Spoon
Transference |
Label :
Merge |
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Ah Spoon, merci. Les inondations, la reformation des Smashing Pumpkins, la hausse du prix du tabac, l'équipe de France, Frédéric Lefebvre... y a tant de raisons de se la morfondre en ce bas monde, et plutôt salement, que s'accrocher au moindre petit truc qui tourne rond, est question de survie. Oui, assurément, Spoon est l'un de ses petits trucs. Merci donc.
15 ans et plus de bonhomme de chemin, 7 albums de pop rock racée, certains caressant des cimes, et, comme une raison d'espérer en un monde meilleur que celui des Gaga Rihanna (pouah! pouah!), un succès qui grossit d'années en années. Paraît même qu'ils sont énormes chez eux, genre BB Brunes étasuniens (sic ?). Y a pas à dire, ça tourne vraiment rond. Alors s'enfiler leur petit dernier, Transference, c'est comme draguer une étudiante bourrée dans un bar rochelais : c'est ne prendre aucun risque, jouer la valeur refuge. On sait où ça va finir : l'extase, mineure peut-être, voire inachevée, mais l'extase quand même.
Gagné. Déjà cette voix qui remet les compteurs à zéro. Ce rauque léger là, ce juste-ce-qu'il-faut d'éraillé, c'est du sucre, de la chantilly ; sans être exceptionnel (c'est pas Rod Stewart non plus hein), ça bonifie à tous les coup ses ritournelles. Et dès que l'homme, Britt Daniel, se lâche un peu, joue les criard belliqueux comme sur "Written In Reverse" ('Aaaaaaaaaahhhhh I'm not standin' here!'), c'est du défrisage de poil instantané. Extase. Un mec qui chante bien comme ça (pas si courant), forcément, ça te prépare grandement le terrain pour apprécier. 'Comme si y avait besoin!' crie l'indigné.
Non, bien sûr que non. Transference et de suite le plaisir enfiévré des retrouvailles. Cette rage rentrée, ces riffs martelés, ces guitares rêches, ces saillies de sons anxiogènes ("Nobody Gets Me But You") ... bref l'héritage post punk (attention, place à l'érudit : Cure, Gang Of Four notamment), la patine sec et aride qui ensorcèle la chose. Hum. Du Spoon pur jus (classique ?) pour ce Transference, peut-être un peu moins emballant que le précédent Ga fois 5 (mais où sont donc passés les cuivres bordel de dieu !?), mais euh... du Spoon quoi. Et en ce bas monde, croyez-moi, c'est déjà beaucoup.
15 ans et plus de bonhomme de chemin, 7 albums de pop rock racée, certains caressant des cimes, et, comme une raison d'espérer en un monde meilleur que celui des Gaga Rihanna (pouah! pouah!), un succès qui grossit d'années en années. Paraît même qu'ils sont énormes chez eux, genre BB Brunes étasuniens (sic ?). Y a pas à dire, ça tourne vraiment rond. Alors s'enfiler leur petit dernier, Transference, c'est comme draguer une étudiante bourrée dans un bar rochelais : c'est ne prendre aucun risque, jouer la valeur refuge. On sait où ça va finir : l'extase, mineure peut-être, voire inachevée, mais l'extase quand même.
Gagné. Déjà cette voix qui remet les compteurs à zéro. Ce rauque léger là, ce juste-ce-qu'il-faut d'éraillé, c'est du sucre, de la chantilly ; sans être exceptionnel (c'est pas Rod Stewart non plus hein), ça bonifie à tous les coup ses ritournelles. Et dès que l'homme, Britt Daniel, se lâche un peu, joue les criard belliqueux comme sur "Written In Reverse" ('Aaaaaaaaaahhhhh I'm not standin' here!'), c'est du défrisage de poil instantané. Extase. Un mec qui chante bien comme ça (pas si courant), forcément, ça te prépare grandement le terrain pour apprécier. 'Comme si y avait besoin!' crie l'indigné.
Non, bien sûr que non. Transference et de suite le plaisir enfiévré des retrouvailles. Cette rage rentrée, ces riffs martelés, ces guitares rêches, ces saillies de sons anxiogènes ("Nobody Gets Me But You") ... bref l'héritage post punk (attention, place à l'érudit : Cure, Gang Of Four notamment), la patine sec et aride qui ensorcèle la chose. Hum. Du Spoon pur jus (classique ?) pour ce Transference, peut-être un peu moins emballant que le précédent Ga fois 5 (mais où sont donc passés les cuivres bordel de dieu !?), mais euh... du Spoon quoi. Et en ce bas monde, croyez-moi, c'est déjà beaucoup.
Très bon 16/20 | par Sirius |
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