Coldplay
Prospekt's March EP |
Label :
Parlophone |
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Je me suis attaché à Coldplay avec l'album X&Y, frappé du progrès fait par le groupe. Viva la vida m'avait apporté la même sensation d'évolution réfléchie. Coldplay semblait décidément voué à d'autres sommets.
D'ailleurs Prospket's March, cet EP sorti peu de temps après Viva, malgré son inégalité certaine, ne laissait aucunement soupçonner leur dernier et décevant tournant. Se composant de cinq inédits et de trois reprises, l'EP n'est dans son ensemble qu'un simple rush de la dernière session. Et pourtant, il contient quelques bonnes choses qu'on aurait tort de délaisser.
Passons rapidement en revue les trois reprises. J'avais apprécié l'humilité du groupe de laisser l'instrumentale de "Life In Technicolor" ouvrir Viva ; aussi je ne considère la seconde version que comme une friandise, à ceci-près qu'elle prouve un peu plus le potentielle de la composition. Pour les collectionneurs, il y a cette énième version de "Lost" à laquelle le rap de Shawn Carter alias Jay-Z apporte... un petit plus. Pourquoi pas ? Ce n'est pas non plus comme si le morceau était mauvais ! Par contre l'Osaka sun mix de "Lovers in Japan" donne une pure impression d'arnaque. Vous sacrifieriez la beauté du "Reign of Love" pour un petit interlude vocal à peine inspiré ?
Le court "Postcards from far away", instrumental au piano en sourdine prouve qu'une douce simplicité n'encombre jamais un album. Vient ensuite "Glass of water" qui est, sans conteste, le titre central de l'EP. En très bonne forme, le groupe nous livre un titre à la mélodie diablement accrocheuse, finalement assez musclé mais qui atterrit sur un piano purement coldplaysien.
"Rainy day" surprend d'abord avec son rythme R'n'B, un piano sautillant où se greffe la voix déformée de Martin (merci Mr. Eno). Puis soudain, tout s'arrête sur un écrin de cordes nichant le refrain, et on retombe en territoire connu (voire trop connu, fort en écho avec la plage titulaire de Viva). Cela dit, le morceau a parfaitement sa place sur cet EP.
Sans doute la plus belle chanson jamais écrite par Coldplay, "Propekt's march(/Poppyfields)" est une pièce unique à garder précieusement. Aussi subtil que magnifique, intimiste et diablement puissante ! Ce crescendo tout en douceur dans une orchestration parfaite avec juste ce qu'il faut de guitare électrique pour ornementer le tout... Touché, les gars !
Enfin, il y a le consensuel "Now my feet wont touch the ground" à nouveau trop similaire à un ancien et plus réussi "Til kingdom come". Même s'il a clôt l'album tout en douceur, il agace un peu pour un groupe qui (jusque là) ne nous a pas habitué à se mordre la queue.
Au final, ce Prospek's March est un fort bon complément de son (inséparable) prédécesseur dont la cohésion n'en est que désormais plus apparente. Difficile de substituer un titre à l'autre sans atteindre à l'équilibre, selon moi parfait, de Viva la vida. Et même s'il ne fallait garder que la plage titulaire de l'EP, elle seule justifierait qu'on attente un vrai retour du groupe.
D'ailleurs Prospket's March, cet EP sorti peu de temps après Viva, malgré son inégalité certaine, ne laissait aucunement soupçonner leur dernier et décevant tournant. Se composant de cinq inédits et de trois reprises, l'EP n'est dans son ensemble qu'un simple rush de la dernière session. Et pourtant, il contient quelques bonnes choses qu'on aurait tort de délaisser.
Passons rapidement en revue les trois reprises. J'avais apprécié l'humilité du groupe de laisser l'instrumentale de "Life In Technicolor" ouvrir Viva ; aussi je ne considère la seconde version que comme une friandise, à ceci-près qu'elle prouve un peu plus le potentielle de la composition. Pour les collectionneurs, il y a cette énième version de "Lost" à laquelle le rap de Shawn Carter alias Jay-Z apporte... un petit plus. Pourquoi pas ? Ce n'est pas non plus comme si le morceau était mauvais ! Par contre l'Osaka sun mix de "Lovers in Japan" donne une pure impression d'arnaque. Vous sacrifieriez la beauté du "Reign of Love" pour un petit interlude vocal à peine inspiré ?
Le court "Postcards from far away", instrumental au piano en sourdine prouve qu'une douce simplicité n'encombre jamais un album. Vient ensuite "Glass of water" qui est, sans conteste, le titre central de l'EP. En très bonne forme, le groupe nous livre un titre à la mélodie diablement accrocheuse, finalement assez musclé mais qui atterrit sur un piano purement coldplaysien.
"Rainy day" surprend d'abord avec son rythme R'n'B, un piano sautillant où se greffe la voix déformée de Martin (merci Mr. Eno). Puis soudain, tout s'arrête sur un écrin de cordes nichant le refrain, et on retombe en territoire connu (voire trop connu, fort en écho avec la plage titulaire de Viva). Cela dit, le morceau a parfaitement sa place sur cet EP.
Sans doute la plus belle chanson jamais écrite par Coldplay, "Propekt's march(/Poppyfields)" est une pièce unique à garder précieusement. Aussi subtil que magnifique, intimiste et diablement puissante ! Ce crescendo tout en douceur dans une orchestration parfaite avec juste ce qu'il faut de guitare électrique pour ornementer le tout... Touché, les gars !
Enfin, il y a le consensuel "Now my feet wont touch the ground" à nouveau trop similaire à un ancien et plus réussi "Til kingdom come". Même s'il a clôt l'album tout en douceur, il agace un peu pour un groupe qui (jusque là) ne nous a pas habitué à se mordre la queue.
Au final, ce Prospek's March est un fort bon complément de son (inséparable) prédécesseur dont la cohésion n'en est que désormais plus apparente. Difficile de substituer un titre à l'autre sans atteindre à l'équilibre, selon moi parfait, de Viva la vida. Et même s'il ne fallait garder que la plage titulaire de l'EP, elle seule justifierait qu'on attente un vrai retour du groupe.
Bon 15/20 | par Bodwini |
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