Section 25
The Key Of Dreams |
Label :
Factory |
||||
Section 25, le groupe le plus obscur que je dois connaitre.
Sombre et énigmatique semblent être les mots qui conviennent le mieux à ce disque, issu de la mythique Factory, qui posséde d'ailleurs de nombreuses piéces maîtresses de la scène dite post-punk ou cold-wave (appelez ça comme vous voulez).
Ce disque m'avait été conseillé , sans ça, il ne serait sans doute jamais arrivé dans ma discothéque, tant leur oeuvre est hermétique et tant il est difficile de se documenter dessus.
Comment qualifier la musique : froide, complexe, pessimiste voire lugubre ... Attention ce disque est sombre, mais trés sobre au niveau de l'interprétation. J'ose une comparaison avec un mélange du Velvet noisy de White Light/White Heat, et les atmosphères de Joy Division ; mais le disque est diificile à cerner. Trés expérimental, on peut y voir des bases du trip hop (pour les ambiances glaciales), voir les débuts de la musique électronique.
Toujours troublant 20 ans aprés, faites attention aux effets des premiéres écoutes. Et si vous n'avez pas jeté le disque d'ici la 100ème écoute, il pouurait bien encore vous donner des maux de têtes, à trop essayer de capter l'intégralité de ce disque.
C'est à prendre ou à laisser, j'ai pris.
Sombre et énigmatique semblent être les mots qui conviennent le mieux à ce disque, issu de la mythique Factory, qui posséde d'ailleurs de nombreuses piéces maîtresses de la scène dite post-punk ou cold-wave (appelez ça comme vous voulez).
Ce disque m'avait été conseillé , sans ça, il ne serait sans doute jamais arrivé dans ma discothéque, tant leur oeuvre est hermétique et tant il est difficile de se documenter dessus.
Comment qualifier la musique : froide, complexe, pessimiste voire lugubre ... Attention ce disque est sombre, mais trés sobre au niveau de l'interprétation. J'ose une comparaison avec un mélange du Velvet noisy de White Light/White Heat, et les atmosphères de Joy Division ; mais le disque est diificile à cerner. Trés expérimental, on peut y voir des bases du trip hop (pour les ambiances glaciales), voir les débuts de la musique électronique.
Toujours troublant 20 ans aprés, faites attention aux effets des premiéres écoutes. Et si vous n'avez pas jeté le disque d'ici la 100ème écoute, il pouurait bien encore vous donner des maux de têtes, à trop essayer de capter l'intégralité de ce disque.
C'est à prendre ou à laisser, j'ai pris.
Parfait 17/20 | par Mozz |
Posté le 29 octobre 2005 à 17 h 52 |
'La clef des songes', ce n'est pas un titre choisi au hasard, tant cet album s'inscrit dans une écriture expérimentale et débridée, donnant à cette cold wave un avant-goût de rock moderne.
Produit en 1982 et sur le label Factory, ce second LP du trio de Manchester est digne d'une ambition folle : celle de choisir 9 morceaux sur cinq heures de bandes ! Enregistrées dans leur studio SSRU lors de sessions improvisées, les compositions s'aventurent dans une démarche risquée à la Cripspy Ambulance (où chacun de leur concert était l'occasion pour eux de présenter un nouveau morceau, ainsi qu'une improvisation dans leurs meilleurs jours). A bas donc les artifices du catalogue new-wave, adieu l'effet chorus, flanger ou autre reverb de renom, bonjour l'atmosphère brute d'un local urbain ! Dès lors, le son Section 25 s'imposait ...
Cela commence brusquement avec "Always Now", titre qui reprend l'intitulé du premier & précédent album. Un clin d'œil pour qui attendrait -à tort bien sûr- une répétition du même. D'une durée d'à peine moins de 2 minutes, c'est un morceau à la rythmique implacable, aux arrangements quasi post-rock, mais sans aucune pose {rockabily} poussive ... aucune ride !
"Regions" ne sonne résolument pas 1982, et encore moins new-wave, il faut dire que la mélodie et les instruments utilisés (piano solo & saxo dépressif) se rapprochent du jazz expérimental.
"The Wheel" est lui intéressant pour qui veut s'intéresser à ce genre de choses, soit l'arrangement sonore. Une rythmique simple mais soutenue à la batterie est calquée sur une bande passée à l'envers et comportant une seconde batterie (le charley & les crashs) , une basse ainsi que des notes lancinantes à la guitare : concept !
"No Abiding Place" se veut un 'gros' morceau, dans le sens où il va crescendo, un crescendo aidé d'une rythmique haletante, d'une basse ardente. Notons aussi un bon travail au niveau des sons graves placés au loin, qui contribue à amplifier le tout de façon pensée.
