Deerhunter
Cryptograms |
Label :
Kranky |
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Ça n'arrive pas si souvent. Se vautrer comme un ivrogne sur son premier album et gravir les sommets dès le deuxième. C'est rare. Deerhunter, après un essai bruitiste susceptible de plaire aux handicapés mentaux (et seulement à eux), nous sort le grand jeu avec son suivant primé par la critique en 2007, le nommé Cryptograms.
Et pour parvenir à ce résultat plus qu'enviable, ces jeunes gens de Géorgie (l'Etat pas le pays) ont dû vraisemblablement s'enfiler du Wire à pleine bouchée dès le petit déjeuner, accompagné d'un zeste de dream pop et d'une cuillérée de shoegaze. Plat avant-gardiste équilibré qui leur permet ainsi de régurgiter avec originalité leur (l'expression leur appartient paraît-il) 'ambient punk'. Du moins pour une première partie.
Car à la manière (inversée) d'un Low ou d'un Heroes, Cryptograms est une oeuvre dichotomique. Jusqu'à "Red Ink", Deerhunter joue les monsieurs météo en alternant brouillard métallique et tempêtes métronomiques. BO énigmatique d'un climat polaire. Intense. 30 minutes plus loin, Deerhunter se transforme en fin mélodiste chimérique. Déluge de pop-songs enivrantes cachées sous des cadences dansantes ("Heatherwood") ou des envolées noisy ("Spring Hall Convert"). Chef-d'oeuvres, chef-d'oeuvres... Si bien qu'on peut avoir l'impression troublante que toute la première partie de l'album n'était qu'un long prélude nuageux à cet ébouriffant finish. Un album donc à ne pas ipodiser mais à déguster d'un trait.
Mené par l'instable Bradford Cox, Deerhunter a tout d'un grand. Lui reste plus qu'à confirmer par un troisième LP au moins aussi réussi que celui-ci pour en être sûr.
Et pour parvenir à ce résultat plus qu'enviable, ces jeunes gens de Géorgie (l'Etat pas le pays) ont dû vraisemblablement s'enfiler du Wire à pleine bouchée dès le petit déjeuner, accompagné d'un zeste de dream pop et d'une cuillérée de shoegaze. Plat avant-gardiste équilibré qui leur permet ainsi de régurgiter avec originalité leur (l'expression leur appartient paraît-il) 'ambient punk'. Du moins pour une première partie.
Car à la manière (inversée) d'un Low ou d'un Heroes, Cryptograms est une oeuvre dichotomique. Jusqu'à "Red Ink", Deerhunter joue les monsieurs météo en alternant brouillard métallique et tempêtes métronomiques. BO énigmatique d'un climat polaire. Intense. 30 minutes plus loin, Deerhunter se transforme en fin mélodiste chimérique. Déluge de pop-songs enivrantes cachées sous des cadences dansantes ("Heatherwood") ou des envolées noisy ("Spring Hall Convert"). Chef-d'oeuvres, chef-d'oeuvres... Si bien qu'on peut avoir l'impression troublante que toute la première partie de l'album n'était qu'un long prélude nuageux à cet ébouriffant finish. Un album donc à ne pas ipodiser mais à déguster d'un trait.
Mené par l'instable Bradford Cox, Deerhunter a tout d'un grand. Lui reste plus qu'à confirmer par un troisième LP au moins aussi réussi que celui-ci pour en être sûr.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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