Spoon
Girls Can Tell |
Label :
Merge |
||||
Jusque là peu connu en-dehors d'un cercle restreint de critiques rock avertis, Spoon voit sa côte subitement s'envoler avec leur troisième album, Girls Can Tell. Toujours autant unanimement salué par la critique mais pour la première fois le public répond lui aussi présent à ces louanges, propulsant Spoon sur le devant de la scène américaine.
Un vrai retournement de situation. C'est qu'après l'échec de A Serie Of Sneaks, Spoon se voit remercier pas gentiment par Elektra. Apprentissage de la dure vie sur une major, le groupe débarque revanchard deux ans plus tard sur le prestigieux label Merge de Mac McCaughan. Un single assassin contre son ancienne maison de disque et un EP en guise d'appendices avant la sortie de ce Girls Can Tell rompant avec le post punk sous tension de son précédent.
Pas qu'il n'y ait plus rien de tout ça sur ce troisième opus. "Take A Walk" rend grâce à un rock sautillant tout en riff, parfait pour faire suite à un titre de The Rakes dans votre playlist du samedi soir. "Believing Is Art" et ses giclées d'adrénaline savamment distillées, ravive avec joie le fantôme de The Sound. Une vraie perle électrisante. Mais à côté de ça, Spoon a décidé de sacrément popéiser leurs propos rock et s'ingénue à délivrer des chansons à la délicate fibre émotive dessinée au feutre noir : "Everything Hits At Once", "Me And The Bean", "Chicago At Night"... Compos de haut-vol rarement rencontrées. Fluide et subtil, ce rock aux accents pop (ou le contraire) s'efface à l'occasion d'un "The Fitted Shirt" vacillant entre hard rock et psyché. Ce qui aurait pu faire tache s'insère sans crier gare dans un album ô combien uni. Car Girls Can Tell est ce genre d'album qu'on écoute plaisamment d'une traite bien que chaque titre est un single potentiel dans votre IPod.
Difficile sans le recul nécessaire de savoir de ce qu'on retiendra dans 20 ans d'une scène rock actuelle très touffue. Mais citer Spoon comme possible grande référence dans les décennies à venir est loin d'être une énorme prise de risque au vu de ce Girls Can Tell aux allures de classique.
Un vrai retournement de situation. C'est qu'après l'échec de A Serie Of Sneaks, Spoon se voit remercier pas gentiment par Elektra. Apprentissage de la dure vie sur une major, le groupe débarque revanchard deux ans plus tard sur le prestigieux label Merge de Mac McCaughan. Un single assassin contre son ancienne maison de disque et un EP en guise d'appendices avant la sortie de ce Girls Can Tell rompant avec le post punk sous tension de son précédent.
Pas qu'il n'y ait plus rien de tout ça sur ce troisième opus. "Take A Walk" rend grâce à un rock sautillant tout en riff, parfait pour faire suite à un titre de The Rakes dans votre playlist du samedi soir. "Believing Is Art" et ses giclées d'adrénaline savamment distillées, ravive avec joie le fantôme de The Sound. Une vraie perle électrisante. Mais à côté de ça, Spoon a décidé de sacrément popéiser leurs propos rock et s'ingénue à délivrer des chansons à la délicate fibre émotive dessinée au feutre noir : "Everything Hits At Once", "Me And The Bean", "Chicago At Night"... Compos de haut-vol rarement rencontrées. Fluide et subtil, ce rock aux accents pop (ou le contraire) s'efface à l'occasion d'un "The Fitted Shirt" vacillant entre hard rock et psyché. Ce qui aurait pu faire tache s'insère sans crier gare dans un album ô combien uni. Car Girls Can Tell est ce genre d'album qu'on écoute plaisamment d'une traite bien que chaque titre est un single potentiel dans votre IPod.
Difficile sans le recul nécessaire de savoir de ce qu'on retiendra dans 20 ans d'une scène rock actuelle très touffue. Mais citer Spoon comme possible grande référence dans les décennies à venir est loin d'être une énorme prise de risque au vu de ce Girls Can Tell aux allures de classique.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
En ligne
386 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages