Tom Waits
Bone Machine |
Label :
Island |
||||
Bone Machine n'est pas et ne sera jamais l'album le plus accessible du légendaire Tom Waits. A fleur de peau sur ces 16 pistes minimalistes et dérangeantes, l'artiste peint un monde plus sombre que le plus noir des crépuscules, en vomissant des cris de mort à chaque note. La voix, fidèle à elle-même et au culte de l'artiste, est rocailleuse à souhait, souvent distordue, toujours tendue.
L'étrange ici se créée autour des arrangements. Waits se limite au strict minimum syndical : tantôt quelques cordes, tantôt un piano, tantôt un petit sax discret. L'essentiel du disque est porté par cette voix reconnaissable entre mille sur des ballades d'un genre nouveau. En effet, il ne s'agit là ni de folk à proprement parler, ni de pop, ni de rock. Un peu de tout ça peut-être, mais surtout un monde sonore bien particulier, que Tom Waits a su créer au fil des années et de son talent.
Sur Bone Machine, contrairement à d'autres disque du maître sur lesquels un certain dilettantisme venait à cristalliser ses excès de compositeur, on assiste à une profonde remise en question de l'artiste. Il en résulte un album splendide, complet, riche tant au niveau mélodique qu'artistique. Des titres tels "Dirt In The Ground", "Little Rain (For Clyde)" ou "Black Wings" sont entrés directement dans la légende du cow-boy, une sorte de hall of fame du rock'n'roll des vivants qui parlent de mort. On citera encore "Whistle Down The Wind (For Tom Jans)" et le très beau "That Feel" qui conclut d'une main de maître ce disque crépusculaire et abouti.
Malgré une discographie pléthorique, Tom Waits a souvent chauffé le chaud et le froid au cours de son oeuvre. A l'écoute d'un tel joyaux, nul doute que Bone Machine restera dans le côté lumineux de la force, porté par la grâce d'un artiste en pleine maîtrise de son art et de son environnement, pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
L'étrange ici se créée autour des arrangements. Waits se limite au strict minimum syndical : tantôt quelques cordes, tantôt un piano, tantôt un petit sax discret. L'essentiel du disque est porté par cette voix reconnaissable entre mille sur des ballades d'un genre nouveau. En effet, il ne s'agit là ni de folk à proprement parler, ni de pop, ni de rock. Un peu de tout ça peut-être, mais surtout un monde sonore bien particulier, que Tom Waits a su créer au fil des années et de son talent.
Sur Bone Machine, contrairement à d'autres disque du maître sur lesquels un certain dilettantisme venait à cristalliser ses excès de compositeur, on assiste à une profonde remise en question de l'artiste. Il en résulte un album splendide, complet, riche tant au niveau mélodique qu'artistique. Des titres tels "Dirt In The Ground", "Little Rain (For Clyde)" ou "Black Wings" sont entrés directement dans la légende du cow-boy, une sorte de hall of fame du rock'n'roll des vivants qui parlent de mort. On citera encore "Whistle Down The Wind (For Tom Jans)" et le très beau "That Feel" qui conclut d'une main de maître ce disque crépusculaire et abouti.
Malgré une discographie pléthorique, Tom Waits a souvent chauffé le chaud et le froid au cours de son oeuvre. A l'écoute d'un tel joyaux, nul doute que Bone Machine restera dans le côté lumineux de la force, porté par la grâce d'un artiste en pleine maîtrise de son art et de son environnement, pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
Parfait 17/20 | par Sinoc |
Posté le 21 février 2021 à 19 h 43 |
Les années 90. J'étais jeune,beau (?), certainement encore quelques boutons d'acnés ici et là. J'avais aussi un bon pote qui me faisait découvrir tellement en musique... Elles étaient chouette ces années lycée pour ça. Et ce pote en question s'évertuait à me faire aimer Tom Waits parmi d'autres artistes. Mais non à l'époque je restais hermétique, ça ne passait pas. Et puis vint 1992 et la sortie de ce Bone Machine. Je me souviens encore des cds en tête de gondole à la fnac et cette pochette fantasmagorique. Je sais pas pourquoi mais il y a eu ce déclic à ce moment, j'ai su sans même l'écouter que j'allais adorer cet album et que Tom Waits allait rentrer dans ma vie. Il n'en est jamais ressorti.
Qu'est ce qui m'a plu dans cet album complétement atypique, regorgeant de blues, de percus martiales, de voix d'outre tombe? Le coté libre du mec qui fait une musique qui lui ressemble, qui est complètement hors norme, qui sort des sentiers battus. Un vrai artiste qui s'exprime, qui ne se demande pas si ça plaira ou pas. Et puis un artiste qui sous des allures parfois expérimentales maitrise son sujet, tellement les morceaux sont bons. Dés le début de l'album, les 2 premiers morceaux "Earth Died screaming" et "Dirt In The Ground" plantent le décor et l'ambiance : d'un coté on aura des morceaux tortueux et sauvages à base de grosses percussions (fabriquées par le Tom lui même dans sa grange!) et de l'autre on aura des ballades plus conventionnelles mais d'une beauté noire et venimeuse ("Black Wings"). C'est certainement le disque le plus dur à écouter de Tom Waits avec le suivant, Black Rider. Mais c'est aussi son album le plus passionnant, le plus extrême, le plus jusqu'au boutiste. Un album énorme et hors norme qui m'aura marqué à vie. Le morceau "I Don't Wanna Grow Up" en fin d'album rappelant une vérité essentielle, à savoir rester enfant et soi même. La classe ce Tom Waits, la grande classe. Un grand Monsieur. Et un très grand album que ce Bone Machine.
Qu'est ce qui m'a plu dans cet album complétement atypique, regorgeant de blues, de percus martiales, de voix d'outre tombe? Le coté libre du mec qui fait une musique qui lui ressemble, qui est complètement hors norme, qui sort des sentiers battus. Un vrai artiste qui s'exprime, qui ne se demande pas si ça plaira ou pas. Et puis un artiste qui sous des allures parfois expérimentales maitrise son sujet, tellement les morceaux sont bons. Dés le début de l'album, les 2 premiers morceaux "Earth Died screaming" et "Dirt In The Ground" plantent le décor et l'ambiance : d'un coté on aura des morceaux tortueux et sauvages à base de grosses percussions (fabriquées par le Tom lui même dans sa grange!) et de l'autre on aura des ballades plus conventionnelles mais d'une beauté noire et venimeuse ("Black Wings"). C'est certainement le disque le plus dur à écouter de Tom Waits avec le suivant, Black Rider. Mais c'est aussi son album le plus passionnant, le plus extrême, le plus jusqu'au boutiste. Un album énorme et hors norme qui m'aura marqué à vie. Le morceau "I Don't Wanna Grow Up" en fin d'album rappelant une vérité essentielle, à savoir rester enfant et soi même. La classe ce Tom Waits, la grande classe. Un grand Monsieur. Et un très grand album que ce Bone Machine.
Intemporel ! ! ! 20/20
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