Green On Red
Gas Food Lodging |
Label :
Enigma |
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L'enregistrement de Gas Food Lodging commence par une brouille avec le label Slash qui conduit le groupe a signé pour le label concurrent de L.A. : Enigma. Des changements de plan de dernière minute certes mais pas de quoi troubler l'inspiration extraordinaire de Green On Red pour leur troisième album.
Le groupe de Dan Stuart possède désormais en son sein un jeune guitariste de première catégorie venu tout droit de San Francisco: Chuck 'Billy The Kid' Prophet (ça c'est un putain de nom !). Probablement un des plus grands guitaristes de sa génération si ce n'est le meilleur. Son arrivée, en plus de bonifier la palette technique tu groupe, influe également sur l'orientation roots aperçue sur Gravity Talks mais encore plus développée sur Gas Food Lodging. Dan Stuart le confirmera plus tard: 'l'arrivée de Chuck nous a permis de sortir du creux Pearls Before Swine (groupe américain de folk psychédélique des 60's) afin d'explorer les territoires de Big Pink (Music From A Big Pink de The Band, champions du roots rock)'.
Dès le premier titre, le faux hymne "That's What Dreams Are For", on sent que le son des Green On Red s'est considérablement affiné tout en conservant cet aspect déglingué, looser qui fait toute sa force. "Black River", harmonica et country-rock oblige, rapproche encore plus Green On Red de The Band cité plus haut. Mais une verve plus rock'n'roll rejaillit tout de suite après avec le très hargneux "Hair Of The Dog". Contre-balancé par la pop-song qui suit, "This Is Know" sublimée par les claviers de Chris Cacavas qui n'a plus peur alors de s'éloigner du style Seeds/Doors emprunté sur les précédents albums. La suite de Gas Food Lodging est tout aussi excellente que ces 4 premières chansons mais il faut peut-être écouter en priorité la paire indissociable "The Drifter/Sea Of Cortez" et son mur de guitare pour se rendre compte du niveau prodigieux atteint par Green On Red.
Dan Stuart chante et glorifie une Amérique à la Kerouac peuplée de paumés tous plus pathétiques les uns que les autres. Parfois, le pathétique vire au tragique: 'They shot my babies but, They killed my faith [...] I worked so hard for 40 years, I told myself I had nothing to fear, Then one by one they got shot down, The youngest one held a gun to his ear' ("Sixteen Ways"). Green On Red évolue faut-il le rappeler à l'époque reaganienne. Une époque ô combien pourrie et violente. La présence en fin d'album de la chanson symbole du combat pour les Droits Civils,"We Shall Overcome", n'est donc pas si incongrue que cela. D'autant que Green On Red signe certainement la meilleure version entre mille de ce viel hymne hippie.
Abandonnant totalement ses véillités primaires de psychédélisme, Green On Red réussit avec Gas Food Lodging un album ô combien important du rock indé des années 80. Car bien que passer inaperçu à l'époque, Gas Food Lodging est devenu par la suite une source continue d'inspiration pour Wilco, Giant Sand et toute la scène alternative-country.
Le groupe de Dan Stuart possède désormais en son sein un jeune guitariste de première catégorie venu tout droit de San Francisco: Chuck 'Billy The Kid' Prophet (ça c'est un putain de nom !). Probablement un des plus grands guitaristes de sa génération si ce n'est le meilleur. Son arrivée, en plus de bonifier la palette technique tu groupe, influe également sur l'orientation roots aperçue sur Gravity Talks mais encore plus développée sur Gas Food Lodging. Dan Stuart le confirmera plus tard: 'l'arrivée de Chuck nous a permis de sortir du creux Pearls Before Swine (groupe américain de folk psychédélique des 60's) afin d'explorer les territoires de Big Pink (Music From A Big Pink de The Band, champions du roots rock)'.
Dès le premier titre, le faux hymne "That's What Dreams Are For", on sent que le son des Green On Red s'est considérablement affiné tout en conservant cet aspect déglingué, looser qui fait toute sa force. "Black River", harmonica et country-rock oblige, rapproche encore plus Green On Red de The Band cité plus haut. Mais une verve plus rock'n'roll rejaillit tout de suite après avec le très hargneux "Hair Of The Dog". Contre-balancé par la pop-song qui suit, "This Is Know" sublimée par les claviers de Chris Cacavas qui n'a plus peur alors de s'éloigner du style Seeds/Doors emprunté sur les précédents albums. La suite de Gas Food Lodging est tout aussi excellente que ces 4 premières chansons mais il faut peut-être écouter en priorité la paire indissociable "The Drifter/Sea Of Cortez" et son mur de guitare pour se rendre compte du niveau prodigieux atteint par Green On Red.
Dan Stuart chante et glorifie une Amérique à la Kerouac peuplée de paumés tous plus pathétiques les uns que les autres. Parfois, le pathétique vire au tragique: 'They shot my babies but, They killed my faith [...] I worked so hard for 40 years, I told myself I had nothing to fear, Then one by one they got shot down, The youngest one held a gun to his ear' ("Sixteen Ways"). Green On Red évolue faut-il le rappeler à l'époque reaganienne. Une époque ô combien pourrie et violente. La présence en fin d'album de la chanson symbole du combat pour les Droits Civils,"We Shall Overcome", n'est donc pas si incongrue que cela. D'autant que Green On Red signe certainement la meilleure version entre mille de ce viel hymne hippie.
Abandonnant totalement ses véillités primaires de psychédélisme, Green On Red réussit avec Gas Food Lodging un album ô combien important du rock indé des années 80. Car bien que passer inaperçu à l'époque, Gas Food Lodging est devenu par la suite une source continue d'inspiration pour Wilco, Giant Sand et toute la scène alternative-country.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sirius |
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