The Warlocks
Heavy Deavy Skull Lover |
Label :
Tee Pee |
||||
Complètement malade, abandonné de tous, par ses membres, par son propre label qui l'éjectera comme un malpropre, en proie à des périodes de dépressions, Bobby Hecksher, le leader des Warlocks ne ressemblait à plus grand chose.
Et c'est ce qui explique que la musique de son dernier album évoque tant le décharnement, l'asthénie, la déliquescence même. Récupéré par le minuscule label Tee Pee sans le sous mais plein de pitié pour ce ramassis de dégénérés junkies, The Warlocks signe là un album rapiécé, barbouillé et malade, qui traîne sa carcasse comme toute la misère du monde. Dégoulinant de guitares saturées qui dessinent des nuages de vomis par-dessus des mélodies cafardeuses, le rock empli de spleen du combo californien symbolise les lendemains d'orgies, les descentes liés à la drogue, le coma intellectuel et émotionnel, où ne subsiste plus que les idées noires. Il faut voir les noms affublés aux chansons : "The Valley Of Death", "Zombie Like Lovers" ou bien "Death, I Hear You Walking". Charmant... Car en fin de compte tout se termine comme ça. Pas de fête, plus d'orgie, juste un immense constat des choses : la futilité règne sur Terre.
D'une lenteur affligeante, les titres se délitent de plus en plus au fil de l'album, jusqu'à ne ressembler plus qu'à des ébauches, des tentatives de paraître un semblant de quelque chose, qui aurait du sens. Mais ils n'y arrivent pas, "Interlude In Reverse" n'est qu'une suite ininterrompue de bourdonnements, une bande de bruits passée à l'envers.
Bénéficiant d'une production tout bonnement pourrie, voire même indigne, ressemblant à du vrai amateurisme, cet opus est cependant à l'image du groupe : après l'extase et le trip, c'est la descente et la désillusion. Il ne reste plus que des nuages de distorsions à n'en plus finir. Le chant indique que la morgue et l'arrogance sont abandonnées : on passe à la négligence, voire même l'absence, l'évasion, comme sur le magnifique "So Paranoid" et sa voix toute douce et en retrait. D'ailleurs il est beaucoup moins présent. Les textes, les paroles, la raison cèdent la place à de longues plages instrumentales qui ne s'emballent pas mais s'étirent et prolongent et prolongent encore des moments de paresse troubles et confus.
On arrive alors à des morceaux fatigués, flémardes et surtout décharnés de toute structure positive. Les refrains, les moments tempétueux, les extases délirantes sont remplacées par un laisser-aller, une absence d'entrain. Si bien qu'on n'a plus que des fantômes (le sublime et vaporeux "Dreamless Days"), des fantômes de saturations, des fantômes de voix, légères et caressantes, dans fantômes de notes grattées à la guitare. Le tout pour une tristesse maladive. Un recueil de longues plaintes de toxicomanes, désabusés et trop conscients du caractère erratique de la vie et de ses expériences. On se laisse alors dériver vers un état léthargique, englué par ce rythme indolent, ce manque de vigueur et d'ossature. Le constat est amer. Sombre, molasson, déprimé, le ton de l'album n'incite pas à l'optimisme. Pas une seule note d'espoir. Les guitares sont là, dans un dialogue ébouriffant et assourdissant, mais leur présence sonore a quelque chose de magnifiquement mélancolique. Un recouvrement, une noyade, une coulée d'abattement. Dériver, planer, sera le prix à payer pour cette misère.
Les étendus plages de reverb sur le monstrueux "Moving Mountains" et ses onze minutes incroyables, entraînera l'auditeur vers cette évasion. Une escapade cosmique mais dangereuse, en plein Enfer et marasme. La chanson a beau commencer à la guitare sèche avec une intro mortuaire, elle se décompose et finit par céder place à un ravage sans nom. Tout est écrabouillé. Puis pris d'assaut par des fulgurances, des soubresauts à donner le vertige.
