13 & God
13 & God |
Label :
Anticon |
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La perspective d'une rencontre entre les rappeurs déjantés de Themselves (et plus gobalement d'Anticon) et les géniaux et rigoureux electro-poppeux de The Notwist était tellement prometteuse tant en termes de création musicale que d'émotions intenses que les premières écoutes de cet album se révèleront fatalement décevantes.
Décevantes en regard du niveau auquel nous avait habitué chaque groupe séparément, décevantes, parce qu'on ne pouvait s'empêcher de fantasmer en attendant l'album, et, c'est bien connu, après une trop longue attente, c'est souvent la déception qui pointe.
Alors, oui, on regrette que nos lascars ne mélangent pas plus leur style respectif, restent autant cloisonnés dans leur univers ("Men Of Station", du Notwist tout craché, comme "Soft Atlas" ne ressemble à rien d'autre que du Anticon).
Bref, c'est sympathique, toujours supérieur au reste de la production actuelle (y'a pas de mal...), mais on reste quand même sur sa faim.
Mais, car il y a toujours un mais, parce que tel passage de tel morceau avait un je ne sais quoi de prenant, parce que à tel moment, c'est quand même pas mal du tout, on revient à cet album, on l'écoute, encore et encore, et on découvre que tel passage, justement, ressemble bien à un mélange de genres, pas de ceux qu'on s'était imaginés, non, et ce n'est peut-être pas plus mal.
Ainsi "Ghostwork" offre-t-il un beau terrain de jeu: des notes de pianos éparses, une basse toute "notwistienne", et la voix de Doseone si reconnaissable, et au final un des morceaux les plus émouvants de l'album, pas forcément le plus confortable.
On écrasera aussi une larme à l'écoute de "Superman On Ice", et ses violons désarmants.
Alors oui, 13 & God n'est surement pas un album aussi abouti qu'une productions d'un des groupes (mais était-ce concevable pour une première rencontre ?) et surtout il ne correspond en rien à nos attentes -ce qui est le plus beau compliment que l'on puisse faire à des artistes qui ont toujours su nous surprendre.
Décevantes en regard du niveau auquel nous avait habitué chaque groupe séparément, décevantes, parce qu'on ne pouvait s'empêcher de fantasmer en attendant l'album, et, c'est bien connu, après une trop longue attente, c'est souvent la déception qui pointe.
Alors, oui, on regrette que nos lascars ne mélangent pas plus leur style respectif, restent autant cloisonnés dans leur univers ("Men Of Station", du Notwist tout craché, comme "Soft Atlas" ne ressemble à rien d'autre que du Anticon).
Bref, c'est sympathique, toujours supérieur au reste de la production actuelle (y'a pas de mal...), mais on reste quand même sur sa faim.
Mais, car il y a toujours un mais, parce que tel passage de tel morceau avait un je ne sais quoi de prenant, parce que à tel moment, c'est quand même pas mal du tout, on revient à cet album, on l'écoute, encore et encore, et on découvre que tel passage, justement, ressemble bien à un mélange de genres, pas de ceux qu'on s'était imaginés, non, et ce n'est peut-être pas plus mal.
Ainsi "Ghostwork" offre-t-il un beau terrain de jeu: des notes de pianos éparses, une basse toute "notwistienne", et la voix de Doseone si reconnaissable, et au final un des morceaux les plus émouvants de l'album, pas forcément le plus confortable.
On écrasera aussi une larme à l'écoute de "Superman On Ice", et ses violons désarmants.
Alors oui, 13 & God n'est surement pas un album aussi abouti qu'une productions d'un des groupes (mais était-ce concevable pour une première rencontre ?) et surtout il ne correspond en rien à nos attentes -ce qui est le plus beau compliment que l'on puisse faire à des artistes qui ont toujours su nous surprendre.
Bon 15/20 | par Burette |
Posté le 18 septembre 2008 à 00 h 13 |
Sur le papier le projet peut sembler surprenant... Comment accorder musicalement Themselves, fer de lance du hip-hop alternatif US, et The Notwist régnant incontestablement sur les terres de l'electro-pop mélancolique ? Comment associer vocalement le timbre monocorde et élégiaque de Marcus Acher et celui pour le moins speedé et nasillard de DoseOne ? Mais, à travers ces questions, on notera tout de même un dénominateur commun chez les deux groupes, ce goût pour les expériences éparpillées lié à leurs conjugaisons respectives entre esprit d'innovation et ouvertures musicales.
La collaboration Notwist/Themselves propose, par conséquent, de bien froides mélodies faite de collages et de cordes tragiques, le tout au gré de beats savamment dosés. Malgré cela on discerne que le projet paraît discrètement scindé en deux. La ou "Ghostwork" et "Soft Atlas" résonnent comme du pur Themselves, les mélodies imparables "Men Of Station" et "Perfect Speed" pourraient, quant à elles, s'apparenter aux pistes honteusement délaissées d'un Neon Golden. En fait seuls "Tin Strong" et l'excellent "If" font véritablement figure d'union ici. A noter, sur le morceau "Afterclap", la très plaisante, et très discrète, présence de Valerie Trebeljahr (Lali Puna) et Stephanie Böhm (Ms. John Soda) en arrière fond.
En dépit de cela, cette collaboration hybride reste somme toute cohérente dans l‘ensemble. 13 & God est donc un honnête projet, partant du principe qu'il a au moins le mérite de nous faire retrouver les trop rares Notwist et qu'il reste un agréable moment d'electro-hip-hop.
La collaboration Notwist/Themselves propose, par conséquent, de bien froides mélodies faite de collages et de cordes tragiques, le tout au gré de beats savamment dosés. Malgré cela on discerne que le projet paraît discrètement scindé en deux. La ou "Ghostwork" et "Soft Atlas" résonnent comme du pur Themselves, les mélodies imparables "Men Of Station" et "Perfect Speed" pourraient, quant à elles, s'apparenter aux pistes honteusement délaissées d'un Neon Golden. En fait seuls "Tin Strong" et l'excellent "If" font véritablement figure d'union ici. A noter, sur le morceau "Afterclap", la très plaisante, et très discrète, présence de Valerie Trebeljahr (Lali Puna) et Stephanie Böhm (Ms. John Soda) en arrière fond.
En dépit de cela, cette collaboration hybride reste somme toute cohérente dans l‘ensemble. 13 & God est donc un honnête projet, partant du principe qu'il a au moins le mérite de nous faire retrouver les trop rares Notwist et qu'il reste un agréable moment d'electro-hip-hop.
Pas mal 13/20
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