Cranes
Live In Italy |
Label :
Instinct |
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Les albums lives de très haute qualité se font rares et ce Live In Italy des Cranes en est indéniablement un. La carrière studio du groupe est sans taches et ce concert ne déroge pas à la règle de la perfection : finesse, justesse, émotion, tout est dit dès les premières mesures de "Cloudless". L'album baigne dans une ambiance de mélancolie douce, subtilement mêlée à la beauté d'un spleen baudelairien et ça s'écoute chez soi un jour de pluie aussi bien qu'au casque, dans un parc bondé, baigné par un soleil éclatant. La musique de Cranes transfigure les sentiments, se joue des saisons et des modes pour, toujours, mettre l'auditeur dans un délicieux état de langueur.
On peut difficilement parler de tubes concernant les Cranes. Pourtant, ils sont tous là : "Fragile", le divin "Sunrise" (probablement un des plus beaux titres qu'il m'a été donné d'entendre), "Everywhere", "Adrift", "Jewel", inutile de tous les nommer, le parcours est sans faute. La musique ne se départit jamais de son calme apparent et oscille avec bonheur entre pop, trip-hop, des ambiances plus "cold" et autres expérimentations bruitistes du meilleur effet. On sent que le groupe maîtrise parfaitement son sujet et le plaisir de jouer est palpable.
Quand je pense que l'on nous bassine depuis des années avec les chanteuses dites "à voix" alors que le timbre fluet, diaphane et enfantin d'Alison renvoie 80% des chanteuses actuelles à ce qu'elles sont : des collégiennes en apprentissage de solfège ou des divas de pacotille capables de chanter Carmina Burana et une recette de petit salé aux lentilles avec la même absence de conviction. Son timbre cristallin a la grâce et la légèreté du colibri, une sensualité éblouissante, et dégage plus de féminité et d'érotisme que le calendrier Pirelli... Rien à faire, cette voix me plonge dans des Abymes de souffrante luxure...
Le reste du groupe est irréprochable dans son jeu, gorgé de feeling et tout en clair-obscur. Le sublime supplice s'achève sur un "Adoration" au piano lugubre, quelques notes aigrelettes, sobres et élégantes, à l'image des Cranes...
On peut difficilement parler de tubes concernant les Cranes. Pourtant, ils sont tous là : "Fragile", le divin "Sunrise" (probablement un des plus beaux titres qu'il m'a été donné d'entendre), "Everywhere", "Adrift", "Jewel", inutile de tous les nommer, le parcours est sans faute. La musique ne se départit jamais de son calme apparent et oscille avec bonheur entre pop, trip-hop, des ambiances plus "cold" et autres expérimentations bruitistes du meilleur effet. On sent que le groupe maîtrise parfaitement son sujet et le plaisir de jouer est palpable.
Quand je pense que l'on nous bassine depuis des années avec les chanteuses dites "à voix" alors que le timbre fluet, diaphane et enfantin d'Alison renvoie 80% des chanteuses actuelles à ce qu'elles sont : des collégiennes en apprentissage de solfège ou des divas de pacotille capables de chanter Carmina Burana et une recette de petit salé aux lentilles avec la même absence de conviction. Son timbre cristallin a la grâce et la légèreté du colibri, une sensualité éblouissante, et dégage plus de féminité et d'érotisme que le calendrier Pirelli... Rien à faire, cette voix me plonge dans des Abymes de souffrante luxure...
Le reste du groupe est irréprochable dans son jeu, gorgé de feeling et tout en clair-obscur. Le sublime supplice s'achève sur un "Adoration" au piano lugubre, quelques notes aigrelettes, sobres et élégantes, à l'image des Cranes...
Excellent ! 18/20 | par Arno Vice |
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