The Warlocks frôle les limites. Expérimental et sans concessions, refusant la facilité, l'album délivre une beauté noire. L'arpège répétitif de "The Valley of Death", sans doute et déjà le meilleur morceau de l'album, décline une complainte déchirante que le chant geignard vient renforcer. On est sidéré par toute la sincérité de Bobby Hecksher qui y met tout son cœur. Il ne le fera que lors de la première chanson : après il s'effacera, cédant la place à des invasions de crispations, de saturations et de fuzz crados comme des démons intérieurs qui viendraient le hanter.
Au bord de la folie, sans cesse sur la brèche tout du long, Heavy Deavy Skull Lover (quel nom !) est d'une radicalité presque rebutante comme fascinante. Progressivement, comme rongé par la maladie, il s'égrène vers du grand n'importe quoi. Les mélodies cèdent sous les guitares, voire même des petits bruits ou un clavier morbide. Sur "Death, I Hear You Walking", Bobby Hecksher abandonne tout : il soupire et ne chante plus. Il ne reste plus qu'au final une bouillie sonore d'une lenteur difficilement supportable. Et les deux chansons cachés ne feront qu'accentuer le malaise : hallucinogènes certes, mais décadentes.
Heavy Deavy Skull Lover est un carnage, le témoignage d'un abandon, d'une torpeur qui s'installe, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien, détruit par la névrose, l'acide et les drogues. A refiler le cafard.
Et c'est ce qui explique que la musique de son dernier album évoque tant le décharnement, l'asthénie, la déliquescence même. Récupéré par le minuscule label Tee Pee sans le sous mais plein de pitié pour ce ramassis de dégénérés junkies, The Warlocks signe là un album rapiécé, barbouillé et malade, qui traîne sa carcasse comme toute la misère du monde. Dégoulinant de guitares saturées qui dessinent des nuages de vomis par-dessus des mélodies cafardeuses, le rock empli de spleen du combo californien symbolise les lendemains d'orgies, les descentes liés à la drogue, le coma intellectuel et émotionnel, où ne subsiste plus que les idées noires. Il faut voir les noms affublés aux chansons : "The Valley Of Death", "Zombie Like Lovers" ou bien "Death, I Hear You Walking". Charmant... Car en fin de compte tout se termine comme ça. Pas de fête, plus d'orgie, juste un immense constat des choses : la futilité règne sur Terre.
D'une lenteur affligeante, les titres se délitent de plus en plus au fil de l'album, jusqu'à ne ressembler plus qu'à des ébauches, des tentatives de paraître un semblant de quelque chose, qui aurait du sens. Mais ils n'y arrivent pas, "Interlude In Reverse" n'est qu'une suite ininterrompue de bourdonnements, une bande de bruits passée à l'envers.
Bénéficiant d'une production tout bonnement pourrie, voire même indigne, ressemblant à du vrai amateurisme, cet opus est cependant à l'image du groupe : après l'extase et le trip, c'est la descente et la désillusion. Il ne reste plus que des nuages de distorsions à n'en plus finir. Le chant indique que la morgue et l'arrogance sont abandonnées : on passe à la négligence, voire même l'absence, l'évasion, comme sur le magnifique "So Paranoid" et sa voix toute douce et en retrait. D'ailleurs il est beaucoup moins présent. Les textes, les paroles, la raison cèdent la place à de longues plages instrumentales qui ne s'emballent pas mais s'étirent et prolongent et prolongent encore des moments de paresse troubles et confus.
On arrive alors à des morceaux fatigués, flémardes et surtout décharnés de toute structure positive. Les refrains, les moments tempétueux, les extases délirantes sont remplacées par un laisser-aller, une absence d'entrain. Si bien qu'on n'a plus que des fantômes (le sublime et vaporeux "Dreamless Days"), des fantômes de saturations, des fantômes de voix, légères et caressantes, dans fantômes de notes grattées à la guitare. Le tout pour une tristesse maladive. Un recueil de longues plaintes de toxicomanes, désabusés et trop conscients du caractère erratique de la vie et de ses expériences. On se laisse alors dériver vers un état léthargique, englué par ce rythme indolent, ce manque de vigueur et d'ossature. Le constat est amer. Sombre, molasson, déprimé, le ton de l'album n'incite pas à l'optimisme. Pas une seule note d'espoir. Les guitares sont là, dans un dialogue ébouriffant et assourdissant, mais leur présence sonore a quelque chose de magnifiquement mélancolique. Un recouvrement, une noyade, une coulée d'abattement. Dériver, planer, sera le prix à payer pour cette misère.
Les étendus plages de reverb sur le monstrueux "Moving Mountains" et ses onze minutes incroyables, entraînera l'auditeur vers cette évasion. Une escapade cosmique mais dangereuse, en plein Enfer et marasme. La chanson a beau commencer à la guitare sèche avec une intro mortuaire, elle se décompose et finit par céder place à un ravage sans nom. Tout est écrabouillé. Puis pris d'assaut par des fulgurances, des soubresauts à donner le vertige.
The Warlocks frôle les limites. Expérimental et sans concessions, refusant la facilité, l'album délivre une beauté noire. L'arpège répétitif de "The Valley of Death", sans doute et déjà le meilleur morceau de l'album, décline une complainte déchirante que le chant geignard vient renforcer. On est sidéré par toute la sincérité de Bobby Hecksher qui y met tout son cœur. Il ne le fera que lors de la première chanson : après il s'effacera, cédant la place à des invasions de crispations, de saturations et de fuzz crados comme des démons intérieurs qui viendraient le hanter.
Au bord de la folie, sans cesse sur la brèche tout du long, Heavy Deavy Skull Lover (quel nom !) est d'une radicalité presque rebutante comme fascinante. Progressivement, comme rongé par la maladie, il s'égrène vers du grand n'importe quoi. Les mélodies cèdent sous les guitares, voire même des petits bruits ou un clavier morbide. Sur "Death, I Hear You Walking", Bobby Hecksher abandonne tout : il soupire et ne chante plus. Il ne reste plus qu'au final une bouillie sonore d'une lenteur difficilement supportable. Et les deux chansons cachés ne feront qu'accentuer le malaise : hallucinogènes certes, mais décadentes.
Heavy Deavy Skull Lover est un carnage, le témoignage d'un abandon, d'une torpeur qui s'installe, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien, détruit par la névrose, l'acide et les drogues. A refiler le cafard.
Très bon 16/20 | par Vic |
Posté le 16 décembre 2007 à 20 h 46 |
La chronique qui précède est très juste et je vais me contenter d'enfoncer le clou à propos de cet album qui fait presque passer Pornography des Cure pour un album festif !!
A propos de Pornography, il y a un morceau "Zombies Like Lovers" qui m'évoque l'ambiance de l'album des Cure... sa rythmique tribale et bancale est hypnotique et rend ce morceau effrayant.
Il y a bien entendu le grand moment de l'album "Moving Mountains" avec une montée finale qui se termine en explosion trépidante (où l'on comprend l'intérêt d'avoir deux batteurs). On retrouve les ambiances de "Godspeed You Black Emperor !" avec un coté beaucoup plus malsain et (pour moi) beaucoup plus prenant.
Les morceaux plus expérimentaux comme "Interlude In Reverse" ou "Death I Hear You Walking" sont pour moi vraiment réussis, surtout le travail sur la voix qui est bidouillée et donne l'impression que le morceau est hanté par une multitude de fantomes déments...
Bref, un excellent album, certes ce n'est pas très gai, mais on ressent qu'il ne sagit pas d'une posture. Là où certains forcent un peu le coté déprimé et nous plongent dans l'ennui, le dernier Warlocks agit comme un vrai coup de poing. Un coup de poing au ralenti mais il touche juste !
