Coldplay
Viva La Vida Or Death And All His Friends |
Label :
EMI |
||||
Beaucoup de monde attendait Coldplay après un X&Y en demi-teinte qui n'avait au final convaincu que les aficionados du groupe aux 30 millions d'albums vendus.
Comme d'habitude, des informations fumeuses sur le contenu du disque ont échappés à Chris Martin, le bouclage opéré par EMI autour des écoutes de l'album à frôlé le ridicule avec un service de sécurité flirtant avec la mégalomanie d'une Madonna au mieux de sa forme.
Une pochette pompeuse, que je trouve pour ma part magnifique, mais qui peut confirmer ce statut de groupe prétentieux que la bande à Chris Martin se traîne malgré les constantes pitreries de ce dernier.
Le single "Violet Hill" est alors sorti, brouillant les pistes en confirmant ce que Coldplay fait le mieux, des grosses chansons pop/single, mais avec un je-ne-sais-quoi de différent.
Alors quid de ce Viva La Vida or Death And All His Friends?
Surprenant sans l'être...
Du très bon Coldplay, si vous n'aimiez pas le groupe, il y a peu de chances que vous changiez d'avis. On y retrouve les nappes de X&Y et l'énorme son de Brian Eno, les pop songs qui ont fait le succès du groupe, mais l'ambiance y est changée, les compositions sont bien plus complexes ("Yes" , "42" , "Death And All His Friends"...) et alternent avec des singles annoncés ("Violet Hill" , "Viva la Vida" , "Lost!" , "Lovers In Japan" ...).
Les paroles sont splendides beaucoup plus abouties que ce que l'on a pu connaître sur les précédents disques, et bizarrement, l'ambiance de l'album est semblable à sa pochette, du classicisme teinté d'un vent de révolution et de nouveauté. Un disque à deux facettes comme son titre double, le groupe ne sachant pas de Viva La Vida ou Death And All His Friends correspondait le mieux au contenu. On trouvera donc ce que l'on est venu chercher ici, les pistes jetées par le groupe étant aptes à satisfaire toutes les sensibilités ou presque.
Désappointant en premier lieu, l'album devient attachant au fil des écoutes et cache sa complexité derrière un voile opaque pop. Se détache une nostalgie et un pessimisme latents où parfois seulement des éclairs de foi dans le futur transparaissent mais difficilement, on s'approche d'ailleurs parfois sur certaines parties de Radiohead, surtout au niveau du traitement des guitares, des nappes sonores et d'une espèce de colère mélancolique ("42" (la partie 2) , "Strawberry Swing" , "Chinese Sleep Chant" ...).
Plus complexe, plus abouti, mélancolique, révolutionnaire, classique, toute l'essence du groupe est magnifiée dans ce Viva La Vida or Death And All His Friends.
Coldplay a réussi son pari sinon en convaincant la plus grosse part de ses détracteurs, au moins à se réinventer, évoluer et à dresser le bilan de leur carrière en ouvrant toutes les portes à un avenir qui, je suis désolé, s'annonce radieux.
Comme d'habitude, des informations fumeuses sur le contenu du disque ont échappés à Chris Martin, le bouclage opéré par EMI autour des écoutes de l'album à frôlé le ridicule avec un service de sécurité flirtant avec la mégalomanie d'une Madonna au mieux de sa forme.
Une pochette pompeuse, que je trouve pour ma part magnifique, mais qui peut confirmer ce statut de groupe prétentieux que la bande à Chris Martin se traîne malgré les constantes pitreries de ce dernier.
Le single "Violet Hill" est alors sorti, brouillant les pistes en confirmant ce que Coldplay fait le mieux, des grosses chansons pop/single, mais avec un je-ne-sais-quoi de différent.
Alors quid de ce Viva La Vida or Death And All His Friends?
Surprenant sans l'être...
Du très bon Coldplay, si vous n'aimiez pas le groupe, il y a peu de chances que vous changiez d'avis. On y retrouve les nappes de X&Y et l'énorme son de Brian Eno, les pop songs qui ont fait le succès du groupe, mais l'ambiance y est changée, les compositions sont bien plus complexes ("Yes" , "42" , "Death And All His Friends"...) et alternent avec des singles annoncés ("Violet Hill" , "Viva la Vida" , "Lost!" , "Lovers In Japan" ...).
