Cranes
Particles & Waves |
Label :
Dadaphonic |
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La beauté rageuse des éléments est souvent incompréhensible, la nature donne et prend sans se justifier. L'expérience nous apprend vite qu'elle prend plus souvent qu'elle ne donne. Et lorsqu'elle offre quelque chose ce n'est jamais sans contrepartie. Ici, ce qui nous intéresse est la voix d'Allison Shaw : délicieux organe, infantile et mutin, portant malgré tout une incommensurable gravité adulte dans son expression. Le revers de la médaille est double ; d'abord, il y a le risque d'agacer et puis, plus grave encore, il y a le risque que ce petit filet cristallin cache les efforts musicaux du groupe.
Et ce serait bien dommage de se priver des ambiances dispensées tout au long de ce disque. La souplesse mélodique des compositions tisse un écrin dans lequel l'oreille peut à loisir se vautrer, se gaver et se rassasier. Voyageant à travers l'éther sous un masque diaphane, chaque chanson est ici une invitation à quitter la gravité pesante de nos jours gris. Bien que peu colorées, ces comptines nous transportent réellement ailleurs, dans un monde onirique, vaguement gothique situé dans les parages du miroir d'Alice.
En s'étirant de la ballade doucereuse à l'hypnotisme, Jim et Allison Shaw s'assurent l'additivité de l'auditeur à leur musique. Quand bien même la voix nonchalante et grave de Jim s'installe quelques instants ("Every Town") ou que des éléments indéterminés viennent s'incruster sur une transe douce ("Here Comes The Snow"), rien n'arrive vraiment à perturber ces moments de quiétude. On vient ici pour les ballades imparables ("Far From The City") et pour ces petits instants suspendus au vide ("Astronauts"), on vient ici pour fermer les yeux, pour mieux les rouvrir, pour que notre regard puisse continuer à s'émerveiller et à s'étonner.
Et ce serait bien dommage de se priver des ambiances dispensées tout au long de ce disque. La souplesse mélodique des compositions tisse un écrin dans lequel l'oreille peut à loisir se vautrer, se gaver et se rassasier. Voyageant à travers l'éther sous un masque diaphane, chaque chanson est ici une invitation à quitter la gravité pesante de nos jours gris. Bien que peu colorées, ces comptines nous transportent réellement ailleurs, dans un monde onirique, vaguement gothique situé dans les parages du miroir d'Alice.
En s'étirant de la ballade doucereuse à l'hypnotisme, Jim et Allison Shaw s'assurent l'additivité de l'auditeur à leur musique. Quand bien même la voix nonchalante et grave de Jim s'installe quelques instants ("Every Town") ou que des éléments indéterminés viennent s'incruster sur une transe douce ("Here Comes The Snow"), rien n'arrive vraiment à perturber ces moments de quiétude. On vient ici pour les ballades imparables ("Far From The City") et pour ces petits instants suspendus au vide ("Astronauts"), on vient ici pour fermer les yeux, pour mieux les rouvrir, pour que notre regard puisse continuer à s'émerveiller et à s'étonner.
Très bon 16/20 | par Hpl |
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