Monster Magnet

Milking The Stars: A Re-Imagining Of Last Patrol

Milking The Stars: A Re-Imagining Of Last Patrol

 Label :     Napalm 
 Sortie :    vendredi 14 novembre 2014 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Pour être franc, quand j'ai écouté Last Patrol pour la première fois j'ai failli pleurer tellement j'avais trouvé ça mauvais. J'avais pensé le chroniquer comme une missive en forme de de balle de 9mm que j'aurais collé dans la nuque de Dave Wyndorf, et puis je me suis dit c'est mort de chez mort : même pas essayé une deuxième écoute. En arriver là c'est rare, la dernière fois c'était avec le dernier Stooges. Tout était tellement en dessous, tellement en deçà de ce à quoi Monster Magnet avait pu nous habituer. Je me disais que les drogues et l'alcool avaient eu raison de la santé mentale et des capacités créatives de Wyndorf et que finir de cette façon, c'était vraiment la lose.
Et puis aujourd'hui je tombe sur Milking the Stars: A Re-Imagining Of Last Patrol . Le titre a de quoi interpeller, non ? Comme je suis curieux de nature et que je déteste rester sur une mauvaise impression, le skeud tombe dans le panier et saute sur la platine, comme ça : direct.
Déjà, il y a quatre nouveaux titres : "Let The Circus Burn", "No Paradise For Me", "Milking The Stars" et "Goliath Returns". Ce n'est donc pas tout à fait un ré-arrangement de Last Patrol . Deux titres ne sont repris que dans leurs versions Live : "Last Patrol" et "Three Kingfishers". Pour le reste, les titres ont été retravaillés et c'est heureux.
Le tout donne un album ultra cohérent aux sonorités sixties, un retour aux racines du Psychedelic Rock. Il y a des accents de Jefferson Airplane et des gouts de buvards acides ; il y a de la couleur et de la chaleur ; des rythmes lancinants comme des envies de baiser.
Putain que ça fait du bien après Last Patrol ! "Let The Circus Burn" nous met dans l'ambiance tout de suite avec 7:26 minutes de groove ultra perché. Soyons clair : ce n'est pas du tout un album de bourrin, mais Monster Magnet est parti explorer de nouvelles sonorités là où poussent des champignons géants pour livrer un album vraiment plus que surprenant, dans le très bon sens du terme. Alors, je ne sais pas si Wyndorf a voulu rectifier le tir comme pour s'excuser d'avoir raté le précédent, ou s'il n'y a dans la démarche que la simple volonté de proposer une solution alternative avec une ambiance différente. Aucun morceau ne sort vraiment du lot pour le moment, il va me falloir un certain nombre d'écoutes pour apprivoiser Milking The Stars , mais ce n'est pas parce que je n'en trouve aucun de bon, bien au contraire, c'est comme ouvrir un pack de douze et devoir choisir la première : on ne choisit pas, elles sont toutes bonnes, on prend simplement la première qui vient.
Musicalement il n'y a rien à y redire : les arrangements et la production sont hyper léchés, la Wah Wah est en surchauffe, la voix de Dave Wyndorf est au mieux de sa forme, c'est une vraie réussite. Alors si vous ne saviez pas quoi vous offrir pour Nö Hell, courez !


Excellent !   18/20
par Palikao


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