Les paroles sont splendides beaucoup plus abouties que ce que l'on a pu connaître sur les précédents disques, et bizarrement, l'ambiance de l'album est semblable à sa pochette, du classicisme teinté d'un vent de révolution et de nouveauté. Un disque à deux facettes comme son titre double, le groupe ne sachant pas de Viva La Vida ou Death And All His Friends correspondait le mieux au contenu. On trouvera donc ce que l'on est venu chercher ici, les pistes jetées par le groupe étant aptes à satisfaire toutes les sensibilités ou presque.
Désappointant en premier lieu, l'album devient attachant au fil des écoutes et cache sa complexité derrière un voile opaque pop. Se détache une nostalgie et un pessimisme latents où parfois seulement des éclairs de foi dans le futur transparaissent mais difficilement, on s'approche d'ailleurs parfois sur certaines parties de Radiohead, surtout au niveau du traitement des guitares, des nappes sonores et d'une espèce de colère mélancolique ("42" (la partie 2) , "Strawberry Swing" , "Chinese Sleep Chant" ...).
Plus complexe, plus abouti, mélancolique, révolutionnaire, classique, toute l'essence du groupe est magnifiée dans ce Viva La Vida or Death And All His Friends.
Coldplay a réussi son pari sinon en convaincant la plus grosse part de ses détracteurs, au moins à se réinventer, évoluer et à dresser le bilan de leur carrière en ouvrant toutes les portes à un avenir qui, je suis désolé, s'annonce radieux.
Excellent ! 18/20 | par Zorneye |
Posté le 15 juin 2008 à 21 h 47 |
Oyez, oyez le nouveau Coldplay est chez tous les bons disquaires, et dans tous les supermarchés. La pochette donne la couleur en abandonnant la sobriété à laquelle le groupe nous avait habitué. Si ce titre et ce tableau de Delacroix figurant dans tous les livres d'histoire sont un message fort, reste à savoir si le contenu correspond à l'enveloppe.
Une collaboration avec Brian Eno, jusque là, rien de très révolutionnaire, on redoute plutôt la platitude sonore. Au final, si on est loin de l'explosion créative, Viva La Vida a au moins le mérite d'être l'album le plus varié du groupe. On a droit à quelques riffs gras, à des sonorités inattendues. Enfin bon, il sera difficile de faire croire au côté profondément novateur de ce disque. Si certains veulent y voir quelque chose d'expérimental, tant mieux pour eux, mais ils se trompent. Coldplay nous livre ici ce à quoi on pouvait s'attendre dans les grandes lignes. Et finalement tant mieux, tout ce qu'on leur demande c'est de faire de la musique populaire de qualité, et de nous étonner assez pour qu'on s'intéresse à eux, mais pas trop pour ne pas perdre l'efficacité présente sur des titres comme "Yellow" en son temps. Viva La Vida réussit assez bien ce compromis et s'en tire par quelques trouvailles mélodiques, moins nombreuses qu'à leurs débuts, mais suffisantes pour donner envie de réécouter ce disque. L'instrumentale "Life In Technicolor" ouvre bien l'album, "Lost" est assez entêtante et originale, portée par une rythmique faite de claquements de mains, "Lovers In Japan" est entrainante à souhait, à la fois rock et planante, une réussite totale (même si c'est le genre de morceau dont on se lasse rapidement), "Violet Hill" deviendra probablement un de leurs classiques, à juste titre. Les autres chansons sont globalement correctes. Une des seules ombres au tableau est l'omniprésence des synthés, avec des notes tenues qui forment une sorte d'arrière-plan sonore inutile sur la plupart des chansons. De manière plus générale, il y a une surproduction qui n'est pas nouvelle chez eux et nuit à la qualité générale, dommage.
L'été arrive, voici un bon moyen de le passer sans prise de tête musicale.
