Death In Vegas
Trans-Love Energies |
Label :
Portobello |
||||
Sept années nous sépare de Satan's Circus, c'est à la fois une éternité, à la fois pas grand chose... Sept années à ne presque plus y penser, écouter Dead Elvis en fond sonore d'une soirée parfois, quand y pense... Un laps de temps que Richard Fearless a utilisé (entre autre) pour former le groupe sans doute éphémère Acid Rain (avec notamment Oliver Ackermann). Créer son label aussi au passage.
Rentrée 2011, Death In Vegas revient (seulement Richard Fearless désormais). J'insère l'album dans mon walkman, pour un retour à la maison (et aux sources), curieux de voir ce nous réserve ce cadeau inattendu, ce Trans Love Energie.
Elle fait plutôt plaisir cette surprise! Débutant sobrement avec "Silver Time Machine" , la voix de Richard se mêle à celle de Katie Stelmanis ( du groupe Austra), une chanson un peu triste à son début, qui se mue en une sorte de joie contenu, mais tellement évidente, qu'il est impossible de ne pas plonger, emporté dans le "Black Hole" suivant, explosif & saturé, on reconnaît l'empreinte de Fearless, ce rythme presque motorik, cette voix (le sienne!) qui nous prend la main pour un retour vers le futur, un subtile mélange , comme un premier album bardé d'influences, sauf que bien sûr, c'est lui, sa principale influence.
Your Loft My Acid, on visualise le titre par les tympans, plongé en pleine période acide, avec Katie toujours, parfaite en icône de club pour hommes. Le morceau prend son temps pour s'étirer (plus de sept minutes) de surprises sonores en break inattendus, relançant ses boucles encore & encore, pour doucement, accompagné d'un quasi solo de TR 808, arriver au prochain palier (que certains appelleraient facilement la back-room, mais nous sommes pas là pour avoir des préjugés) "Medication" ou le vrai club 80's, avec les effluves de cuirs, dans l'univers corporel de Lovage.
J'y suis. J'y suis vraiment.
L'acide que l'on a pris dans mon loft agit toujours, je sors discrètement, cherchant un taxi pour rentrer, "Coum" dans les oreilles, restant dans l'ambiance du club, mais avec en même temps ce coté un-peu-pop-parfait-pour-un-décrochage-en-douceur. Une voiture jaune s'arrête enfin, "Witchclub" démarre au même moment, je souris intérieurement, essayant de n'pas trop hocher la tête, faudrait pas que le chauffeur ait les chocottes. Cette musique me maintient éveillé, dans un semi conscience, au chaud, à regarder les bâtiments défiler, Katie nous sussurre toujours des syllabes, toujours les mêmes... le taxi m'arrête, je descends en écoutant "Scissors", avec son rythme tout en basse, puis tellement...explosive, je n'ai pas pu réfréner un sourire de contentement, étant tout seul là, dans rue, je marche vers mon immeuble, presque content, léger, toujours surpris par ce morceaux, fascinant à la première écoute, il doit rendre addictif assez rapidement... Penser à le réécouter dans le salon, ça rend forcément mieux.
Je pousse la porte de l'immeuble "Drone Reich" n'est pas la musique la plus rassurante pour chercher un interrupteur dans le noir absolu, croyez moi, flippante avec tous ces drones, ces longues boucles interminables, jamais figées sur elles mêmes, un peu comme moi là, tâtonnant sans résultats sur les murs du hall d'entrée, flippant du moindre changement de rythme ou de boucles ("dans le noir couillon, tes yeux c'est tes oreilles ! disaient ma grand tante). Enfin, la lumière fut, "Lightning Bolt" me rappelle agréablement que Death In Vegas a commis quelques excellents morceaux dub, on voit presque le producteur jamaicain devant sa console, Lee Perry en moins...en plus...bref. Il ne s'encombre plus d'invités en pagaille, ce qui donne une certaine cohérence à l'album, pas désagréable du tout. Les sept étages sont grimpés doucement au rythme du dub, je tâtonne doucement mes poches, Savage Love, une vision du paradis, je m'imagine sur mon canapé, essayant de suivre chaque nappes du morceaux, mais toujours attiré par la prochaine..je sursaute d'un coup devant le changement au milieu du morceau, donnant à ce paradis une vision presque Wagnerienne, je tourne sur moi même, cherchant l'équilibre entre l'attention que je veux porter à ce morceau et ma recherche de clés qui abouti enfin, la lumière s'éteint, je sursaute, mes clés tombent, je les entends cogner, tomber... Au rez de chausé.