A propos de Pornography, il y a un morceau "Zombies Like Lovers" qui m'évoque l'ambiance de l'album des Cure... sa rythmique tribale et bancale est hypnotique et rend ce morceau effrayant.
Il y a bien entendu le grand moment de l'album "Moving Mountains" avec une montée finale qui se termine en explosion trépidante (où l'on comprend l'intérêt d'avoir deux batteurs). On retrouve les ambiances de "Godspeed You Black Emperor !" avec un coté beaucoup plus malsain et (pour moi) beaucoup plus prenant.
Les morceaux plus expérimentaux comme "Interlude In Reverse" ou "Death I Hear You Walking" sont pour moi vraiment réussis, surtout le travail sur la voix qui est bidouillée et donne l'impression que le morceau est hanté par une multitude de fantomes déments...
Bref, un excellent album, certes ce n'est pas très gai, mais on ressent qu'il ne sagit pas d'une posture. Là où certains forcent un peu le coté déprimé et nous plongent dans l'ennui, le dernier Warlocks agit comme un vrai coup de poing. Un coup de poing au ralenti mais il touche juste !
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 01 février 2008 à 18 h 44 |
Bon, autant vous le dire tout de suite je ne sais pas comment commencer cette chronique, je ne sais d'ailleurs pas ce que je vais bien pouvoir vous dire sur cet album. Quelle idée j'ai eu, comment vais-je réussir à parler de cet album? Je suis donc face à un affreux dilemme, faut-il vraiment que je vous parle des Warlocks, vais-je trouver le courage d'affronter ce disque à nouveau. Et puis merde, je me lance nous verrons bien où ça nous mène.
Donc le disque en question c'est Heavy Deavy Skull Lover des Warlocks, un titre étrange pour un groupe qui ne l'est pas moins. Le nouveau Warlocks est donc arrivé (enfin il est sorti en 2007 mais je ne l'ai découvert que cette année). Le voilà le tant redouté HDSL, les Warlocks reviennent après l'exceptionnel Phoenix et le non moins excellent Surgery. Nous sommes donc en droit de nous demander comment ils vont s'y prendre pour nous surprendre à nouveau, pour faire mieux ? La réponse ? Et bien tout simplement après ces deux albums assez sombres, les Warlocks nous envoient directement en Enfer, Welcome everybody, accrochez vos ceintures le voyage va être rude et agité.
Pour faire simple, je vais essayer de vous montrer les effets que procure cet album. Alors voilà, vous sortez le disque de son boîtier avec sa pochette bizarre mais magnifique et vous l'introduisez dans votre lecteur, vous mettez votre casque (oui à écouter au casque absolument et la nuit plongé dans l'obscurité de préférence). Je disais donc vous mettez votre casque, jusqu'ici vous êtes en confiance vous vous attendez à un léger trip psyché comme le groupe sait si bien le faire et vous n'avez pas totalement tort, la musique des Warlocks reste largement psychédélique. Sauf que voilà dès les premières notes de l'arpège de "The Valley Of Death" vous ressentez une sensation étrange, un malaise s'installe. Sur ce morceau le chant est lent, on a presque l'impression que le chanteur agonise tout en nous envoyant ses mots en pleine face. Vous ne savez pas tellement pourquoi vous sentez la musique prendre complètement possession de votre corps, c'est triste, c'est effrayant, c'est crade mais vous êtes profondément attiré par ça. Les chansons s'enchaînent, vous n'entendez plus vraiment la musique, vous êtes ailleurs et cet endroit n'est pas plaisant, vous avez chaud, vous sombrez dans un cauchemar à l'image de l'instrumental "Moving Mountains" qui, le long dans ces 10 minutes, donne l'impression d'un groupe qui sombre dans la folie avec ces guitares sortant des sons étranges et ces accords inquiétants et répétitifs qui s'enchaînent comme s'ils étaient martelés avec une rage incontrôlable. Vous savez que la chose la plus raisonnable à faire est d'arrêter cet album tout de suite mais vous ne pouvez pas vous êtes figé, impuissant, vous êtes le jouet des Warlocks et ce "jeu" va vous faire très mal. Oui, Heavy Deavy Skull Lover est violent, il sent la mort et la pourriture, il vous transforme en junkie qui vit le plus mauvais trip de sa vie. Des effets plutôt négatifs me direz-vous, c'est certain mais d'un côté nous sommes tous attirés par ce genre d'expérience. C'est ça ce n'est pas de la musique, c'est une expérience qui vous change, qui vous fait devenir une autre personne, une expérience qui montre vos limites les plus extrêmes. Au fil de l'album vous fermez les yeux et vous vous laissez aller, plus rien n'est sous votre contrôle.