On enchaîne avec deux titres étonnants pour ce groupe. Deux espèces de 'ballades' déprimées et axées sur les percussions froides, le chant triste et le collage sonore. Ainsi "There Was A Time" s'articule expressément sur les problèmes de synchronisation des bandes, contribuant ainsi à l'émotion, à la fragilité. Quant au chant de "Once Before", il joue sur l'émotion à nu, faisant de The Key Of Dreams un album résolument ouvert !
"Wretch" renoue avec le son et la courte durée du titre d'ouverture, il se veut un entracte avant l'immense morceau final au doux nom de "Sutra". 15 minutes comme ça, permettez-moi de m'y arrêter un instant. Avec le peu de culture musicale que j'ai acquis au fil des années dans le domaine de la new-wave froide des années 80 (sic), je n'arrive pas à trouver un équivalent, ni même à soumettre une citation. Il y a pourtant bien du psychédélisme dans ce tempo lent qui tourne à l'obsession hypnotique, or la touche musicale s'affranchit de The Passage. Et il y a bien de l'électronique via la boîte à rythmes minimale et le synthé analogique bourdonnant, or cette complainte approximative à la guitare électrique évacue le poids d'un DAF. Bref, du grand art !
Factory records, ne se résume pas bêtement à Joy Division et New Order, loin de là ! Au regard du catalogue FAC, ces deux groupes vitrine ne sont que le sommet visible de l'iceberg. Sa base baigne de fait dans des courants humides, retranchés, profonds, qu'il vous faudra daigner découvrir une bonne fois pour toute !
Produit en 1982 et sur le label Factory, ce second LP du trio de Manchester est digne d'une ambition folle : celle de choisir 9 morceaux sur cinq heures de bandes ! Enregistrées dans leur studio SSRU lors de sessions improvisées, les compositions s'aventurent dans une démarche risquée à la Cripspy Ambulance (où chacun de leur concert était l'occasion pour eux de présenter un nouveau morceau, ainsi qu'une improvisation dans leurs meilleurs jours). A bas donc les artifices du catalogue new-wave, adieu l'effet chorus, flanger ou autre reverb de renom, bonjour l'atmosphère brute d'un local urbain ! Dès lors, le son Section 25 s'imposait ...
Cela commence brusquement avec "Always Now", titre qui reprend l'intitulé du premier & précédent album. Un clin d'œil pour qui attendrait -à tort bien sûr- une répétition du même. D'une durée d'à peine moins de 2 minutes, c'est un morceau à la rythmique implacable, aux arrangements quasi post-rock, mais sans aucune pose {rockabily} poussive ... aucune ride !
"Regions" ne sonne résolument pas 1982, et encore moins new-wave, il faut dire que la mélodie et les instruments utilisés (piano solo & saxo dépressif) se rapprochent du jazz expérimental.
"The Wheel" est lui intéressant pour qui veut s'intéresser à ce genre de choses, soit l'arrangement sonore. Une rythmique simple mais soutenue à la batterie est calquée sur une bande passée à l'envers et comportant une seconde batterie (le charley & les crashs) , une basse ainsi que des notes lancinantes à la guitare : concept !
"No Abiding Place" se veut un 'gros' morceau, dans le sens où il va crescendo, un crescendo aidé d'une rythmique haletante, d'une basse ardente. Notons aussi un bon travail au niveau des sons graves placés au loin, qui contribue à amplifier le tout de façon pensée.
On enchaîne avec deux titres étonnants pour ce groupe. Deux espèces de 'ballades' déprimées et axées sur les percussions froides, le chant triste et le collage sonore. Ainsi "There Was A Time" s'articule expressément sur les problèmes de synchronisation des bandes, contribuant ainsi à l'émotion, à la fragilité. Quant au chant de "Once Before", il joue sur l'émotion à nu, faisant de The Key Of Dreams un album résolument ouvert !
"Wretch" renoue avec le son et la courte durée du titre d'ouverture, il se veut un entracte avant l'immense morceau final au doux nom de "Sutra". 15 minutes comme ça, permettez-moi de m'y arrêter un instant. Avec le peu de culture musicale que j'ai acquis au fil des années dans le domaine de la new-wave froide des années 80 (sic), je n'arrive pas à trouver un équivalent, ni même à soumettre une citation. Il y a pourtant bien du psychédélisme dans ce tempo lent qui tourne à l'obsession hypnotique, or la touche musicale s'affranchit de The Passage. Et il y a bien de l'électronique via la boîte à rythmes minimale et le synthé analogique bourdonnant, or cette complainte approximative à la guitare électrique évacue le poids d'un DAF. Bref, du grand art !
Factory records, ne se résume pas bêtement à Joy Division et New Order, loin de là ! Au regard du catalogue FAC, ces deux groupes vitrine ne sont que le sommet visible de l'iceberg. Sa base baigne de fait dans des courants humides, retranchés, profonds, qu'il vous faudra daigner découvrir une bonne fois pour toute !
Excellent ! 18/20
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