Felt
Goldmine Trash |
Label :
Cherry Red |
||||
Compilation qui atteignit le top 10 des charts indé en son temps, Goldmine Trash se propose de vous narrer les années Cherry Red de Felt à travers 10 pépites pop sélectionnées conscencieusement par Lawrence lui-même.
Le chanteur à la voix agonisante s'est sans aucun doute efforcé à faire ressortir la magnificience de son groupe dans toute sa diversité. Des débuts lancinants et primitifs à la production carillonnante de Robin Guthrie. Dans cet amas de groupes anglais esthètes des années 80, Felt était parmi les plus ambitieux. Se réinventant sans cesse pour caresser chaque facette d'une musique romantique entièrement dévouée aux dieux pop. Cette compilation réédité en 2006 (mais avec une pochette atrocement monochrome comparée à l'originale luxuriante) en est le parfait témoin.
On y retrouve entre autre 4 singles grandioses. "Something To Sleep" le premier du lot, est une sorte de décalque catchy de la musique profondément enivrante du premier album. Sorti en 1983, "Penelope Tree" annonce la couleur lumineuse que prendra Felt quelques années plus tard chez Creation. Un classique instantané. L'une des meilleures représentantes du génie malheureusement méconnu de la bande à Lawrence. "Sunlight Bathed The Glow" ici dans une version démo très Curesque, est tout aussi merveilleuse. Enfin, le mini-hit "Primitive Painters" clôt les débats en compagnie de Liz Fraser dans un mur de son épique peint par le génie des Cocteau Twins.
Depuis 1987, certaines compilations bien mieux fournies sont sorties (notamment les Absolute Classic Masterpieces), rendant de ce fait Goldmine Trash et ses seulement 10 chansons, quelque peu caduque. Mais Goldmine Trash est bien la seule des compilations de Felt qui ne comporte aucun déchet ou choix de titres discutable et reste donc le plus sûr moyen de faire connaissance avec l'oeuvre de ces anglais magnifiques.
Le chanteur à la voix agonisante s'est sans aucun doute efforcé à faire ressortir la magnificience de son groupe dans toute sa diversité. Des débuts lancinants et primitifs à la production carillonnante de Robin Guthrie. Dans cet amas de groupes anglais esthètes des années 80, Felt était parmi les plus ambitieux. Se réinventant sans cesse pour caresser chaque facette d'une musique romantique entièrement dévouée aux dieux pop. Cette compilation réédité en 2006 (mais avec une pochette atrocement monochrome comparée à l'originale luxuriante) en est le parfait témoin.
On y retrouve entre autre 4 singles grandioses. "Something To Sleep" le premier du lot, est une sorte de décalque catchy de la musique profondément enivrante du premier album. Sorti en 1983, "Penelope Tree" annonce la couleur lumineuse que prendra Felt quelques années plus tard chez Creation. Un classique instantané. L'une des meilleures représentantes du génie malheureusement méconnu de la bande à Lawrence. "Sunlight Bathed The Glow" ici dans une version démo très Curesque, est tout aussi merveilleuse. Enfin, le mini-hit "Primitive Painters" clôt les débats en compagnie de Liz Fraser dans un mur de son épique peint par le génie des Cocteau Twins.
Depuis 1987, certaines compilations bien mieux fournies sont sorties (notamment les Absolute Classic Masterpieces), rendant de ce fait Goldmine Trash et ses seulement 10 chansons, quelque peu caduque. Mais Goldmine Trash est bien la seule des compilations de Felt qui ne comporte aucun déchet ou choix de titres discutable et reste donc le plus sûr moyen de faire connaissance avec l'oeuvre de ces anglais magnifiques.