Et merde. Je viens d'où au fait ? Bon, je remet la face A, j'ai rien entendu ce Trans-Love Energies... Mais qu'est ce que j'ai branlé...
Rentrée 2011, Death In Vegas revient (seulement Richard Fearless désormais). J'insère l'album dans mon walkman, pour un retour à la maison (et aux sources), curieux de voir ce nous réserve ce cadeau inattendu, ce Trans Love Energie.
Elle fait plutôt plaisir cette surprise! Débutant sobrement avec "Silver Time Machine" , la voix de Richard se mêle à celle de Katie Stelmanis ( du groupe Austra), une chanson un peu triste à son début, qui se mue en une sorte de joie contenu, mais tellement évidente, qu'il est impossible de ne pas plonger, emporté dans le "Black Hole" suivant, explosif & saturé, on reconnaît l'empreinte de Fearless, ce rythme presque motorik, cette voix (le sienne!) qui nous prend la main pour un retour vers le futur, un subtile mélange , comme un premier album bardé d'influences, sauf que bien sûr, c'est lui, sa principale influence.
Your Loft My Acid, on visualise le titre par les tympans, plongé en pleine période acide, avec Katie toujours, parfaite en icône de club pour hommes. Le morceau prend son temps pour s'étirer (plus de sept minutes) de surprises sonores en break inattendus, relançant ses boucles encore & encore, pour doucement, accompagné d'un quasi solo de TR 808, arriver au prochain palier (que certains appelleraient facilement la back-room, mais nous sommes pas là pour avoir des préjugés) "Medication" ou le vrai club 80's, avec les effluves de cuirs, dans l'univers corporel de Lovage.
J'y suis. J'y suis vraiment.
L'acide que l'on a pris dans mon loft agit toujours, je sors discrètement, cherchant un taxi pour rentrer, "Coum" dans les oreilles, restant dans l'ambiance du club, mais avec en même temps ce coté un-peu-pop-parfait-pour-un-décrochage-en-douceur. Une voiture jaune s'arrête enfin, "Witchclub" démarre au même moment, je souris intérieurement, essayant de n'pas trop hocher la tête, faudrait pas que le chauffeur ait les chocottes. Cette musique me maintient éveillé, dans un semi conscience, au chaud, à regarder les bâtiments défiler, Katie nous sussurre toujours des syllabes, toujours les mêmes... le taxi m'arrête, je descends en écoutant "Scissors", avec son rythme tout en basse, puis tellement...explosive, je n'ai pas pu réfréner un sourire de contentement, étant tout seul là, dans rue, je marche vers mon immeuble, presque content, léger, toujours surpris par ce morceaux, fascinant à la première écoute, il doit rendre addictif assez rapidement... Penser à le réécouter dans le salon, ça rend forcément mieux.
Je pousse la porte de l'immeuble "Drone Reich" n'est pas la musique la plus rassurante pour chercher un interrupteur dans le noir absolu, croyez moi, flippante avec tous ces drones, ces longues boucles interminables, jamais figées sur elles mêmes, un peu comme moi là, tâtonnant sans résultats sur les murs du hall d'entrée, flippant du moindre changement de rythme ou de boucles ("dans le noir couillon, tes yeux c'est tes oreilles ! disaient ma grand tante). Enfin, la lumière fut, "Lightning Bolt" me rappelle agréablement que Death In Vegas a commis quelques excellents morceaux dub, on voit presque le producteur jamaicain devant sa console, Lee Perry en moins...en plus...bref. Il ne s'encombre plus d'invités en pagaille, ce qui donne une certaine cohérence à l'album, pas désagréable du tout. Les sept étages sont grimpés doucement au rythme du dub, je tâtonne doucement mes poches, Savage Love, une vision du paradis, je m'imagine sur mon canapé, essayant de suivre chaque nappes du morceaux, mais toujours attiré par la prochaine..je sursaute d'un coup devant le changement au milieu du morceau, donnant à ce paradis une vision presque Wagnerienne, je tourne sur moi même, cherchant l'équilibre entre l'attention que je veux porter à ce morceau et ma recherche de clés qui abouti enfin, la lumière s'éteint, je sursaute, mes clés tombent, je les entends cogner, tomber... Au rez de chausé.
Et merde. Je viens d'où au fait ? Bon, je remet la face A, j'ai rien entendu ce Trans-Love Energies... Mais qu'est ce que j'ai branlé...
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
L'album est sorti également en édition limitée, avec un disque supplémentaire de dix titres comprenant des remixes, versions instrumentales et des inédits.
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