Death In Vegas
Scorpio Rising |
Label :
BMG |
||||
Trois ans après "The Contino Sessions", Richard Fearless et Tim Holmes font un retour en force. Death In Vegas nous entraîne dans un trip psychédélique, habile mélange d'électro et de rock. Pour cela, le groupe s'est une nouvelle fois entouré de collaborateurs prestigieux : la fidèle Dot Allison, Hope Sandal, Susan Dillane (quelle voix !), Dr Subramaniam en guise d'arrangeur, ou encore Paul Weller (excusez du peu). Ce melting-pot musical et vocal offre à l'album une diversité réjouissante, confirmée à chaque titre. Ainsi le lyrique "Leather" s'enchaîne parfaitement avec le planant "Girls" grâce à la voix sensuelle de Susan Dillane, avant que le sulfureux "Hands Around My Throat" ne ravive le feu des rythmes plus électros. Mais dès le quatrième titre, "23Lies", on retrouve avec plaisir la superbe voix de Susan Dillane pour une envolée magistrale. Par contre attention au bad trip, la chute est sévère avec Liam Gallagher (???????????) qui illustre pourtant le titre éponyme de l'album "Scorpio Rising". Heureusement on retrouve bien vite le sourire avec "Killing Smile" (sans jeu de mots) avec Hope Sandoval ou "So You SAy You Lost Your Baby" avec mister Paul Weller himself. La fin de l'album s'avère tout aussi intéressante , et mêle habilement voix fluides et guitares accrocheuses, à des rythmes plus syncopés comme sur l'hypnotique "XXX".
Bref, une production franchement agréable qui satisfera aussi bien les amateurs de rock que de rythmes électros.
Bref, une production franchement agréable qui satisfera aussi bien les amateurs de rock que de rythmes électros.
Bon 15/20 | par Etienne |
Posté le 15 avril 2005 à 18 h 51 |
S'il est toujours dans la lignée des sessions Contino, Scorpio Rising ne risque pas de nous annoncer l'arrivée controversée du prochain Satan's Circus. C'est sans doute à cause de cet écart que le duo n'a pas pu trouver d'accord avec BMG pour la sortie de ce dernier. C'est une autre histoire et on n'en est pas encore là.
Avec Scorpio Rising, Tim Holmes et Richard "Fearless" Maguire sortent le grand jeu: mêler psyché, beats et rock tout en restant sobres et efficaces.
Voilà comment Liam Gallagher enregistre ce qui restera sans doute pour très longtemps son meilleur morceau, comment les voix vaporeuses d'Hope Sandoval (Mazzy Star), Dot Allison (déjà la voix de "Dirge" sur The Contino Sessions) et de Susan Dillane servent des ballades éthérées toujours magistralement servies par l'orchestration. Paul Weller ne fera pas le jaloux avec son petit bijou folk-rock "So You Say You Lost Your Baby" qui lui sied à merveille.
Un mélange de genres ? Peut-être pas... Si on enlève les 2 derniers morceaux ("XXX" et un remix de "Natja" qui dépareille complètement l'original), on arrive à un résultat homogène, qui alterne les deux raisons d'exister du groupe: la gratte et l'électron.
Un classique, définitivement.
Avec Scorpio Rising, Tim Holmes et Richard "Fearless" Maguire sortent le grand jeu: mêler psyché, beats et rock tout en restant sobres et efficaces.
Voilà comment Liam Gallagher enregistre ce qui restera sans doute pour très longtemps son meilleur morceau, comment les voix vaporeuses d'Hope Sandoval (Mazzy Star), Dot Allison (déjà la voix de "Dirge" sur The Contino Sessions) et de Susan Dillane servent des ballades éthérées toujours magistralement servies par l'orchestration. Paul Weller ne fera pas le jaloux avec son petit bijou folk-rock "So You Say You Lost Your Baby" qui lui sied à merveille.
Un mélange de genres ? Peut-être pas... Si on enlève les 2 derniers morceaux ("XXX" et un remix de "Natja" qui dépareille complètement l'original), on arrive à un résultat homogène, qui alterne les deux raisons d'exister du groupe: la gratte et l'électron.
Un classique, définitivement.
Très bon 16/20
Posté le 09 septembre 2005 à 20 h 52 |
Pour beaucoup, le futur du rock est au croisement: on va voir ailleurs, et on mélange les gros riffs aux samples de l'éléctro, ou au phrasé du rap (pour des résultats plus ou moins convaincants).