Parfait 17/20 | par Sirius |
Posté le 07 avril 2008 à 22 h 41 |
Disons le d'emblée : cette compilation de Felt, groupe culte des 80's, vaut l'achat ne serait-ce que pour le morceau "Penelope Tree". C'est la pop song parfaite : mélodie brillante, chant envoûtant, chœur féminin légèrement arabisant venant apporter un contrepoint parfait à donner des frissons dans le dos, guitare fluide et limpide, soutenue par de délicats arpèges acoustiques, basse triste, batterie économique, jusqu'aux paroles qui sont une merveille d'ode mélancolique à la solitude qu'un Morrissey n'aurait pas renié ("I was lonely until I found the reason/the reason was/me..."). Pas étonnant alors que ces dernières dissimulent à la fois le titre de cette compilation, qui prend alors tout son sens ("Gold mine trash") ainsi que le titre d'un autre morceau ("That sunlight bathed the golden glow"), qui d'ailleurs se trouve sur le même opus. Si on ajoute que "Penelope Tree" n'est disponible sur aucun album, alors l'achat de Gold Mine Trash s'impose comme une évidence.
De manière plus générale, Felt, c'est d'abord Lawrence Hayward, doux rêveur romantique et timide. Ses compositions et son son sont marqués par la clarté. De délicates pièces ciselées de main de maître par des orfèvres. Le tout enregistré entre 1980 et 1985... et produit par Robin Guthrie (guitariste et compositeur de Cocteau Twins), John Rivers (Dead Can Dance, Love And Rockets) et John Leckie (Simple Minds, The Fall). Des pointures du post-punk ! Les années Cherry Red du combo, label qui décidément n'est pas avare de trésors cachés des premières 80's.
Le chant, mi-chanté mi-parlé, sans doute hérité de Tom Verlaine, est cousin de celui de Lloyd Cole. Les guitares sont lumineuses, cristallines et agiles, évoquant presque un Johnny Marr avant l'heure (en moins rapide, inventif et virtuose). La basse remplit son rôle. La batterie est minimaliste, la plupart du temps sans cymbales, mais sonne un peu trop comme des couvercles de poubelle. On aime ou on n'aime pas...
Mis à part le sublime "Penelope Tree", selon moi de loin le meilleur morceau du groupe, retenons "Primitive Painters", où Liz Fraser, compagne à la ville et à la scène de Robin Guthrie, vient prêter main forte au groupe de sa voix incomparable.
Un recueil de saynètes de l'acabit de "Penelope Tree" aurait fait de ce Gold Mine Trash un incontournable. C'est peut-être à cela que l'on jauge de la différence entre le talent et le génie...
Cette compilation n'en reste pas moins une belle invitation à découvrir l'univers des méconnus Felt, même si on aurait souhaité un peu plus de matière que ces 10 morceaux, pâture un peu maigrelette...
De manière plus générale, Felt, c'est d'abord Lawrence Hayward, doux rêveur romantique et timide. Ses compositions et son son sont marqués par la clarté. De délicates pièces ciselées de main de maître par des orfèvres. Le tout enregistré entre 1980 et 1985... et produit par Robin Guthrie (guitariste et compositeur de Cocteau Twins), John Rivers (Dead Can Dance, Love And Rockets) et John Leckie (Simple Minds, The Fall). Des pointures du post-punk ! Les années Cherry Red du combo, label qui décidément n'est pas avare de trésors cachés des premières 80's.
Le chant, mi-chanté mi-parlé, sans doute hérité de Tom Verlaine, est cousin de celui de Lloyd Cole. Les guitares sont lumineuses, cristallines et agiles, évoquant presque un Johnny Marr avant l'heure (en moins rapide, inventif et virtuose). La basse remplit son rôle. La batterie est minimaliste, la plupart du temps sans cymbales, mais sonne un peu trop comme des couvercles de poubelle. On aime ou on n'aime pas...
Mis à part le sublime "Penelope Tree", selon moi de loin le meilleur morceau du groupe, retenons "Primitive Painters", où Liz Fraser, compagne à la ville et à la scène de Robin Guthrie, vient prêter main forte au groupe de sa voix incomparable.
Un recueil de saynètes de l'acabit de "Penelope Tree" aurait fait de ce Gold Mine Trash un incontournable. C'est peut-être à cela que l'on jauge de la différence entre le talent et le génie...
Cette compilation n'en reste pas moins une belle invitation à découvrir l'univers des méconnus Felt, même si on aurait souhaité un peu plus de matière que ces 10 morceaux, pâture un peu maigrelette...
Très bon 16/20
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