Death In Vegas
Transmission |
Label :
Drone |
||||
Cinq ans que Death In Vegas n'avait pas sorti d'album depuis Trans Love Energies, un album mélangeant rock et électro. Death In Vegas, c'est un groupe, mais c'est désormais et avant tout un projet solo de son leader Richard Fearless. Entre 2011 et aujourd'hui, notre Richard Sans Peur préféré a sorti quelques galettes de musique électronique sombre et minimaliste sur son propre label Drone (un nom de label a l'image des sons proposés par le maitre des lieux). A un moment donné, ce que devait devenir le sixième album de Death In Vegas disparait dans un cambriolage, forçant Fearless a repartir de zéro.
2016, Fearless installe son nouveau studio dans un container proche de la Tamise et des zones industrielles adjacentes. Une ambiance qui le galvanise pour enregistrer et qui va irradier l'ensemble de ce nouveau projet d'album.
Synthés branchés, désormais on se passera de guitare et de batterie (samplée ou non, d'ailleurs) pour faire passer des sons et des images. Au sens de son créateur, Transmission se veut comme un hommage à la scène industrielle de la toute fin des 70's et du début des 80's, avec comme influence majeure Throbbing Gristle et le duo/couple musical dérivé, Chris & Cosey. Toujours selon Fearless, ce qui aurait simplement pu composer un disque solo s'est avéré plus proche des travaux propres de Death in Vegas à cause de la présence à ses côtés de l'ex actrice X Sasha Grey, devenue vocaliste pour quelques productions musicales principalement électroniques et donc pour cet album. Rappelons d'ailleurs que la filiation entre Cosey et Grey étant évidente, puisqu'elles étaient toutes deux des figures du X dans leurs époques propres.
Le son est très net, très pur et brumeux a la fois. Les séquences sont de plus en plus hypnotiques plus l'album progresse. L'ouverture sur "Metal Box" d'abord avec 5 minutes de sons dronesques avant l'arrivée d'une séquence synthétique digne d'Aphex Twin ou de Tangerine Dream. "Consequences Of Love", de par la présence de Sasha Grey m'évoque en effet au premier abord le "Hot On The Heels Of Love" de Throbbing Gristle, avant de s'étendre dans une hypnose stroboscopique a base de TR 808 et d'arpèges de synthés. Le morceau titre, "Transmission", est plus technoide. Il m'évoque cette fois ci un morceau caché de Miss Kittin & The Hacker dans lequel Fearless a intégré des samples de sons entourant son espace de travail (la fameuse zone industrielle londonienne). "Mind Control" est plus foutraque tandis que "Flak" remet clairement les choses en place, évoquant cette fois du Plastikman passé au ralenti. "Sequential Analog Memory" démarre par une séquence de synthé hypnotique a la Tangerine Dream afin de mieux nous porter vers de nouveaux horizons célestes. Le côté techno revient avec "Arise", la voix suave de Grey et la répétition ininterrompue de deux notes de synthé vous hypnotiserons a coup sûr. "Strom" s'est sûrement échappé d'un certain Amber et "You Disco I Freak" d'une compilation du label ZONE. Ce morceau fait écho d'une certaine façon a mon sens au "You Lost My Acid" de l'album précédent. L'album se termine ensuite calmement sur "Transwave" qui m'évoque une fois de plus le meilleur de la scène IDM du milieu des années 90.
Au final, ce Transmission s'annonce comme le mouton noir de la discographie Death in Vegas. Entre Trans Love Energies et Transmission, il n'y avait qu'un pas tout synthétique à faire et Richard Fearless ne s'est pas gêné pour le franchir. L'album dans son ensemble est très agréable à écouter mais plutôt répétitif, les dix morceaux sont assez longs (environ une heure de lecture au total) et plutôt hypnotiques. Un album nocturne, en somme, constitué de longues plages hypnotiques et brumeuses parfaite pour trouver le sommeil ou pour conduire jusqu'au bout de la nuit. Cela étant dit, c'est donc un excellent disque solo de Richard Fearless qui risque de décevoir les fans de la première heure de Death In Vegas.
2016, Fearless installe son nouveau studio dans un container proche de la Tamise et des zones industrielles adjacentes. Une ambiance qui le galvanise pour enregistrer et qui va irradier l'ensemble de ce nouveau projet d'album.
Synthés branchés, désormais on se passera de guitare et de batterie (samplée ou non, d'ailleurs) pour faire passer des sons et des images. Au sens de son créateur, Transmission se veut comme un hommage à la scène industrielle de la toute fin des 70's et du début des 80's, avec comme influence majeure Throbbing Gristle et le duo/couple musical dérivé, Chris & Cosey. Toujours selon Fearless, ce qui aurait simplement pu composer un disque solo s'est avéré plus proche des travaux propres de Death in Vegas à cause de la présence à ses côtés de l'ex actrice X Sasha Grey, devenue vocaliste pour quelques productions musicales principalement électroniques et donc pour cet album. Rappelons d'ailleurs que la filiation entre Cosey et Grey étant évidente, puisqu'elles étaient toutes deux des figures du X dans leurs époques propres.
Le son est très net, très pur et brumeux a la fois. Les séquences sont de plus en plus hypnotiques plus l'album progresse. L'ouverture sur "Metal Box" d'abord avec 5 minutes de sons dronesques avant l'arrivée d'une séquence synthétique digne d'Aphex Twin ou de Tangerine Dream. "Consequences Of Love", de par la présence de Sasha Grey m'évoque en effet au premier abord le "Hot On The Heels Of Love" de Throbbing Gristle, avant de s'étendre dans une hypnose stroboscopique a base de TR 808 et d'arpèges de synthés. Le morceau titre, "Transmission", est plus technoide. Il m'évoque cette fois ci un morceau caché de Miss Kittin & The Hacker dans lequel Fearless a intégré des samples de sons entourant son espace de travail (la fameuse zone industrielle londonienne). "Mind Control" est plus foutraque tandis que "Flak" remet clairement les choses en place, évoquant cette fois du Plastikman passé au ralenti. "Sequential Analog Memory" démarre par une séquence de synthé hypnotique a la Tangerine Dream afin de mieux nous porter vers de nouveaux horizons célestes. Le côté techno revient avec "Arise", la voix suave de Grey et la répétition ininterrompue de deux notes de synthé vous hypnotiserons a coup sûr. "Strom" s'est sûrement échappé d'un certain Amber et "You Disco I Freak" d'une compilation du label ZONE. Ce morceau fait écho d'une certaine façon a mon sens au "You Lost My Acid" de l'album précédent. L'album se termine ensuite calmement sur "Transwave" qui m'évoque une fois de plus le meilleur de la scène IDM du milieu des années 90.
Au final, ce Transmission s'annonce comme le mouton noir de la discographie Death in Vegas. Entre Trans Love Energies et Transmission, il n'y avait qu'un pas tout synthétique à faire et Richard Fearless ne s'est pas gêné pour le franchir. L'album dans son ensemble est très agréable à écouter mais plutôt répétitif, les dix morceaux sont assez longs (environ une heure de lecture au total) et plutôt hypnotiques. Un album nocturne, en somme, constitué de longues plages hypnotiques et brumeuses parfaite pour trouver le sommeil ou pour conduire jusqu'au bout de la nuit. Cela étant dit, c'est donc un excellent disque solo de Richard Fearless qui risque de décevoir les fans de la première heure de Death In Vegas.
Très bon 16/20 | par EmixaM |
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