C'est fini, l'album est terminé vous ouvrez les yeux au bout de quelques minutes juste le temps de revenir à la surface, vous transpirez, vous avez peur, vous tremblez. Ne vous inquiétez pas tout est normal vous venez de regarder la mort droit dans les yeux et vous êtes encore en vie, Félicitations.
PS : Avertissement cet album est susceptible de provoquer une réaction allergique violente chez de nombreuses personnes, pour les autres, ceux qui veulent réellement tenter l'expérience il ne me reste plus qu'à vous souhaitez bonne chance.
Donc le disque en question c'est Heavy Deavy Skull Lover des Warlocks, un titre étrange pour un groupe qui ne l'est pas moins. Le nouveau Warlocks est donc arrivé (enfin il est sorti en 2007 mais je ne l'ai découvert que cette année). Le voilà le tant redouté HDSL, les Warlocks reviennent après l'exceptionnel Phoenix et le non moins excellent Surgery. Nous sommes donc en droit de nous demander comment ils vont s'y prendre pour nous surprendre à nouveau, pour faire mieux ? La réponse ? Et bien tout simplement après ces deux albums assez sombres, les Warlocks nous envoient directement en Enfer, Welcome everybody, accrochez vos ceintures le voyage va être rude et agité.
Pour faire simple, je vais essayer de vous montrer les effets que procure cet album. Alors voilà, vous sortez le disque de son boîtier avec sa pochette bizarre mais magnifique et vous l'introduisez dans votre lecteur, vous mettez votre casque (oui à écouter au casque absolument et la nuit plongé dans l'obscurité de préférence). Je disais donc vous mettez votre casque, jusqu'ici vous êtes en confiance vous vous attendez à un léger trip psyché comme le groupe sait si bien le faire et vous n'avez pas totalement tort, la musique des Warlocks reste largement psychédélique. Sauf que voilà dès les premières notes de l'arpège de "The Valley Of Death" vous ressentez une sensation étrange, un malaise s'installe. Sur ce morceau le chant est lent, on a presque l'impression que le chanteur agonise tout en nous envoyant ses mots en pleine face. Vous ne savez pas tellement pourquoi vous sentez la musique prendre complètement possession de votre corps, c'est triste, c'est effrayant, c'est crade mais vous êtes profondément attiré par ça. Les chansons s'enchaînent, vous n'entendez plus vraiment la musique, vous êtes ailleurs et cet endroit n'est pas plaisant, vous avez chaud, vous sombrez dans un cauchemar à l'image de l'instrumental "Moving Mountains" qui, le long dans ces 10 minutes, donne l'impression d'un groupe qui sombre dans la folie avec ces guitares sortant des sons étranges et ces accords inquiétants et répétitifs qui s'enchaînent comme s'ils étaient martelés avec une rage incontrôlable. Vous savez que la chose la plus raisonnable à faire est d'arrêter cet album tout de suite mais vous ne pouvez pas vous êtes figé, impuissant, vous êtes le jouet des Warlocks et ce "jeu" va vous faire très mal. Oui, Heavy Deavy Skull Lover est violent, il sent la mort et la pourriture, il vous transforme en junkie qui vit le plus mauvais trip de sa vie. Des effets plutôt négatifs me direz-vous, c'est certain mais d'un côté nous sommes tous attirés par ce genre d'expérience. C'est ça ce n'est pas de la musique, c'est une expérience qui vous change, qui vous fait devenir une autre personne, une expérience qui montre vos limites les plus extrêmes. Au fil de l'album vous fermez les yeux et vous vous laissez aller, plus rien n'est sous votre contrôle.
