Death In Vegas
The Contino Sessions |
Label :
BMG |
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Death in Vegas ont pour cet album choisi une option plus rock. On notera par ailleurs la présence de vrais musiciens et d'invités de luxe qui accentuent la chose. Dot Allison ouvre le bal sur le superbe "Dirge" et son impressionnante montée. Bobbye Gillepsie de Primal Scream chante sur "Soul Auctioneer", dub lugubre électrifié par des guitares sales. "Death Threat" impressionne par ses guitares lourdes et "Flying" est une merveille psychédélique. Après la prestation d'Iggy Pop sur "Aisha", le groupe calme le jeu avec "Lever Street" et une reprise groovy des Stones. Jim Reid pousse le chant sur le noisy "Broken LittLe Sister" avant de cloturer l'album sur "Neptune City", autre perle psychédélique dont le groupe a le secret. Ce Contino session est une vraie réussite.
Très bon 16/20 | par X_Elmo |
Posté le 10 juillet 2005 à 10 h 21 |
Cet album contient beaucoup de chansons intéressantes c'est vrai, mais elles sont souvent trop répétitives à mon goût (on me dira que ça fait partie du genre).
Ainsi "Aisha" bénéficie de la présence d'Iggy Pop qui semble vraiment s'amuser sur le titre : le morceau est bon, on y prend du plaisir, mais on attend en vain le refrain qui tue. "Neptune City" pourrait être un diamant psychédélique, mais il lui manque le petit plus qui fait les tous grands titres. On attend une explosion finale qui ne vient jamais.
Par contre, si "Dirge" est également répétitif, il bénéficie d'une voix attirante et d'une progression qui rend la chanson vraiment prenante. Une véritable réussite. "Death Threat", qui fait partie des morceaux instrumentaux du CD, est aussi très bon.
Dans l'ensemble, c'est donc un album d'un bon niveau qu'on a en mains ; néanmoins, en poussant un peu plus loin la composition, on aurait probablement pu écouter un vrai grand disque. C'est là le regret.
Ainsi "Aisha" bénéficie de la présence d'Iggy Pop qui semble vraiment s'amuser sur le titre : le morceau est bon, on y prend du plaisir, mais on attend en vain le refrain qui tue. "Neptune City" pourrait être un diamant psychédélique, mais il lui manque le petit plus qui fait les tous grands titres. On attend une explosion finale qui ne vient jamais.
Par contre, si "Dirge" est également répétitif, il bénéficie d'une voix attirante et d'une progression qui rend la chanson vraiment prenante. Une véritable réussite. "Death Threat", qui fait partie des morceaux instrumentaux du CD, est aussi très bon.
Dans l'ensemble, c'est donc un album d'un bon niveau qu'on a en mains ; néanmoins, en poussant un peu plus loin la composition, on aurait probablement pu écouter un vrai grand disque. C'est là le regret.
Sympa 14/20
Posté le 26 juillet 2005 à 19 h 15 |
Ils sont là. Ceux-là qui ont fait bouger le rock un jour (Iggy Pop, Bobby Gillespie, Jim Reid) sont venus voir ce nouvel assaut contre le vieux monsieur, ce rock'n'roll déjà vieux, musique de jeunes qui écume les rades depuis des décennies... Ils sont venus se joindre à ce massacre, à cette nouvelle métamorphose, à la naissance d'un nouveau rock, comme ceux auxquels ils ont participés avant.
Car voilà, pour moi, cet album est un de ces albums capitaux qui font bouger les choses et annoncent une nouvelle ère.
Il aura fallu deux technoïdes (Richard Fearless et le nouveau venu Tim Holmes) pour transformer l'essai amorcé par toutes les singeries Big Beat (Fatboy Slim, Chemical Brothers) et passer d'une vaste rigolade de pubs et de dance-floor à l'accomplissement de la fusion du rock et de l'éléctronique, à la digestion des machines par les guitares.
Car c'est de cela qu'il s'agit : un album de rock qui exploite les machines, un album d'éléctro rongé par les guitares et la batterie.
Tout commence par les guitares de "Dirge", répétées à l'envie, au milieu desquelles s'immisce la voix suave de Dot Allison. La transformation progressive de "Dirge" d'une douce ballade au boucan final (par l'arrivée successive de sons toujours plus distordus) évoque à quiconque a vu le clip, ce thé dansant de grabataires maquillées à outrance, où tout sent le pourri, le vulgaire, la putréfaction et la mort. C'est par la nausée que débute cet album, et c'est par elle qu'il continue.
Car par la suite, dans "Soul Auctioneer", le lugubre Bobby Gillespie (Primal Scream) prend les commandes d'un corbillard en ruine et nous amène toutes basses dehors dans un dub morbide ou les samplers hurlent à la mort, alors que "Death Threat" nous berce dans un marais nauséabond ou des insectes éléctroniques chantent par dessus les basses. Avec "Flying" on flirte d'abord dans les airs avec les esprits avant de s'engoufrer dans un saloon de villes fantômes où les spectres font la fête sur un jerk moisi par le temps.
C'est Iggy Pop qui nous ramène sur terre. Iggy, à son habitude, fait mal. Endossant le rôle d'un psychopathe tueur, il s'époumonne à la poursuite de "Aïsha", éructant ou parlant de sa voix en infrabasses sur un fond de guitares et de claviers lacérés. Quand la musique s'arrête et que l'iguane hurle, on comprend que c'est bien un trip de désaxés qu'on est en train de suivre, et malgré l'effroi on se met à s'agiter en tous sens, envouté par la puissance vaudou de ce titre.
La suite se fait plus discrète et finalement plus optimiste, puisqu'après avoir enterré tous les cadavres (la musique funèbre de "Lever Street"), il est temps de chanter son dieu (le gospel-soul nocturne et chaleureux de "Aladdin's Story"), et de raviver ses espoirs (le chant tout en montées de Jim Reid de Jesus & Mary Chains sur le mal nommé "Broken Little Sister"), avant de finir sur le baroque et très psychédélique "Neptune City" où les sons s'entrechoquent dans un immense ouragan...
Bref, pour moi, cet album est un authentique chef d'œuvre, une pierre angulaire du rock, qui aurait dû (ou devrait) inciter de nombreuses vocations. Son importance est à mon avis tant historique (appartenance a un mouvement précurseur et accomplissement de tous ses prémices) que musicale (qualité évidente de chacun des 9 titres de l'album).
Un grand moment de psychédélisme glauque donc, où les guitares et la batterie partagent l'affiche avec les samples, et qui préfigure, je pense, le rock du futur...
Car voilà, pour moi, cet album est un de ces albums capitaux qui font bouger les choses et annoncent une nouvelle ère.
Il aura fallu deux technoïdes (Richard Fearless et le nouveau venu Tim Holmes) pour transformer l'essai amorcé par toutes les singeries Big Beat (Fatboy Slim, Chemical Brothers) et passer d'une vaste rigolade de pubs et de dance-floor à l'accomplissement de la fusion du rock et de l'éléctronique, à la digestion des machines par les guitares.
Car c'est de cela qu'il s'agit : un album de rock qui exploite les machines, un album d'éléctro rongé par les guitares et la batterie.
Tout commence par les guitares de "Dirge", répétées à l'envie, au milieu desquelles s'immisce la voix suave de Dot Allison. La transformation progressive de "Dirge" d'une douce ballade au boucan final (par l'arrivée successive de sons toujours plus distordus) évoque à quiconque a vu le clip, ce thé dansant de grabataires maquillées à outrance, où tout sent le pourri, le vulgaire, la putréfaction et la mort. C'est par la nausée que débute cet album, et c'est par elle qu'il continue.
Car par la suite, dans "Soul Auctioneer", le lugubre Bobby Gillespie (Primal Scream) prend les commandes d'un corbillard en ruine et nous amène toutes basses dehors dans un dub morbide ou les samplers hurlent à la mort, alors que "Death Threat" nous berce dans un marais nauséabond ou des insectes éléctroniques chantent par dessus les basses. Avec "Flying" on flirte d'abord dans les airs avec les esprits avant de s'engoufrer dans un saloon de villes fantômes où les spectres font la fête sur un jerk moisi par le temps.
C'est Iggy Pop qui nous ramène sur terre. Iggy, à son habitude, fait mal. Endossant le rôle d'un psychopathe tueur, il s'époumonne à la poursuite de "Aïsha", éructant ou parlant de sa voix en infrabasses sur un fond de guitares et de claviers lacérés. Quand la musique s'arrête et que l'iguane hurle, on comprend que c'est bien un trip de désaxés qu'on est en train de suivre, et malgré l'effroi on se met à s'agiter en tous sens, envouté par la puissance vaudou de ce titre.
La suite se fait plus discrète et finalement plus optimiste, puisqu'après avoir enterré tous les cadavres (la musique funèbre de "Lever Street"), il est temps de chanter son dieu (le gospel-soul nocturne et chaleureux de "Aladdin's Story"), et de raviver ses espoirs (le chant tout en montées de Jim Reid de Jesus & Mary Chains sur le mal nommé "Broken Little Sister"), avant de finir sur le baroque et très psychédélique "Neptune City" où les sons s'entrechoquent dans un immense ouragan...
Bref, pour moi, cet album est un authentique chef d'œuvre, une pierre angulaire du rock, qui aurait dû (ou devrait) inciter de nombreuses vocations. Son importance est à mon avis tant historique (appartenance a un mouvement précurseur et accomplissement de tous ses prémices) que musicale (qualité évidente de chacun des 9 titres de l'album).
Un grand moment de psychédélisme glauque donc, où les guitares et la batterie partagent l'affiche avec les samples, et qui préfigure, je pense, le rock du futur...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 16 février 2006 à 14 h 43 |
Cet album mérite son 20/20 et ce dès son premier titre (Dirge), montée exceptionnelle dont la voix fatale trouve à chaque fois un écho insoupçonné en nous.
Il était cependant à craindre qu'après une telle introduction, Richard Fearless et Tim Holmes aient du mal à rebondir. Erreur, car la suite nous réserve presque autant de bonnes surprises que de chansons. "Aisha", hymne Poppien énervé et inquiétant, précède un Lever Street faussement innocent, tandis que la conclusion de l'album est assurée avec génie par "Neptune City" et plus encore par "Broken Little Sister" où Jim Reid (The Jesus and Mary Chain) apporte une raideur effrayante sur fond de guitares serrées.
Rien à redire donc sur cet album psyché-rock qui voit Death in Vegas s'éloigner des rivages dub de "Dead Elvis" et annoncer "Scorpio Rising".
Il était cependant à craindre qu'après une telle introduction, Richard Fearless et Tim Holmes aient du mal à rebondir. Erreur, car la suite nous réserve presque autant de bonnes surprises que de chansons. "Aisha", hymne Poppien énervé et inquiétant, précède un Lever Street faussement innocent, tandis que la conclusion de l'album est assurée avec génie par "Neptune City" et plus encore par "Broken Little Sister" où Jim Reid (The Jesus and Mary Chain) apporte une raideur effrayante sur fond de guitares serrées.
Rien à redire donc sur cet album psyché-rock qui voit Death in Vegas s'éloigner des rivages dub de "Dead Elvis" et annoncer "Scorpio Rising".
Intemporel ! ! ! 20/20
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