Damien Jurado
Rehearsals For Departure |
Label :
Sub Pop |
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Rehearsals For Departure est le deuxième album de Damien Jurado, le folkeux de Seattle, signé chez Sub Pop. Coincé entre un premier essai poppy très inégal et un Ghost Of David passionant mais sous Prozac, ce nouveau recueil navigue entre ombre et lumière.
On sent déjà une nette amélioration dans la voix du monsieur, plus assurée et poignante. Le titre d'ouverture, "Ohio", un hymne indie folk parfait, évoque le Springsteen de Nebraska et la suite cite le Boss à foison, mais aussi Neil Young, autant dans les mélodies que dans le texte. Comme eux, Damien Jurado est un conteur d'histoires. En quelques vers parfaitement ciselés, on voit naître des personnages, des paysages, des situations, le portrait d'une certaine Amérique, d'un quotidien sublimé par la poésie. Des escapades à la montagne, un retour à la nature contre la dépression en ville, des déclarations d'amour touchantes et une grande sensibilité qui ne rime jamais avec profond ennui. On retrouve des compositions plus sautillantes, qui viennent varier la tonalité de l'album, comme "Honey Baby" ou "Letters & Drawings" où la batterie se réveille tout doucement. Même si l'album semble souffrir parfois de quelques longueurs, il suprend par sa justesse d'écriture et sa sincérité.
Ce que l'on retiendra surtout ici, c'est la qualité d'écriture et la cohérence de l'ensemble. Aucune prétention si ce n'est celle de raconter de belles chansons avec sa guitare et son harmonica. Peut-être l'un des derniers grands albums d'americana du siècle passé, et l'essai le plus convaincant de Damien Jurado, un artisan humble et généreux.
On sent déjà une nette amélioration dans la voix du monsieur, plus assurée et poignante. Le titre d'ouverture, "Ohio", un hymne indie folk parfait, évoque le Springsteen de Nebraska et la suite cite le Boss à foison, mais aussi Neil Young, autant dans les mélodies que dans le texte. Comme eux, Damien Jurado est un conteur d'histoires. En quelques vers parfaitement ciselés, on voit naître des personnages, des paysages, des situations, le portrait d'une certaine Amérique, d'un quotidien sublimé par la poésie. Des escapades à la montagne, un retour à la nature contre la dépression en ville, des déclarations d'amour touchantes et une grande sensibilité qui ne rime jamais avec profond ennui. On retrouve des compositions plus sautillantes, qui viennent varier la tonalité de l'album, comme "Honey Baby" ou "Letters & Drawings" où la batterie se réveille tout doucement. Même si l'album semble souffrir parfois de quelques longueurs, il suprend par sa justesse d'écriture et sa sincérité.
Ce que l'on retiendra surtout ici, c'est la qualité d'écriture et la cohérence de l'ensemble. Aucune prétention si ce n'est celle de raconter de belles chansons avec sa guitare et son harmonica. Peut-être l'un des derniers grands albums d'americana du siècle passé, et l'essai le plus convaincant de Damien Jurado, un artisan humble et généreux.
Parfait 17/20 | par Dylanesque |
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