Bloody Panda

Avec Bloody Panda, on découvre au moins que les vieux adages sont plein de bons sens et remplis de vérité : non, le ridicule ne tue pas. Parce que, si c'était le cas, il y a fort à parier que les membres de Bloody Panda seraient morts dans d'atroces souffrances pour avoir choisi ce nom de scène.
Enfin, peu importe... Mais quand même... Quelle faute de goût ! Il y a des choses que l'on ne peut pas cautionner...

Et quel genre de musique fait-on quand on s'appelle Bloody Panda ? Quelque chose d'hybride entre My Bloody Valentine et Panda Bear ? Non, ce serait bien trop téléphoné. En fait nos amis de Bloody Panda ont décidé de déballer (à nos oreilles pas toujours attentives) une sorte de mélange entre sludge et drone, sur lequel se pose une voix féminine à la Diamanda Galas en certainement moins sépulcral et moins terrifiant évidemment. On n'égale la reine Galas comme ça. Donc un Panda Sanglant adepte d'une musique lourde, lente, et violente, tout un programme, non ?

Mais autant j'affectionne les groupes de sludge bien gras poussant le son au maximum malgré la lenteur des morceaux, autant le cas de Bloody Panda me laisse quelque peu de marbre, et c'est un euphémisme. Pour être tout à fait franc, je comprends rien : je ne vois pas ce qu'ils veulent faire, vers où ils veulent nous amener. Je trouve ça très décousu, et je ne vois aucune symbiose entre les instruments et la voix haut perchée de la demoiselle. En d'autres termes et de façon plus claire : ça me fait chier. Les groupes de sludge pullulent de plus en plus, et il y en a des centaines (et c'est encore un euphémisme !) qui font ça beaucoup mieux.
Tout n'est pas non plus à jeter: "Fever" est même finalement très très bon par l'ambiance malsaine qui s'en dégage voire même excellent, c'est un fait, mais les trois autres titres... c'est loooooong et ça devient malheureusement pénible... Et cette impression d'avoir affaire à du sous-Khanate m'exaspère profondément.
Non, Bloody Panda, je ne peux pas... En tout cas, certainement pas sa phéromone !