Une collaboration avec Brian Eno, jusque là, rien de très révolutionnaire, on redoute plutôt la platitude sonore. Au final, si on est loin de l'explosion créative, Viva La Vida a au moins le mérite d'être l'album le plus varié du groupe. On a droit à quelques riffs gras, à des sonorités inattendues. Enfin bon, il sera difficile de faire croire au côté profondément novateur de ce disque. Si certains veulent y voir quelque chose d'expérimental, tant mieux pour eux, mais ils se trompent. Coldplay nous livre ici ce à quoi on pouvait s'attendre dans les grandes lignes. Et finalement tant mieux, tout ce qu'on leur demande c'est de faire de la musique populaire de qualité, et de nous étonner assez pour qu'on s'intéresse à eux, mais pas trop pour ne pas perdre l'efficacité présente sur des titres comme "Yellow" en son temps. Viva La Vida réussit assez bien ce compromis et s'en tire par quelques trouvailles mélodiques, moins nombreuses qu'à leurs débuts, mais suffisantes pour donner envie de réécouter ce disque. L'instrumentale "Life In Technicolor" ouvre bien l'album, "Lost" est assez entêtante et originale, portée par une rythmique faite de claquements de mains, "Lovers In Japan" est entrainante à souhait, à la fois rock et planante, une réussite totale (même si c'est le genre de morceau dont on se lasse rapidement), "Violet Hill" deviendra probablement un de leurs classiques, à juste titre. Les autres chansons sont globalement correctes. Une des seules ombres au tableau est l'omniprésence des synthés, avec des notes tenues qui forment une sorte d'arrière-plan sonore inutile sur la plupart des chansons. De manière plus générale, il y a une surproduction qui n'est pas nouvelle chez eux et nuit à la qualité générale, dommage.
L'été arrive, voici un bon moyen de le passer sans prise de tête musicale.
Pas mal 13/20
Posté le 08 août 2008 à 19 h 34 |
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on attendait Coldplay au tournant après un X & Y tout juste sauvé de la catastrophe par deux ou trois titres.
Dès les premières écoutes de ce "Viva La Vida or Death And All His Friends", un constat s'impose : la première partie du disque est vraiment bien. "Cemeteries Of London" et "Lost !" sont des hymnes qui risquent de faire sensation en live alors que "42" et le duo "Lovers In Japan/Reign Of Love", plus calmes, font également forte impression, le premier titre cité manquant même de vous arracher une larme à chaque écoute. Cependant, si la mélancolie est parfois au rendez-vous, jamais dans l'album on attendra la noirceur d'un titre comme "Trouble" par exemple, l'ambiance globale étant même assez optimiste.
La deuxième partie de l'album requiert quelques séances supplémentaires pour être appréciée à sa juste valeur. Mais on se rend bien vite compte que
"Yes", titre arabisant doté d'une longue et surprenante outro planante, vaut son pesant de cacahuètes, alors que les deux singles "Viva La Vida" et "Violet Hill" (dont l'instrumentation me rappelle parfois un peu Oasis) ne sont pas dégueus non plus. A vrai dire, seul "Strawberry Swing", sans être un mauvais titre, peine à m'emballer. "Death And All His Friends" vient clôturer tranquillement l'album en reprenant à la fin, le thème de "Life In Technicolor" (titre/intro du disque), bouclant ainsi la boucle.
Viva La Vida or Death And All His Friends en rassurera plus d'un, Coldplay respire à nouveau et nous fait oublier son passage à vide de 2005. Entre Coldplay classique, U2 version 80's et même un soupçon de world music, la bande à Chris Martin nous offre un album inspiré, abouti, certes monochrome, mais finalement réussi !
Dès les premières écoutes de ce "Viva La Vida or Death And All His Friends", un constat s'impose : la première partie du disque est vraiment bien. "Cemeteries Of London" et "Lost !" sont des hymnes qui risquent de faire sensation en live alors que "42" et le duo "Lovers In Japan/Reign Of Love", plus calmes, font également forte impression, le premier titre cité manquant même de vous arracher une larme à chaque écoute. Cependant, si la mélancolie est parfois au rendez-vous, jamais dans l'album on attendra la noirceur d'un titre comme "Trouble" par exemple, l'ambiance globale étant même assez optimiste.
La deuxième partie de l'album requiert quelques séances supplémentaires pour être appréciée à sa juste valeur. Mais on se rend bien vite compte que
"Yes", titre arabisant doté d'une longue et surprenante outro planante, vaut son pesant de cacahuètes, alors que les deux singles "Viva La Vida" et "Violet Hill" (dont l'instrumentation me rappelle parfois un peu Oasis) ne sont pas dégueus non plus. A vrai dire, seul "Strawberry Swing", sans être un mauvais titre, peine à m'emballer. "Death And All His Friends" vient clôturer tranquillement l'album en reprenant à la fin, le thème de "Life In Technicolor" (titre/intro du disque), bouclant ainsi la boucle.
Viva La Vida or Death And All His Friends en rassurera plus d'un, Coldplay respire à nouveau et nous fait oublier son passage à vide de 2005. Entre Coldplay classique, U2 version 80's et même un soupçon de world music, la bande à Chris Martin nous offre un album inspiré, abouti, certes monochrome, mais finalement réussi !