Mais le futur de l'éléctro, où est-il ? Peut-on faire avancer l'éléctro en la mixant au rock ? C'est en tout cas ce que semblent croire Richard Fearless et Tim Holmes, le duo de Death In Vegas, quand ils sortent tour à tour The Contino Sessions et Scorpio Rising. Mais en voulant s'aventurer toujours plus loin dans le rock, on fini par en faire. Et c'est bien ce qui arrive ici: pour un amateur de rock, écouter Scorpio Rising après The Contino Sessions, c'est avoir l'impression de faire un pas en arrière, de regresser. Il serait cependant un peu excessif de parler de simple rock à l'écoute de cet album, qui reste bien riche en mélanges de toutes natures.
Mettons donc de coté toutes ces considérations, et écoutons cet ‘album de compositeurs rock'. Tout commence par les guitares noise de "Leather" qui ouvre le bal en riffs effrenés et claviers planants avant de se perpétuer dans un "Girls" cotoneux et noisy (rappelant My Bloody Valentine) tout en accélérations. "Hands Around My Throat", premier single, nous empoigne alors de ses samples anxieux et de sa voix glaciale.
Le jeu se calme un peu avec "23 Lies" et "Killing Smile", le genre de morceaux éthérés et un peu chiant que certains artistes éléctro se sentent obligés de faire pour accompagner une pub Air France. S'intercale entre les deux le second single, "Scorpio Rising", qui malgré d'excellents ingrédients (la voix éraillée de Liam Gallagher, des couches de cordes orientales) n'arrive pas vraiment à décoller, faute de mélodie réellement forte.
Il faut attendre les samples égrainés et angoissants de "Natja" (préfigurant l'album suivant, "Satan's Circus") pour retrouver un peu de piment à l'album, et redémarrer sur de bonnes bases avec "So You Say You Lost Your Baby" chanté par un Paul Weller devenu crooner enflammé pour l'occasion: mélodie entrainante, cascades de violons, strates d'orgue Hammond, un vrai bonheur. Vient ensuite "Diving Horses", une ballade désenchantée, qui ressemble par moments aux morceaux les plus aériens de la BO de Virgin Suicides par Air, alors que l'album se clôt par un "Help Yourself", qui nous berce dans une mer de cordes et de voix, et se termine en cythare et batterie.
Bref, voici un album plutôt de bonne facture, mais souffrant de la comparaison avec son illustre ainé qu'il peine a singer ("Girls" rappelle "Dirge" alors que "So You Say You Lost Your Baby" évoque "Broken Little Sister"). Un album sympathique, comportant de bons morceaux, mais pas exempt de ratés et plutot dispensable si on veut n'en avoir qu'un.
Mais le futur de l'éléctro, où est-il ? Peut-on faire avancer l'éléctro en la mixant au rock ? C'est en tout cas ce que semblent croire Richard Fearless et Tim Holmes, le duo de Death In Vegas, quand ils sortent tour à tour The Contino Sessions et Scorpio Rising. Mais en voulant s'aventurer toujours plus loin dans le rock, on fini par en faire. Et c'est bien ce qui arrive ici: pour un amateur de rock, écouter Scorpio Rising après The Contino Sessions, c'est avoir l'impression de faire un pas en arrière, de regresser. Il serait cependant un peu excessif de parler de simple rock à l'écoute de cet album, qui reste bien riche en mélanges de toutes natures.
Mettons donc de coté toutes ces considérations, et écoutons cet ‘album de compositeurs rock'. Tout commence par les guitares noise de "Leather" qui ouvre le bal en riffs effrenés et claviers planants avant de se perpétuer dans un "Girls" cotoneux et noisy (rappelant My Bloody Valentine) tout en accélérations. "Hands Around My Throat", premier single, nous empoigne alors de ses samples anxieux et de sa voix glaciale.
Le jeu se calme un peu avec "23 Lies" et "Killing Smile", le genre de morceaux éthérés et un peu chiant que certains artistes éléctro se sentent obligés de faire pour accompagner une pub Air France. S'intercale entre les deux le second single, "Scorpio Rising", qui malgré d'excellents ingrédients (la voix éraillée de Liam Gallagher, des couches de cordes orientales) n'arrive pas vraiment à décoller, faute de mélodie réellement forte.
Il faut attendre les samples égrainés et angoissants de "Natja" (préfigurant l'album suivant, "Satan's Circus") pour retrouver un peu de piment à l'album, et redémarrer sur de bonnes bases avec "So You Say You Lost Your Baby" chanté par un Paul Weller devenu crooner enflammé pour l'occasion: mélodie entrainante, cascades de violons, strates d'orgue Hammond, un vrai bonheur. Vient ensuite "Diving Horses", une ballade désenchantée, qui ressemble par moments aux morceaux les plus aériens de la BO de Virgin Suicides par Air, alors que l'album se clôt par un "Help Yourself", qui nous berce dans une mer de cordes et de voix, et se termine en cythare et batterie.
