Tom Waits
Frank's Wild Years |
Label :
Island |
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Frank's Wild Years : Un Operachi Romantico In Two Acts. C'est comme ça que Waits présenta le successeur du très réussi Rain Dogs. Séparé en deux actes, l'album n'est pas un recueil de chansons comme se voulaient être les deux précédents, mais un 'tout' cohérent.
L'acte I s'ouvre avec un "Hang On St. Christopher" assez rock, avec une partie de cuivres pertinente. Puis cet univers développé depuis le chef d'oeuvre Swordfishtrombones revient... Mais de manière plus approfondie, plus recherchée, moins 'brouillon' qu'auparavant. Attention, non pas que les morceaux de ses deux grand frères n'étaient pas aboutis, mais ils semblaient être plus expérimentaux.
Ici Tom Waits a trouvé, et fait un travail d'orfèvre sur ses chansons, afin de les apporter finies et peaufinées au grand jour; ce qu'il fit le 22 juin 1986 à Chicago, où fut jouée l'intégralité des morceaux présents sur l'album.
On sent une maturité dans cet 'orchestre de décharge', ayant trouvé une scène pour s'exprimer. De ce fait, certains morceaux sont devenus assez médiatisés grâce à leur aspect plus accessible. "Blow Wind Blow" donna lieu à un clip vidéo, et "Yesterday Is Here" eut le droit à un certain succès.
Waits joue avec ses morceaux, leur donne des couleurs différentes selon ses envies. Cela explique la présence de "Innocent When You Dream" et de "Straight To The Top" dans les deux actes, mais à chaque fois dans une version qui diffère de sa voisine.
Pour le reste, ce n'est que du délice. Des morceaux tordus comme seul Waits sait faire, avec des sonorités aussi bien instrumentales que vocales qui lui sont propres; d'autres comme trouvés en quelques secondes au piano, mais qui vous remuent les tripes au plus profond de vous.
Mais cette voix, surtout cette voix, qui commence à acquérir ce grain qui deviendra inséparable du bonhomme vers Mule Variations, et qui se faisait déjà sentir depuis le décevant Heartattack & Wine.
Au final, Frank's Wild Years se veut moins mouvementé que ses deux prédécesseurs, plus posé et assagi. Au lieu de se conforter dans cette bulle d'univers qu'il a créé, Waits la crève et laisse tout tomber sur la scène...
C'est bon, tout est rafistolé, vous pouvez prendre place dans le théâtre. Le spectacle commence...
L'acte I s'ouvre avec un "Hang On St. Christopher" assez rock, avec une partie de cuivres pertinente. Puis cet univers développé depuis le chef d'oeuvre Swordfishtrombones revient... Mais de manière plus approfondie, plus recherchée, moins 'brouillon' qu'auparavant. Attention, non pas que les morceaux de ses deux grand frères n'étaient pas aboutis, mais ils semblaient être plus expérimentaux.
Ici Tom Waits a trouvé, et fait un travail d'orfèvre sur ses chansons, afin de les apporter finies et peaufinées au grand jour; ce qu'il fit le 22 juin 1986 à Chicago, où fut jouée l'intégralité des morceaux présents sur l'album.
On sent une maturité dans cet 'orchestre de décharge', ayant trouvé une scène pour s'exprimer. De ce fait, certains morceaux sont devenus assez médiatisés grâce à leur aspect plus accessible. "Blow Wind Blow" donna lieu à un clip vidéo, et "Yesterday Is Here" eut le droit à un certain succès.
Waits joue avec ses morceaux, leur donne des couleurs différentes selon ses envies. Cela explique la présence de "Innocent When You Dream" et de "Straight To The Top" dans les deux actes, mais à chaque fois dans une version qui diffère de sa voisine.
Pour le reste, ce n'est que du délice. Des morceaux tordus comme seul Waits sait faire, avec des sonorités aussi bien instrumentales que vocales qui lui sont propres; d'autres comme trouvés en quelques secondes au piano, mais qui vous remuent les tripes au plus profond de vous.
Mais cette voix, surtout cette voix, qui commence à acquérir ce grain qui deviendra inséparable du bonhomme vers Mule Variations, et qui se faisait déjà sentir depuis le décevant Heartattack & Wine.
Au final, Frank's Wild Years se veut moins mouvementé que ses deux prédécesseurs, plus posé et assagi. Au lieu de se conforter dans cette bulle d'univers qu'il a créé, Waits la crève et laisse tout tomber sur la scène...
C'est bon, tout est rafistolé, vous pouvez prendre place dans le théâtre. Le spectacle commence...
Parfait 17/20 | par Nimaro |
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