Très bon 16/20
Posté le 21 septembre 2008 à 09 h 49 |
Après la grosse déception de X&Y, troisième et de loin plus mauvais album de Coldplay, on ne peut pas dire que j'attendais VIVA LA VIDA (or Death And All His Friends), leur quatrième opus, avec impatience. (n'est pas Radiohead qui veut!)
Pourtant, je m'étais juré d'y jeter une oreille à sa sortie, malgré ce titre grandiloquent et très Ricky Martinesque, car Coldplay reste Coldplay : des musiciens talentueux et passionnés (ce qui manque le plus dans la musique mainstream d'aujourd'hui), une voix qu'on peut ne pas aimer mais qui sait allier technique et émotion tout en restant identifiable entre mille, et surtout ces mélodies magiques, à la fois travaillées et instantanées.
Malgré l'immense succès de X&Y qui confirma l'entrée de Coldplay au panthéon des "million seller bands" tels que U2 et, plus loin de nous, les Beatles, le chanteur et leader Chris Martin savait que le groupe s'était un peu reposé sur ses lauriers et avait annoncé de grands changements pour sa suite. Il était temps car cela commençait un peu à sentir le rock variétoche de stades à la "Johnny". Alors pari gagné?
Déjà il faut noter que VLV (on va l'appeler comme ça) est le fruit de l'alliance entre le groupe et deux producteurs de renom : Brian Eno (le maître derrière les chefs d'oeuvre de Bowie, U2 et bien d'autres) et Markus Dravs (producteur des déjà "Legendary" Arcade Fire).
En résulte un son nouveau pour Coldplay, beaucoup plus spatial, qui donne un effet de puissance propulsant des morceaux comme "Life in Technicolor" ou "Viva La Vida" vers des cieux musicaux resplendissants. On reconnait sur cette dernière le travail de Dravs sur les cordes qui se rapproche de l'extase d'un "No Cars Go" des Arcade Fire. Les références à ce groupe (pour qui Chris Martin ne cache pas son admiration et on le comprend!) sont d'ailleurs assez nombreuses dans l'album, à commencer par le diptyque "Lovers In Japan/Reign Of Love" qui reprend le concept de "Black Waves/Bad Vibrations" sur l'album Neon Bible, mais aussi l'orgue (instrument cher au groupe canadien) utilisé dans "Lost!".
Mais que l'on ne s'y trompe pas, Coldplay a toujours revendiqué ses références et son plagiat d'autres groupes. Ce ne sont pas des créateurs, ils s'inspirent de la bonne musique pour faire de la bonne musique mainstream. Et sur VLV, c'est complètement réussi car leur verve est puisée dans les meilleurs groupes expérimentaux.
Le rythme de "Cemetary Of London" est accrocheur au possible tandis que le très radioheadien "42" remplit sa fonction de ballade avant de s'énerver dans un break intéressant. Que dire de "Yes", morceau qui au départ m'indifférait mais dont la deuxième partie à la limite du Metal est d'une beauté et d'une intensité à couper le souffle! La boucle carnavalesque de "Strawberry Swing" ira se loger dans votre tête pour vous hanter positivement lors d'une journée ensoleillée. Seul "Violet Hill", premier single, reste un peu en deçà du reste car trop semblable au passé du groupe, même si le riff de guitare au milieu du morceau le tire quand même vers le haut.
Un mot sur l'emballage pour dire que c'est un artiste français (Delacroix) qui a signé la pochette, même si c'était en 1830 et sans le graph du titre de l'album. Mais "La liberté guidant le peuple", cela véhicule quand même une certaine classe et il vaut mieux avoir un bon album sous la main sous peine de paraître vraiment prétentieux en l'utilisant. Heureusement pour eux, c'est le cas et mieux encore, elle reflète parfaitement son contenu. On a envie de se lever, de bousculer tout ce monde amorphe devant la montée en puissance des politiques et des médias qui se servent des terroristes pour mieux nous montrer leur utilité.
Quant aux paroles, elles sont plus engagées et bien meilleures qu'à l'accoutumée, même si c'est toujours loin d'être le point fort du groupe. Elles sont là pour supporter à merveille les mélodies et c'est bien tout ce qu'on leur demande. Mention spéciale au "Those Who Are Dead Are Not Dead, They're Just Living In My Head" de "42".
