Julie Doiron
Julie Doiron And The Wooden Stars |
Label :
Jagjaguwar |
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Julie Doiron éprise de The Wooden Stars pour un album : l'alliance rêvée. Créer une musique aussi minimaliste que le lo-fi de Julie Doiron n'est en apparence pas une aventure palpitante, mais épaulée d'une formation aussi talentueuse que les quatre autres canadiens, la songwriter trouve de quoi donner à ces onze titres une impulsion magique.
C'est ainsi que de timides éclats harmoniques ce disque se met à couler. "The Last Time" accorde nos violons d'entrée, nous résume le petit édifice solide auquel nous allons donner toute notre attention, fait de beauté et de mélancolie dont on reconnaît assurément le coup de pinceau signé Doiron. L'album apparaît dès lors comme une vieille horloge en bois massif, n'oubliant pas de laisser une emprunte nostalgique à son travail régulier. Berçant de ses diverses allures métronomiques qui ne lâcheront l'album qu'à sa résolution, on est alors emporté de plage en plage par des fabulistes à la fois captivants et assoupissants. Car les fondations de Doiron sont adroitement décorées par les musiciens de The Wooden Stars, restant pudiques mais passionnant (peu d'instruments mais richement agités). Le groupe a maîtrise en effet l'art d'utiliser, à travers le son clair des guitares, saturation ou coups de cymbales avec raffinement, sans que jamais cela n'agresse. On a parfois l'impression d'avoir à faire au jazz-rock de Karate, en plus prudent. Le second titre "Gone Gone" en est d'ailleurs la première preuve : Doiron commence seule ses fameux arpèges pour être rejointe sur le refrain. S'élèvent lentement les quatre hommes, lâchant en fin de compte leur fougue légère où les guitares finissent par se mêler dans une outro trop délicieuse pour se contenter d'émettre une simple tension...
De tels moments de modeste félicité, ce disque en est remplit. On pourrait même dire qu'ils en sont le squelette, quelque soit les directions indiquées par la belle, quelque soit les paysages servis en conséquence par The Wooden Stars. De la comptine électrique dodelinante "The Best Thing For Me", à l'autre outro confuse et tendre ; du troublant "Drum Thorns", aux arpèges tournoyants ; de l'exquis "Au Contraire" ébauchant par la même occasion le merveilleux prochain Désormais, dans la langue de Molière ; du joli final "Sweeter", sur lequel la Doiron partage le chant à parts égales avec Michael Feuerstack... il y a de quoi toucher le cœur de celui qui écoute. De coutume, on dit que les disques qui mettent du temps avant d'être apprécié sont les meilleurs. Ici plus l'œuvre passe, plus elle révèle, non sans grand étonnement, à quel point sa simplicité est enchanteresse.
Récompensée au Canada pour son élégance et sa délicatesse, Julie Doiron & The Wooden Stars fait partie de ses œuvres douces que l'on n'osera jamais appeler chef-d'œuvres.
C'est ainsi que de timides éclats harmoniques ce disque se met à couler. "The Last Time" accorde nos violons d'entrée, nous résume le petit édifice solide auquel nous allons donner toute notre attention, fait de beauté et de mélancolie dont on reconnaît assurément le coup de pinceau signé Doiron. L'album apparaît dès lors comme une vieille horloge en bois massif, n'oubliant pas de laisser une emprunte nostalgique à son travail régulier. Berçant de ses diverses allures métronomiques qui ne lâcheront l'album qu'à sa résolution, on est alors emporté de plage en plage par des fabulistes à la fois captivants et assoupissants. Car les fondations de Doiron sont adroitement décorées par les musiciens de The Wooden Stars, restant pudiques mais passionnant (peu d'instruments mais richement agités). Le groupe a maîtrise en effet l'art d'utiliser, à travers le son clair des guitares, saturation ou coups de cymbales avec raffinement, sans que jamais cela n'agresse. On a parfois l'impression d'avoir à faire au jazz-rock de Karate, en plus prudent. Le second titre "Gone Gone" en est d'ailleurs la première preuve : Doiron commence seule ses fameux arpèges pour être rejointe sur le refrain. S'élèvent lentement les quatre hommes, lâchant en fin de compte leur fougue légère où les guitares finissent par se mêler dans une outro trop délicieuse pour se contenter d'émettre une simple tension...
De tels moments de modeste félicité, ce disque en est remplit. On pourrait même dire qu'ils en sont le squelette, quelque soit les directions indiquées par la belle, quelque soit les paysages servis en conséquence par The Wooden Stars. De la comptine électrique dodelinante "The Best Thing For Me", à l'autre outro confuse et tendre ; du troublant "Drum Thorns", aux arpèges tournoyants ; de l'exquis "Au Contraire" ébauchant par la même occasion le merveilleux prochain Désormais, dans la langue de Molière ; du joli final "Sweeter", sur lequel la Doiron partage le chant à parts égales avec Michael Feuerstack... il y a de quoi toucher le cœur de celui qui écoute. De coutume, on dit que les disques qui mettent du temps avant d'être apprécié sont les meilleurs. Ici plus l'œuvre passe, plus elle révèle, non sans grand étonnement, à quel point sa simplicité est enchanteresse.
Récompensée au Canada pour son élégance et sa délicatesse, Julie Doiron & The Wooden Stars fait partie de ses œuvres douces que l'on n'osera jamais appeler chef-d'œuvres.
Parfait 17/20 | par X_YoB |
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