Chris Garneau
Vendôme [La Chapelle Saint Jacques] - mercredi 20 février 2008 |
Je vais commencer par la fin, c'était un concert époustouflant, bouleversant, il valait mieux être assis pour encaisser un truc pareil.
Maintenant, à défaut d'argumenter réellement, je vais essayer de raconter ce qui s'est passé hier.
Pour débuter la soirée, Odran Trummel jouait en solo. Il a d'abord eu l'air un peu perdu sur cette grande scène mais a livré un set très convainquant, marqué par de nombreuses chansons inédites qui étaient autant de petits bonheurs pour ceux qui comme moi (on est camarades de label) suivent le jeune franco batave depuis ses débuts. Originalité, spontanéité, humour et trouvailles à tous les étages dans les mélodies comme dans les harmonies et les changements de rythme.
Mais venons-en au sujet de cette chronique, à savoir le concert de Chris Garneau.
Celui ci entre en scène avec une violoncelliste et commence par quelques chansons à l'harmonium qui ne me convainquent pas plus que ça. Puis il s'installe derrière son clavier, commence à blaguer discrètement dans un français tout à fait remarquable et peu à peu nous enveloppe de cette voix extraordinaire dans un agencement magique entre ses quelques notes de clavier, les quelques touches de violoncelles toujours justes de sa comparse.
On est transporté, secoué, chaviré par la beauté fragile ses chansons, la mélancolie qui sourd dans ses envolées douces.
Mais le meilleur reste à venir, car Garneau sait aussi monter le ton et il le fait sur certains morceaux, particulièrement sur "Baby's Romance" et "We Don't Try" deux titres phares de Music For Tourists, qui atteignent des sommets everestiens dans l'émotion.
Garneau nous achève en rappel en jouant sa splendide reprise pour clavier de la sublissime "Between The Bars" du regretté Elliott Smith.
L'hymne famélique du génie de portland, devenu depuis sa mort un standard (repris jusque dans le jazz par Madeleine Peyroux ) est magnifié par l'interprétation de Garneau. Si on est en droit de toujours préférer l'original à la copie, comme l'avait lancé il y a quelques temps un dirigeant d'extrême droite à un jeune loup de droite extrême, force est de constater (fin de l'analogie) qu'il y a certaine reprises qui dépassent l'original, ne fut ce que par leur capacité à convoquer subtilement, sans sombrer dans l'exercice d'imitation le fantôme du génie qui les a précédé.
L'ombre de Mr Smith a plané dans la chapelle pendant cette ultime chanson et pendant que je pleurai comme un con, j'ai cru la voir sourire.
Maintenant, à défaut d'argumenter réellement, je vais essayer de raconter ce qui s'est passé hier.
Pour débuter la soirée, Odran Trummel jouait en solo. Il a d'abord eu l'air un peu perdu sur cette grande scène mais a livré un set très convainquant, marqué par de nombreuses chansons inédites qui étaient autant de petits bonheurs pour ceux qui comme moi (on est camarades de label) suivent le jeune franco batave depuis ses débuts. Originalité, spontanéité, humour et trouvailles à tous les étages dans les mélodies comme dans les harmonies et les changements de rythme.
Mais venons-en au sujet de cette chronique, à savoir le concert de Chris Garneau.
Celui ci entre en scène avec une violoncelliste et commence par quelques chansons à l'harmonium qui ne me convainquent pas plus que ça. Puis il s'installe derrière son clavier, commence à blaguer discrètement dans un français tout à fait remarquable et peu à peu nous enveloppe de cette voix extraordinaire dans un agencement magique entre ses quelques notes de clavier, les quelques touches de violoncelles toujours justes de sa comparse.
On est transporté, secoué, chaviré par la beauté fragile ses chansons, la mélancolie qui sourd dans ses envolées douces.
Mais le meilleur reste à venir, car Garneau sait aussi monter le ton et il le fait sur certains morceaux, particulièrement sur "Baby's Romance" et "We Don't Try" deux titres phares de Music For Tourists, qui atteignent des sommets everestiens dans l'émotion.
Garneau nous achève en rappel en jouant sa splendide reprise pour clavier de la sublissime "Between The Bars" du regretté Elliott Smith.
L'hymne famélique du génie de portland, devenu depuis sa mort un standard (repris jusque dans le jazz par Madeleine Peyroux ) est magnifié par l'interprétation de Garneau. Si on est en droit de toujours préférer l'original à la copie, comme l'avait lancé il y a quelques temps un dirigeant d'extrême droite à un jeune loup de droite extrême, force est de constater (fin de l'analogie) qu'il y a certaine reprises qui dépassent l'original, ne fut ce que par leur capacité à convoquer subtilement, sans sombrer dans l'exercice d'imitation le fantôme du génie qui les a précédé.
L'ombre de Mr Smith a plané dans la chapelle pendant cette ultime chanson et pendant que je pleurai comme un con, j'ai cru la voir sourire.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par To7 |
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