Massive Attack
Locarno - Suisse [Moon And Stars] - vendredi 09 juillet 2010 |
Le festival de Locarno est une sorte d'OVNI dans la constellation des festivals de Suisse. Au lieu d'occuper un champ paumé, une salle de congrès incongrue ou le bord d'une zone industrielle, ici la scène investit le centre historique de Locarno et sa place somptueuse : la Piazza Grande. Ici la vue ne donne pas sur une autoroute mais sur un alignement de façades pigmentées, de style Italien du 17ème siècle. Le sol n'est pas constitué d'herbe disparue au mieux, d'un champ de boue au pire, mais d'une collection de pavés usés ayant certainement beaucoup de choses à raconter.
Le cadre offre donc aux groupes qui y jouent une sorte de pause dans leur tournée de gigantesques festivals Européens. Et ce soir Massive Attack semble avoir eu un plaisir tout particulier à jouer devant moi (et quelques autres) dans ce cadre majestueux.
La soirée débute par une courte et étrange prestation de Martina Topley Bird. Il est encore trop tôt pour que le public ne se déchaîne et la chaleur torride n'aide pas à lever ses fesses du coin d'ombre offrant un peu de réconfort.
Suivront "Rodrigo y Gabriela" face à une place qui commence à bien se remplir. Et là, malgré le style on ne peut plus lointain d'avec ce qui suivra, la sauce prend, vraiment ! Les 2 Espagnols et leurs accords diablement bien maîtrisés mettent une ambiance du tonnerre. Les chaussures quittent vite les pieds des filles et c'est sur le pavé chaud que les danseuses (eurs) exultent. Le duo se retire sous une belle clameur après une prestation qui m'a vraiment charmé.
La bière coule pendant la pause, histoire de faire croire à mon gosier que la fraîcheur existe encore. Heureusement les rues perpendiculaires portent parfois une petite brise venue du lac fort bienvenue.
Le jour finit par tomber, la scène est baignée de lumière bleue et le moment attendu arrive, le collectif entre en scène.
M'y voilà donc, 6 ans après avoir vu leur dernière prestation. Très vite les basses grondent et les beats tonitruants remplissent le volume de la place qui semble pâlir à l'arrivée de cette noirceur. Le public dense sans être compressé veux en découdre et je comprends vite qu'un échange est en train de se tisser entre le groupe et nous mais aussi entre mes voisins et moi. Les titres avancent rapidement et Horace Andy , ses longues tresses et son déhanché langoureux font leur entrée, accueilli tel une star. "Girl I Love You", démoniaque. Le titre est rallongé et nous mets à genoux. On s'incline devant tant devant tant d'acharnement et de passion. "Psyche" et la voix clairvoyante de Martina TB me permet de récupérer. "Invade Me", "Teardrop" puis le moment où l'intensité est définitivement monté d'un cran : "Angel". Horace Andy se livre comme jamais, le son rugueux et violent nous incise, le lightshow ne faisant que porter un peu plus notre ardeur.
Deuxième moment de grâce puisé dans le premier album : "Safe From Harm" porté par la puissance de Déborah Miller. Il est évident au vu du regard que ma voisine et moi nous portons que les souvenirs remontent à la mémoire, que des moments vécus resurgissent. Le mot "communion" prend ici tout son sens. La fin du morceau est complètement revue et finit d'agiter nos corps de soubresauts.
Aux premières notes d' "Unfinished Sympathy" ce sont Magalet qui apparaissent à mes yeux et la route chaotique menant à Beauduc entre marais salants, ciel et mer semble être projetée sur les écrans géants de la scène. Je suis encore une fois ébahis de voir à quel point quelques accords peuvent faire resurgir des moments vécus il y a 15 avec une telle acuité.
"Inertia Creeps" final dantesque. "Karmacoma" pour clôturer le rappel et nous rappeler tout le chemin que le groupe a parcouru.
Le collectif revient au complet pour nous saluer et nous remercier de ce moment vécu ensemble.
Massive Attack a en tout cas réussi à graver un autre souvenir mémorable dans ma mémoire !
