Spoon
They Want My Soul |
Label :
Loma Vista |
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Il y a de ces groupes qui sonnent comme des valeurs sûres. On sait à quoi s'attendre à chaque nouvel album, on connaît la recette mais on salive quand même d'avance. Spoon rentre dans cette catégorie, étant un fournisseur régulier de petits bijoux indie rock (Ga Ga Ga Ga Ga et Kill The Moonlight en tête).
Pourtant, après Transference, sorti 4 ans plus tôt, on avait peur que l'aventure se termine. On avait senti le groupe perdre en intensité, comme s'il était arrivé au bout de sa recette. De l'aveu même de Britt Daniel, le chanteur, le groupe était un peu lessivé et avait besoin de changer d'air avant de se lancer une nouvelle fois dans l'aventure Spoon. Il a d'ailleurs fort bien appliqué cette méthode en créant avec Dan Boeckner de Wolf Parade le groupe Divine Fits, qui a sorti en 2012 le sympathique A Thing Called Divine Fits.
Toutefois en 2014 les revoilà, frais comme des gardons. La pause leur a fait du bien. On reconnaît à la première écoute de They Want My Soul les éléments qui font le "son" Spoon : cette voix éraillée qui sublime les compositions ("Do You" en tête), ces riffs de guitare affûtés, ces mélodies qui semblent évidentes, cette batterie puissante... Oui tout y est, le compte est bon. Cependant, le groupe s'est permis une légère extravagance sur cet album : l'ajout de synthés. Le groupe n'est pas un familier de l'electro-rock, loin s'en faut. Peut-être que l'aventure Divine Fits a donné des idées à Britt Daniel pour réorienter les compositions du groupe. Ce synthé, donc, traîne de temps à autre en fond sonore, apportant son lot de textures souvent bienvenues et d'effets sonores puisés dans l'histoire du rock (les 80s en tête). Ce "virage" entamé par Spoon est totalement maîtrisé et permet au groupe de ne pas totalement se répéter, même si on est loin de la révolution.
They Want My Soul s'impose comme l'un des tous meilleurs albums du groupe. Certes, il sonne comme l'œuvre d'un élève modèle qui applique des méthodes sûres en se permettant de temps en temps quelques facéties minimes, mais on le savait avant même de lancer l'album. C'est même un peu pour ça qu'on l'a lancé. On a parfois besoin de valeurs sûres. C'est sans doute en pleine conscience des limites inévitables de la répétition d'une même recette que le groupe s'est lancé dans des pistes teintées d'electro. Moi je ne boude pas mon plaisir.
Pourtant, après Transference, sorti 4 ans plus tôt, on avait peur que l'aventure se termine. On avait senti le groupe perdre en intensité, comme s'il était arrivé au bout de sa recette. De l'aveu même de Britt Daniel, le chanteur, le groupe était un peu lessivé et avait besoin de changer d'air avant de se lancer une nouvelle fois dans l'aventure Spoon. Il a d'ailleurs fort bien appliqué cette méthode en créant avec Dan Boeckner de Wolf Parade le groupe Divine Fits, qui a sorti en 2012 le sympathique A Thing Called Divine Fits.
Toutefois en 2014 les revoilà, frais comme des gardons. La pause leur a fait du bien. On reconnaît à la première écoute de They Want My Soul les éléments qui font le "son" Spoon : cette voix éraillée qui sublime les compositions ("Do You" en tête), ces riffs de guitare affûtés, ces mélodies qui semblent évidentes, cette batterie puissante... Oui tout y est, le compte est bon. Cependant, le groupe s'est permis une légère extravagance sur cet album : l'ajout de synthés. Le groupe n'est pas un familier de l'electro-rock, loin s'en faut. Peut-être que l'aventure Divine Fits a donné des idées à Britt Daniel pour réorienter les compositions du groupe. Ce synthé, donc, traîne de temps à autre en fond sonore, apportant son lot de textures souvent bienvenues et d'effets sonores puisés dans l'histoire du rock (les 80s en tête). Ce "virage" entamé par Spoon est totalement maîtrisé et permet au groupe de ne pas totalement se répéter, même si on est loin de la révolution.
They Want My Soul s'impose comme l'un des tous meilleurs albums du groupe. Certes, il sonne comme l'œuvre d'un élève modèle qui applique des méthodes sûres en se permettant de temps en temps quelques facéties minimes, mais on le savait avant même de lancer l'album. C'est même un peu pour ça qu'on l'a lancé. On a parfois besoin de valeurs sûres. C'est sans doute en pleine conscience des limites inévitables de la répétition d'une même recette que le groupe s'est lancé dans des pistes teintées d'electro. Moi je ne boude pas mon plaisir.
Parfait 17/20 | par WillyB |
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