Bref, voici un album plutôt de bonne facture, mais souffrant de la comparaison avec son illustre ainé qu'il peine a singer ("Girls" rappelle "Dirge" alors que "So You Say You Lost Your Baby" évoque "Broken Little Sister"). Un album sympathique, comportant de bons morceaux, mais pas exempt de ratés et plutot dispensable si on veut n'en avoir qu'un.
Bon 15/20
Posté le 16 février 2006 à 15 h 04 |
Heureusement que Hope Sandoval est là pour sauver cet album du naufrage ! Qu'il est près le syndrôme du troisième album où beaucoup de groupes égarent leur génie originel ! Il n'est qu'à voir la présence de Liam Gallagher pour avoir des sueurs froides et faire une moue piteuse, car il y a (croit-on chez Death In Vegas) ce qui fait défaut à Oasis : de l'originalité et du talent.
Passons donc sur l'insipide titre éponyme "Scorpio Rising", et arrêtons-nous plutôt sur ceux où vient se poser la main bienfaisante de l'icône de Mazzy Star. "Killing Smile" est d'autant plus belle que cette chanson arrive juste après la daube gallagherienne, comme un rayon de soleil californien après la pluie mancunienne.
Six ans après Among my Swan, il fait vraiment bon réentendre la voix aérienne de Hope et retrouver ses ambiances calmes et mélancoliques. En parlant de voix sépulturales, Dot Allison fait une apparition remarquée et remarquable sur "Diving Horses", qui prouve une fois n'est pas coutume que Death In Vegas ne serait pas ce qu'il est sans le Venus in Furs du Velvet.
Scorpio Rising est donc la preuve par l'exemple que deux voix féminines peuvent tout changer à la donne, mais qu'importe : l'autre bonne nouvelle de cet album est que l'intro synthétique de "Your Hands Around My Throat" annonce la couleur du prochain opus du groupe, bien meilleur !
Passons donc sur l'insipide titre éponyme "Scorpio Rising", et arrêtons-nous plutôt sur ceux où vient se poser la main bienfaisante de l'icône de Mazzy Star. "Killing Smile" est d'autant plus belle que cette chanson arrive juste après la daube gallagherienne, comme un rayon de soleil californien après la pluie mancunienne.
Six ans après Among my Swan, il fait vraiment bon réentendre la voix aérienne de Hope et retrouver ses ambiances calmes et mélancoliques. En parlant de voix sépulturales, Dot Allison fait une apparition remarquée et remarquable sur "Diving Horses", qui prouve une fois n'est pas coutume que Death In Vegas ne serait pas ce qu'il est sans le Venus in Furs du Velvet.
Scorpio Rising est donc la preuve par l'exemple que deux voix féminines peuvent tout changer à la donne, mais qu'importe : l'autre bonne nouvelle de cet album est que l'intro synthétique de "Your Hands Around My Throat" annonce la couleur du prochain opus du groupe, bien meilleur !
Bon 15/20
Posté le 13 octobre 2006 à 18 h 26 |
Il y a bien longtemps que Richard Fearless et Tim Holmes ont réussi le parfait mélange entre la musique électronique et rock.
Pour leur troisième album, moins torturé que The Contino Sessions, le duo s'est placé sous les signes conjoints de l'Inde et du Scorpion. Les deux londoniens ont en effet décidé de confier les arrangements de cordes à une légende indienne inconnue chez nous, Dr. Subramaniam et de baptiser leur album Scorpio Rising, en hommage au film culte (notamment pour les homos branchés cuir et moustache) de Kenneth Anger.
Paul Weller et Liam Gallagher, Hope Sandoval et Dot Allison sont également de la partie. Si les filles restent cantonnées à de superbes "chansons d'amour psychédéliques", les deux hommes apportent leur crédibilité rock & roll à ce disque ambitieux, manipulant parfaitement l'héritage glamour des 60's et la technologie de pointe des années 2000.
L'indispensable bande-son de tous nos étés indiens.
Pour leur troisième album, moins torturé que The Contino Sessions, le duo s'est placé sous les signes conjoints de l'Inde et du Scorpion. Les deux londoniens ont en effet décidé de confier les arrangements de cordes à une légende indienne inconnue chez nous, Dr. Subramaniam et de baptiser leur album Scorpio Rising, en hommage au film culte (notamment pour les homos branchés cuir et moustache) de Kenneth Anger.
Paul Weller et Liam Gallagher, Hope Sandoval et Dot Allison sont également de la partie. Si les filles restent cantonnées à de superbes "chansons d'amour psychédéliques", les deux hommes apportent leur crédibilité rock & roll à ce disque ambitieux, manipulant parfaitement l'héritage glamour des 60's et la technologie de pointe des années 2000.
L'indispensable bande-son de tous nos étés indiens.
Bon 15/20
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