Cranes
Wings Of Joy |
Label :
Dedicated |
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Artisan d'une musique à la fois volubile et opressante, Cranes sublime l'évasion féerique et joue avec les couleurs. Tantôt sombre, tantôt chaude, la palette déployée sert à une peinture délicate et ornementée d'apprêt subtil. L'ensemble des émotions (de la vénération à l'inquiétude) est balayé d'un coup. Ebahi, c'est tout un monde qui s'ouvre à nous. Un cosmos qui nous effraie comme nous inspire.
Les slides de guitares se perdent à la manière du courant shoegazing, cette voix de déesse incroyable semble fantômatique, ce ton grâcieux et légèrement gothique, renforcent l'impression d'égarement. On se trouve en dehors de soi-même. On se dématérialise, sous l'impact d'une grandeur absolue, comme sous hypnose.
Expérimenter la musique de Cranes, c'est visiter le rêve de quelqu'un d'autre : on est fasciné par tant de magnificence mais on avance à pas prudent. On sent bien que le groupe est torturé. L'ambiance peut paraître parfois extrémement pesante, à d'autre moment le caractère éthérée d'une ligne mélodique semble dissimuler une tonalité terrifiante. Derrière une atmosphère de beauté candide peut se révéler une violence déployée par surprise. A la fin, on ne sait plus nous-même par quel côté de l'ambiguïté on est attiré.
Les musiciens ont su, par leur talent et leur génie, rendrent les nuances de leur monde étrange aussi macabres et poignants que dans leurs têtes de rêveurs dérangés. Dans ces dérapages, ces saturations inoportunes, ces baisses de luminosité, ce confinnement, on devine les motifs d'une contrée musicale imaginaire. Extérieurement froide, Wings of joy cache en son sein un magma en fusion, qui n'apparaîtra jamais, mais qui est pourtant latent en profondeur.
Et que dire du chant de la mythique Alison Shaw ? Pure, légère, envoûtante, destabilisante, enfantine, cette voix d'elfe nous transperce et nous chamboule. Elle reste en nous à jamais. On se mettrait à genoux devant une voix aussi sublime. Jamais on avait entendu ça auparavant, un chant aussi indéfinissable et éternellement juvénile.
Le vertige est saisissant : le réel s'estompe, on hésite entre Enfer et Paradis.
Cependant le charme agit immédiatement : pris devant tant de grâce sublime, de beauté incomparable, on est incapable de rebrousser chemin, envoûté comme par sorcellerie.
Les slides de guitares se perdent à la manière du courant shoegazing, cette voix de déesse incroyable semble fantômatique, ce ton grâcieux et légèrement gothique, renforcent l'impression d'égarement. On se trouve en dehors de soi-même. On se dématérialise, sous l'impact d'une grandeur absolue, comme sous hypnose.
Expérimenter la musique de Cranes, c'est visiter le rêve de quelqu'un d'autre : on est fasciné par tant de magnificence mais on avance à pas prudent. On sent bien que le groupe est torturé. L'ambiance peut paraître parfois extrémement pesante, à d'autre moment le caractère éthérée d'une ligne mélodique semble dissimuler une tonalité terrifiante. Derrière une atmosphère de beauté candide peut se révéler une violence déployée par surprise. A la fin, on ne sait plus nous-même par quel côté de l'ambiguïté on est attiré.
Les musiciens ont su, par leur talent et leur génie, rendrent les nuances de leur monde étrange aussi macabres et poignants que dans leurs têtes de rêveurs dérangés. Dans ces dérapages, ces saturations inoportunes, ces baisses de luminosité, ce confinnement, on devine les motifs d'une contrée musicale imaginaire. Extérieurement froide, Wings of joy cache en son sein un magma en fusion, qui n'apparaîtra jamais, mais qui est pourtant latent en profondeur.
Et que dire du chant de la mythique Alison Shaw ? Pure, légère, envoûtante, destabilisante, enfantine, cette voix d'elfe nous transperce et nous chamboule. Elle reste en nous à jamais. On se mettrait à genoux devant une voix aussi sublime. Jamais on avait entendu ça auparavant, un chant aussi indéfinissable et éternellement juvénile.
Le vertige est saisissant : le réel s'estompe, on hésite entre Enfer et Paradis.
Cependant le charme agit immédiatement : pris devant tant de grâce sublime, de beauté incomparable, on est incapable de rebrousser chemin, envoûté comme par sorcellerie.
Très bon 16/20 | par Vic |
Posté le 25 mai 2006 à 20 h 26 |
En 1992 les Cranes assuraient la première partie de l'excellent ‘Wish Tour' de The Cure, c'est ainsi que j'ai eu la chance de découvrir sur scène la plupart des morceaux de Wings Of Joy.
En pleine période shoegazing, ce groupe, composé des frère et soeur : Jim et Alison Shaw, proposaient une noisy-pop atmosphérique et torturée aux mélodies entêtantes.
Sur scène l'alchimie fut efficace, entre des guitares aux arpèges enchanteurs et la voix magique de Alison. L'écoute de l'album reste tout à fait fidèle à cette sensation de légèreté et d'ivresse musicale.
Alison Shaw interprète tous les morceaux avec une candeur et la fragilité d'une fillette. Cette voix, un peu nasillarde, qui pourrait être rapidement insupportable au bout de deux titres se révèle ensorcelante et divine. Le mélange des chants éthérés avec des mélodies parfois douces, parfois plus furieuses et une rythmique très percutante donne des titres à la fois subtils et puissants.
Je ne saurais citer des morceaux en particulier tant l'album est excellent dans son ensemble. J'avais acheté ce disque au lendemain du concert de Cure en 1992 (hé oui !), et aujourd'hui encore il s'écoute avec un réel plaisir et une fraîcheur toujours intacte.
En pleine période shoegazing, ce groupe, composé des frère et soeur : Jim et Alison Shaw, proposaient une noisy-pop atmosphérique et torturée aux mélodies entêtantes.
Sur scène l'alchimie fut efficace, entre des guitares aux arpèges enchanteurs et la voix magique de Alison. L'écoute de l'album reste tout à fait fidèle à cette sensation de légèreté et d'ivresse musicale.
Alison Shaw interprète tous les morceaux avec une candeur et la fragilité d'une fillette. Cette voix, un peu nasillarde, qui pourrait être rapidement insupportable au bout de deux titres se révèle ensorcelante et divine. Le mélange des chants éthérés avec des mélodies parfois douces, parfois plus furieuses et une rythmique très percutante donne des titres à la fois subtils et puissants.
Je ne saurais citer des morceaux en particulier tant l'album est excellent dans son ensemble. J'avais acheté ce disque au lendemain du concert de Cure en 1992 (hé oui !), et aujourd'hui encore il s'écoute avec un réel plaisir et une fraîcheur toujours intacte.
Excellent ! 18/20
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