Chris Garneau
Music For Tourists |
Label :
Absolutely Kosher |
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Il y a ces disques qui nous tombent entre les mains, sans que l'on s'y attende, comme le ferait une fine averse printanière. Désorientation sensorielle, d'une beauté contemplative et innocente, Music For Tourists est une des ces intempéries qui marquent à jamais une vie.
Prémices d'une ode à la mélancolie, "Castle-Time" et "Relief" dévoilent donc sur quelques accords de piano habités la sensibilité d'un artiste songeur et qui sait parler d'amour de façon simple sur le second titre. Guidé par un métronome engourdi, Chris Garneau, pianiste providentiel, continue alors de mettre à nu quelques bouquets d'inquiétudes et de récits tristes souvent reliés par des thèmes récurrentes tels l'alcool, la solitude, la mort ou même le meurtre. D'une voix convalescente, tamisée jusqu'aux murmures, ses textes frappent droit au cœur et s'immiscent même jusque dans la chair. A la limite de la cassure, le songwriter se laisse même s'emporter sur "First Place !!!" pour finalement changer de ton le temps d'une berceuse pleine de désarroi ("Hymn"). Cet inestimable recueil révèle une sensibilité exacerbée intimement liée à une écriture qui la retransmet parfaitement d'autant qu'elle est à chaque fois présentée sous un jour nouveau. La musique, en effet, réussit tout en étant discrète à ancrer chaque morceau dans des écrins de douceur contrasté et invite même par moment quelques violons ou une contrebasse pour étoffer certaines phrases mélodiques.
Chris Garneau fait d'une première production, tout à fait modeste, la preuve d'une grande maturité et d'une vision belle et bien réelle des tourments qui affaiblissent nos vies. Comble de la tristesse, le musicien finit par un émouvant hommage à Elliott Smith sur "Between The Bars" dont on avait déjà pressenti les influences pendant "Baby's Romance". Une légère pluie comme celle là, on en redemanderait tous les jours.
Prémices d'une ode à la mélancolie, "Castle-Time" et "Relief" dévoilent donc sur quelques accords de piano habités la sensibilité d'un artiste songeur et qui sait parler d'amour de façon simple sur le second titre. Guidé par un métronome engourdi, Chris Garneau, pianiste providentiel, continue alors de mettre à nu quelques bouquets d'inquiétudes et de récits tristes souvent reliés par des thèmes récurrentes tels l'alcool, la solitude, la mort ou même le meurtre. D'une voix convalescente, tamisée jusqu'aux murmures, ses textes frappent droit au cœur et s'immiscent même jusque dans la chair. A la limite de la cassure, le songwriter se laisse même s'emporter sur "First Place !!!" pour finalement changer de ton le temps d'une berceuse pleine de désarroi ("Hymn"). Cet inestimable recueil révèle une sensibilité exacerbée intimement liée à une écriture qui la retransmet parfaitement d'autant qu'elle est à chaque fois présentée sous un jour nouveau. La musique, en effet, réussit tout en étant discrète à ancrer chaque morceau dans des écrins de douceur contrasté et invite même par moment quelques violons ou une contrebasse pour étoffer certaines phrases mélodiques.
Chris Garneau fait d'une première production, tout à fait modeste, la preuve d'une grande maturité et d'une vision belle et bien réelle des tourments qui affaiblissent nos vies. Comble de la tristesse, le musicien finit par un émouvant hommage à Elliott Smith sur "Between The Bars" dont on avait déjà pressenti les influences pendant "Baby's Romance". Une légère pluie comme celle là, on en redemanderait tous les jours.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par TiComo La Fuera |
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