Le cadre offre donc aux groupes qui y jouent une sorte de pause dans leur tournée de gigantesques festivals Européens. Et ce soir Massive Attack semble avoir eu un plaisir tout particulier à jouer devant moi (et quelques autres) dans ce cadre majestueux.
La soirée débute par une courte et étrange prestation de Martina Topley Bird. Il est encore trop tôt pour que le public ne se déchaîne et la chaleur torride n'aide pas à lever ses fesses du coin d'ombre offrant un peu de réconfort.
Suivront "Rodrigo y Gabriela" face à une place qui commence à bien se remplir. Et là, malgré le style on ne peut plus lointain d'avec ce qui suivra, la sauce prend, vraiment ! Les 2 Espagnols et leurs accords diablement bien maîtrisés mettent une ambiance du tonnerre. Les chaussures quittent vite les pieds des filles et c'est sur le pavé chaud que les danseuses (eurs) exultent. Le duo se retire sous une belle clameur après une prestation qui m'a vraiment charmé.
La bière coule pendant la pause, histoire de faire croire à mon gosier que la fraîcheur existe encore. Heureusement les rues perpendiculaires portent parfois une petite brise venue du lac fort bienvenue.
Le jour finit par tomber, la scène est baignée de lumière bleue et le moment attendu arrive, le collectif entre en scène.
M'y voilà donc, 6 ans après avoir vu leur dernière prestation. Très vite les basses grondent et les beats tonitruants remplissent le volume de la place qui semble pâlir à l'arrivée de cette noirceur. Le public dense sans être compressé veux en découdre et je comprends vite qu'un échange est en train de se tisser entre le groupe et nous mais aussi entre mes voisins et moi. Les titres avancent rapidement et Horace Andy , ses longues tresses et son déhanché langoureux font leur entrée, accueilli tel une star. "Girl I Love You", démoniaque. Le titre est rallongé et nous mets à genoux. On s'incline devant tant devant tant d'acharnement et de passion. "Psyche" et la voix clairvoyante de Martina TB me permet de récupérer. "Invade Me", "Teardrop" puis le moment où l'intensité est définitivement monté d'un cran : "Angel". Horace Andy se livre comme jamais, le son rugueux et violent nous incise, le lightshow ne faisant que porter un peu plus notre ardeur.
Deuxième moment de grâce puisé dans le premier album : "Safe From Harm" porté par la puissance de Déborah Miller. Il est évident au vu du regard que ma voisine et moi nous portons que les souvenirs remontent à la mémoire, que des moments vécus resurgissent. Le mot "communion" prend ici tout son sens. La fin du morceau est complètement revue et finit d'agiter nos corps de soubresauts.
Aux premières notes d' "Unfinished Sympathy" ce sont Magalet qui apparaissent à mes yeux et la route chaotique menant à Beauduc entre marais salants, ciel et mer semble être projetée sur les écrans géants de la scène. Je suis encore une fois ébahis de voir à quel point quelques accords peuvent faire resurgir des moments vécus il y a 15 avec une telle acuité.
"Inertia Creeps" final dantesque. "Karmacoma" pour clôturer le rappel et nous rappeler tout le chemin que le groupe a parcouru.
Le collectif revient au complet pour nous saluer et nous remercier de ce moment vécu ensemble.
Massive Attack a en tout cas réussi à graver un autre souvenir mémorable dans ma mémoire !
Excellent ! 18/20 | par Shiboome |
Setlist :
United Snake
Babel
Risingson
Girl I Love You
Psyche
Future Proof
Invade me
Teardrop
Mezzanine
Angel
Safe from Harm
Intertia Creeps
>>>
Splitting The Atom
Unfinished Sympathy
Atlas Air
Karmacoma
United Snake
Babel
Risingson
Girl I Love You
Psyche
Future Proof
Invade me
Teardrop
Mezzanine
Angel
Safe from Harm
Intertia Creeps
>>>
Splitting The Atom
Unfinished Sympathy
Atlas Air
Karmacoma
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