The Warlocks

Ce qu'il y a de bien avec The Warlocks, c'est qu'on est jamais perdu. Surpris, ça oui, mais pratiquement toujours en terrain familier, voire conquis.

Pour d'autres groupes, cette notion pourrait être dérangeante, mais pas avec la bande à Bobby. Il y a toujours cette voix, surtout cette voix d'ailleurs, et cette manière d'amener les morceaux, souvent la même et pourtant, toujours intéressante. Sur "Double Life" par exemple, le petit écho qui fait résonner Mr Hecksher apporte un véritable plus au morceau. "We Don't Need Money" sonne comme un classique immédiat, le genre de titre que l'on a l'impression de déjà connaître, tout enrobé qu'il est dans ses atours psychédéliques.

Bien plus cohérent que le précédent Mean Machine Music et son concept aventureux, ce disque, décrit par le groupe sur Bandcamp comme la longue histoire d'un couple ayant commis un braquage, se concentre sur l'essentiel, et n'a pas peur de mettre en avant son côté répétitif et noise, sur "Sucking Out Your Soul Like A Son Of A Bitch" (tout un programme) et sa monstrueuse basse par exemple. Un album cohérent je disais, par la durée de ses titres également, tournant tous autour des quatre minutes, comme si les dix morceaux qui le composent avaient un espace temps déterminé pour exprimer une idée, un morceau de vie, un rythme, sans jamais empiéter sur le voisin, que ce soit le doux "Feel No Pain/You Hurt Me" ou l'énergie instrumentale d'un "You Stooge You".

Autant le dire, je pense qu'avec The Chain on tient là leur meilleur album depuis quelques années.
Accrocheur, immédiat mais qui donne vraiment d'y revenir, pas grand chose à jeter, sinon rien, dans ces dix titres, la concision leur va plutôt bien.

Ce qu'il y a de bien avec The Warlocks, c'est qu'on est jamais perdu. Surpris, ça oui, mais on est pratiquement toujours en terrain familier, voire conquis.