Tom Waits
The Black Rider |
Label :
Island |
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The Black Rider ou la rencontre entre un monstre de la musique et deux écrivains. En effet, à la base Tom Waits écrivit une série de textes en collaboration avec Robert Wilson et William S. Burroughs, qui donnèrent lieu à une pièce de théâtre jouée en 1990 au Thalia Theater de Hambourg.
Waits entreprit d'enregistrer les morceaux écrits pour la pièce quelques années après. On retrouve donc de nombreux morceaux essentiellement instrumentaux ou parlés ("The Black Rider", justement, où l'on croise un Waits digne d'un harangueur de foule à la fête foraine).
Mais les véritables morceaux de l'album déploient tout l'univers que l'on trouvait auparavant chez Waits. Là où la théâtralité n'était qu'allusive auparavant (on pense à "Shore Leave" sur Swordfishtrombones ou encore "I'll Be Gone" sur Frank's Wild Years), elle prend le devant de la scène ici, avec de réels petits contes ("Just The Right Bullets" ou "November").
La voix est tantôt celle d'un vieil homme désespéré ("I'll Shoot The Moon") ou alors un vieux grigou balafré boîtant dans un pub ("Flash Pan Hunter"), mais quelle que soit la chanson, c'est un personnage qu'incarne Waits, nous tenant par la main pour nous emener dans des univers insoupçonnés.
L'approche de l'album n'est pas vraiment évidente, ressemblant en effet à une véritable pièce. C'est donc à nous de pénétrer dans cette histoire rocambolesque, de ce bonhomme noirci.
The Black Rider sera le dernier album enregistré sur Island, et le début pour Waits d'une longue pause, ne revenant sur la scène musicale qu'en 1999 avec Mule Variations sur le label indépendant Anti.
Cette clotûre est ressentie intrinsèquement dans l'album, repassant au crible toutes les sonorités développées à partir des années 80 avec ce qu'il appela son "orchestre de décharge". Le bonhomme nous laisse donc ici avec beaucoup de lui, des ébauches de passé et des souvenirs ("The Briar and The Rose").
A écouter plusieures fois, pour mieux en capter sa saveur car c'est un album compliqué... à l'image de ses auteurs.
Waits entreprit d'enregistrer les morceaux écrits pour la pièce quelques années après. On retrouve donc de nombreux morceaux essentiellement instrumentaux ou parlés ("The Black Rider", justement, où l'on croise un Waits digne d'un harangueur de foule à la fête foraine).
Mais les véritables morceaux de l'album déploient tout l'univers que l'on trouvait auparavant chez Waits. Là où la théâtralité n'était qu'allusive auparavant (on pense à "Shore Leave" sur Swordfishtrombones ou encore "I'll Be Gone" sur Frank's Wild Years), elle prend le devant de la scène ici, avec de réels petits contes ("Just The Right Bullets" ou "November").
La voix est tantôt celle d'un vieil homme désespéré ("I'll Shoot The Moon") ou alors un vieux grigou balafré boîtant dans un pub ("Flash Pan Hunter"), mais quelle que soit la chanson, c'est un personnage qu'incarne Waits, nous tenant par la main pour nous emener dans des univers insoupçonnés.
L'approche de l'album n'est pas vraiment évidente, ressemblant en effet à une véritable pièce. C'est donc à nous de pénétrer dans cette histoire rocambolesque, de ce bonhomme noirci.
The Black Rider sera le dernier album enregistré sur Island, et le début pour Waits d'une longue pause, ne revenant sur la scène musicale qu'en 1999 avec Mule Variations sur le label indépendant Anti.
Cette clotûre est ressentie intrinsèquement dans l'album, repassant au crible toutes les sonorités développées à partir des années 80 avec ce qu'il appela son "orchestre de décharge". Le bonhomme nous laisse donc ici avec beaucoup de lui, des ébauches de passé et des souvenirs ("The Briar and The Rose").
A écouter plusieures fois, pour mieux en capter sa saveur car c'est un album compliqué... à l'image de ses auteurs.
Excellent ! 18/20 | par Nimaro |
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