avec un petit gaz hallucinogène qui ne quittera pas le titre jusqu'à son final. Un petit sentiment de malaise nous prend donc vers 8 minutes, avec un synthé qui donne un ton salace au morceau et porte la guitare vers des envolées turbulentes en fin de titre. Comme toujours dans ce genre de voyage musical, la difficulté consiste à rentrer dans le titre, et c'est pour ça que le court intermède qui précède "Moonloop" est assez jouissif. Il permet en effet de profiter du titre dès les premières secondes et de comprendre rapidement sa dimension épique.
Le seul reproche que l'on pourrait faire à Porcupine Tree sur ce disque est donc la grandiloquence. Parfois emporté par son élan, le groupe en fait un peu trop, empêchant ainsi les titres les plus longs de fonctionner sur l'ensemble de leur contenu. Mais force est de constater que Steven Wilson et sa bande ne manquent pas d'idées ni d'ambitions. Et celà fait plaisir à entendre.
La version originale de The Sky Moves Sideways contenait simplement six pièces. C'est malheureusement celle que j'ai à disposition pour vous exposer mon sentiment sur cet opus 1995 de Porcupine Tree. Je dis malheureusement car une version gargantuesque a été mise sur le marché en novembre 2004 avec trois vynils plus un single bonus pour plus de deux heures de bonheur. Mais la version originale n'est pas dénuée d'intérêt pour autant.
Le disque commence et finit par "The Sky Moves Sideways", "Phase 1" en introduction, "Phase 2" en conclusion. L'introduction est d'ailleurs assez difficile d'approche, partant un peu dans toutes les directions sans qu'on comprenne tout à fait où Steven Wilson souhaitait nous amener. A cet égard, la phase 2 est plus abordable, au moins aussi riche que la première tout en abordant des thèmes plus fédérateurs. "Dislocated Day" en revanche correspond au tout meilleur de Porcupine Tree avec une voix hypnotique, un synthé qui pose ses ambiances sans jamais tomber dans le kitsch et une rythmique absolument incroyable qui porte le titre vers les sommets. Le riff qui sert ici de refrain (si on est en droit de parler de refrain chez Porcupine Tree) est énorme de puissance et de rigueur. Accrocheur comme jamais, on pourrait s'en nourrir pendant des heures entières sans la moindre lassitude.
"The Moon Touches Your Shoulder" est moins attirante. Plus convenue que la pièce précédente, Porcupine Tree y tente une approche plus acoustique qui manque un peu de relief. Même si la qualité des arrangements permettent toujours au groupe de rester au dessus des productions moyennes, il n'en reste pas moins qu'au regard des chefs-d'oeuvre dont le groupe a le secret, ce titre est relativement fade. "Prepare Yourself" est conçu comme une introduction au grandiloquant "Moonloop". En deux petites minutes, la guitare qui s'envole en mille lieux donne véritablement le tournis et c'est plein d'admiration qu'on entre dans la pièce centrale de The Sky Moves Sideways, ce "Moonloop" donc. En 17 minutes d'une expérimentation grandeur nature, Porcupine Tree nous donne d'abord de l'oxygène pour respirer avant de nous achever dans la douceur avec un petit gaz hallucinogène qui ne quittera pas le titre jusqu'à son final. Un petit sentiment de malaise nous prend donc vers 8 minutes, avec un synthé qui donne un ton salace au morceau et porte la guitare vers des envolées turbulentes en fin de titre. Comme toujours dans ce genre de voyage musical, la difficulté consiste à rentrer dans le titre, et c'est pour ça que le court intermède qui précède "Moonloop" est assez jouissif. Il permet en effet de profiter du titre dès les premières secondes et de comprendre rapidement sa dimension épique.
Le seul reproche que l'on pourrait faire à Porcupine Tree sur ce disque est donc la grandiloquence. Parfois emporté par son élan, le groupe en fait un peu trop, empêchant ainsi les titres les plus longs de fonctionner sur l'ensemble de leur contenu. Mais force est de constater que Steven Wilson et sa bande ne manquent pas d'idées ni d'ambitions. Et celà fait plaisir à entendre.
Bon 15/20 | par Sinoc |
Disque réédité en 10 titres en 1996, bizarrement sans les Phase 1 & 2 du morceau titre de l'album ni "Prepare Yourself" mais avec donc 7 nouvelles pièces.
Disque à nouveau réédité en juillet 1994 avec de nouveaux mix et 9 titres cette fois
Dernière réédition à ce jour, la version indiquée dans la chronique sur 3 vynils et un 7" bonus.
Disque à nouveau réédité en juillet 1994 avec de nouveaux mix et 9 titres cette fois
Dernière réédition à ce jour, la version indiquée dans la chronique sur 3 vynils et un 7" bonus.
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