Au final un album qui va de toute façon se vendre comme des petits pains. Mais quand la qualité et la passion sont au rendez-vous comme c'est le cas sur ce Viva La Vida, on ne va pas bouder notre plaisir.
Pourtant, je m'étais juré d'y jeter une oreille à sa sortie, malgré ce titre grandiloquent et très Ricky Martinesque, car Coldplay reste Coldplay : des musiciens talentueux et passionnés (ce qui manque le plus dans la musique mainstream d'aujourd'hui), une voix qu'on peut ne pas aimer mais qui sait allier technique et émotion tout en restant identifiable entre mille, et surtout ces mélodies magiques, à la fois travaillées et instantanées.
Malgré l'immense succès de X&Y qui confirma l'entrée de Coldplay au panthéon des "million seller bands" tels que U2 et, plus loin de nous, les Beatles, le chanteur et leader Chris Martin savait que le groupe s'était un peu reposé sur ses lauriers et avait annoncé de grands changements pour sa suite. Il était temps car cela commençait un peu à sentir le rock variétoche de stades à la "Johnny". Alors pari gagné?
Déjà il faut noter que VLV (on va l'appeler comme ça) est le fruit de l'alliance entre le groupe et deux producteurs de renom : Brian Eno (le maître derrière les chefs d'oeuvre de Bowie, U2 et bien d'autres) et Markus Dravs (producteur des déjà "Legendary" Arcade Fire).
En résulte un son nouveau pour Coldplay, beaucoup plus spatial, qui donne un effet de puissance propulsant des morceaux comme "Life in Technicolor" ou "Viva La Vida" vers des cieux musicaux resplendissants. On reconnait sur cette dernière le travail de Dravs sur les cordes qui se rapproche de l'extase d'un "No Cars Go" des Arcade Fire. Les références à ce groupe (pour qui Chris Martin ne cache pas son admiration et on le comprend!) sont d'ailleurs assez nombreuses dans l'album, à commencer par le diptyque "Lovers In Japan/Reign Of Love" qui reprend le concept de "Black Waves/Bad Vibrations" sur l'album Neon Bible, mais aussi l'orgue (instrument cher au groupe canadien) utilisé dans "Lost!".
Mais que l'on ne s'y trompe pas, Coldplay a toujours revendiqué ses références et son plagiat d'autres groupes. Ce ne sont pas des créateurs, ils s'inspirent de la bonne musique pour faire de la bonne musique mainstream. Et sur VLV, c'est complètement réussi car leur verve est puisée dans les meilleurs groupes expérimentaux.
Le rythme de "Cemetary Of London" est accrocheur au possible tandis que le très radioheadien "42" remplit sa fonction de ballade avant de s'énerver dans un break intéressant. Que dire de "Yes", morceau qui au départ m'indifférait mais dont la deuxième partie à la limite du Metal est d'une beauté et d'une intensité à couper le souffle! La boucle carnavalesque de "Strawberry Swing" ira se loger dans votre tête pour vous hanter positivement lors d'une journée ensoleillée. Seul "Violet Hill", premier single, reste un peu en deçà du reste car trop semblable au passé du groupe, même si le riff de guitare au milieu du morceau le tire quand même vers le haut.
Un mot sur l'emballage pour dire que c'est un artiste français (Delacroix) qui a signé la pochette, même si c'était en 1830 et sans le graph du titre de l'album. Mais "La liberté guidant le peuple", cela véhicule quand même une certaine classe et il vaut mieux avoir un bon album sous la main sous peine de paraître vraiment prétentieux en l'utilisant. Heureusement pour eux, c'est le cas et mieux encore, elle reflète parfaitement son contenu. On a envie de se lever, de bousculer tout ce monde amorphe devant la montée en puissance des politiques et des médias qui se servent des terroristes pour mieux nous montrer leur utilité.
Quant aux paroles, elles sont plus engagées et bien meilleures qu'à l'accoutumée, même si c'est toujours loin d'être le point fort du groupe. Elles sont là pour supporter à merveille les mélodies et c'est bien tout ce qu'on leur demande. Mention spéciale au "Those Who Are Dead Are Not Dead, They're Just Living In My Head" de "42".
Au final un album qui va de toute façon se vendre comme des petits pains. Mais quand la qualité et la passion sont au rendez-vous comme c'est le cas sur ce Viva La Vida, on ne va pas bouder notre plaisir.
Bon 15/20
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