C'est fini, l'album est terminé vous ouvrez les yeux au bout de quelques minutes juste le temps de revenir à la surface, vous transpirez, vous avez peur, vous tremblez. Ne vous inquiétez pas tout est normal vous venez de regarder la mort droit dans les yeux et vous êtes encore en vie, Félicitations.
PS : Avertissement cet album est susceptible de provoquer une réaction allergique violente chez de nombreuses personnes, pour les autres, ceux qui veulent réellement tenter l'expérience il ne me reste plus qu'à vous souhaitez bonne chance.
Parfait 17/20
Posté le 24 décembre 2012 à 11 h 48 |
J'ai laissé 5 ans à cet album des Warlocks. Et pourtant...Je vais encore faire une chronique pour vous dire "Attention, tout le monde n'est pas d'accord", mais quand même. Il faut bien que quelqu'un le fasse.
Il faut bien que quelqu'un se fasse l'écho des gens qui aiment les Warlocks mais surtout pour les mélodies pop-rock réussies, qui apprécient les ambiances psyché dépressives avec modération et qui pensent que 4 minutes est une longueur respectable pour un morceau (un poil longue, parfois). Les gens que les fans des Warlocks qualifieraient d'hérétiques, peut-être, mais qui apprécient quand même sincèrement leur musique.
Car j'adore Phoenix, et même Surgery bien que je lui trouve quelques longueurs, le concert des Warlocks auquel j'ai assisté en 2005 me reste en mémoire comme un excellent moment musical, mais cet Heavy Deavy Skull Lover, j'ai essayé, je vous promets, j'ai essayé autant que j'ai pu, et je lui trouve même des qualités de-ci de-là, je comprends tout à fait qu'on aime cet album quand on se prend à l'ambiance mais quand même...c'est chiant. Plus mélodique qu'un Sunn o))), moins expérimental qu'un Neubauten ou qu'un vieux Earth, mais potentiellement chiant quand même.
Donc je me fais la voix des hérétiques, des gens qui n'y connaissent rien ou qui n'ont rien compris, mais si vous faites parti de ceux qui aimaient beaucoup Phoenix et déjà moins Surgery, vous vous passerez sans regret de ce disque (et du suivant aussi)!
Il faut bien que quelqu'un se fasse l'écho des gens qui aiment les Warlocks mais surtout pour les mélodies pop-rock réussies, qui apprécient les ambiances psyché dépressives avec modération et qui pensent que 4 minutes est une longueur respectable pour un morceau (un poil longue, parfois). Les gens que les fans des Warlocks qualifieraient d'hérétiques, peut-être, mais qui apprécient quand même sincèrement leur musique.
Car j'adore Phoenix, et même Surgery bien que je lui trouve quelques longueurs, le concert des Warlocks auquel j'ai assisté en 2005 me reste en mémoire comme un excellent moment musical, mais cet Heavy Deavy Skull Lover, j'ai essayé, je vous promets, j'ai essayé autant que j'ai pu, et je lui trouve même des qualités de-ci de-là, je comprends tout à fait qu'on aime cet album quand on se prend à l'ambiance mais quand même...c'est chiant. Plus mélodique qu'un Sunn o))), moins expérimental qu'un Neubauten ou qu'un vieux Earth, mais potentiellement chiant quand même.
Donc je me fais la voix des hérétiques, des gens qui n'y connaissent rien ou qui n'ont rien compris, mais si vous faites parti de ceux qui aimaient beaucoup Phoenix et déjà moins Surgery, vous vous passerez sans regret de ce disque (et du suivant aussi)!
Passable 11/20
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