Peaches
Teaches Of Peaches |
Label :
Kitty-Yo |
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Deux mots qui riment sans avoir de sens profond, un entrejambe représenté sur la pochette : Voilà Teaches Of Peaches, un album dont chaque parcelle restera gravée dans votre mémoire. Tout autant que votre première fois.
Maître mot ? Le sexe. Encore et encore le sexe. Toujours et toujours le sexe. La pochette le dessine, la première chanson écoutée le laisse entrevoir très nettement ( "Fuck The Pain Away" et son <<Suckin' on my titties>>).
C'est ensuite un amas de mots crus qui nous tombe dessus, des petites phrases stupides et crades que nous n'oserions dire et qu'elle répète à notre place : <<Licky licky sucky/Nobody here can tell me they don't wanna fucky fucky>> ( "AA XXX") ; <<Suck/Suck it up/Suck it all/Suck and let go>> ("Suck And Let Go").
Second leitmotiv : la musique. Les beats, plus précisément. Mais, entre le premier et le deuxième centre de gravitation de ce Teaches Of Peaches, il n'y a qu'un pas à franchir. Ou plutôt qu'un poil. Peaches compose intelligemment, parce qu'elle a cette idée en tête : l'un est aussi mémorable et sensuel que l'autre. Les instruments peuvent être plus explicites que les mots.
Quoi de plus que da la chaire et des accords chauds? Rien. Cela suffit. Peaches nous montre avec cet album couleur peau que les différents tons de roses coquins sont multiples. Avec cette restriction, elle s'offre un style, un genre bien à elle en piochant tour à tour dans le hip hop, le punk rock, l'électro, le vieux disco et le vieux porno ! Elle saupoudre délicatement ce tout de vulgaire et d'excitation. L'électro n'a jamais été aussi somatique. La sexualité n'a jamais été exprimée avec autant de réalité : elle est ici bestiale. Tout le monde en rêve, Peaches assouvit cela pour nous. Et cela, avec une intelligence certaine.
Toute cette salacité ne se compose pas simplement de paroles crues et grossières : les compositions sont soignées, les riffs des guitares sont entraînants, la basse sensuelle, l'état d'esprit humoristique. Impossible de ne pas y succomber, de ne pas avoir envie de se mettre dans sa peau, de l'imiter sur scène. Les quatre murs de notre chambre pourront en rire : tant pis, l'essentiel, c'est Teaches Of Peaches et les émotions déplacées qu'il implique. Le reste importe peu. Merril s'enfout de paraître ridicule, faisons comme elle : "le ridicule n'existe pas". Peaches vit dans cet album, bouge ses hanches, se cambre, parle, pose des questions à son auditeur pour le perturber ( <<Huh? What? Show me whatcha got/Rub it against my thigh>> , sur " Hot Rod"). Avec cette voix fiévreuse et lubrique, cette 'pop clit' engagée, on ne peut que se laisser entraîner et vivre dessus. Le burlesque n'a jamais été si admirable !
Entrée en scène magistrale de cette 'Critique de la raison prude' composée par Merrill Nisker.
Pour l'apprécier d'autant plus, nudité ou boxers roses étriqués sont de rigueur.
Maître mot ? Le sexe. Encore et encore le sexe. Toujours et toujours le sexe. La pochette le dessine, la première chanson écoutée le laisse entrevoir très nettement ( "Fuck The Pain Away" et son <<Suckin' on my titties>>).
C'est ensuite un amas de mots crus qui nous tombe dessus, des petites phrases stupides et crades que nous n'oserions dire et qu'elle répète à notre place : <<Licky licky sucky/Nobody here can tell me they don't wanna fucky fucky>> ( "AA XXX") ; <<Suck/Suck it up/Suck it all/Suck and let go>> ("Suck And Let Go").
Second leitmotiv : la musique. Les beats, plus précisément. Mais, entre le premier et le deuxième centre de gravitation de ce Teaches Of Peaches, il n'y a qu'un pas à franchir. Ou plutôt qu'un poil. Peaches compose intelligemment, parce qu'elle a cette idée en tête : l'un est aussi mémorable et sensuel que l'autre. Les instruments peuvent être plus explicites que les mots.
Quoi de plus que da la chaire et des accords chauds? Rien. Cela suffit. Peaches nous montre avec cet album couleur peau que les différents tons de roses coquins sont multiples. Avec cette restriction, elle s'offre un style, un genre bien à elle en piochant tour à tour dans le hip hop, le punk rock, l'électro, le vieux disco et le vieux porno ! Elle saupoudre délicatement ce tout de vulgaire et d'excitation. L'électro n'a jamais été aussi somatique. La sexualité n'a jamais été exprimée avec autant de réalité : elle est ici bestiale. Tout le monde en rêve, Peaches assouvit cela pour nous. Et cela, avec une intelligence certaine.
Toute cette salacité ne se compose pas simplement de paroles crues et grossières : les compositions sont soignées, les riffs des guitares sont entraînants, la basse sensuelle, l'état d'esprit humoristique. Impossible de ne pas y succomber, de ne pas avoir envie de se mettre dans sa peau, de l'imiter sur scène. Les quatre murs de notre chambre pourront en rire : tant pis, l'essentiel, c'est Teaches Of Peaches et les émotions déplacées qu'il implique. Le reste importe peu. Merril s'enfout de paraître ridicule, faisons comme elle : "le ridicule n'existe pas". Peaches vit dans cet album, bouge ses hanches, se cambre, parle, pose des questions à son auditeur pour le perturber ( <<Huh? What? Show me whatcha got/Rub it against my thigh>> , sur " Hot Rod"). Avec cette voix fiévreuse et lubrique, cette 'pop clit' engagée, on ne peut que se laisser entraîner et vivre dessus. Le burlesque n'a jamais été si admirable !
Entrée en scène magistrale de cette 'Critique de la raison prude' composée par Merrill Nisker.
Pour l'apprécier d'autant plus, nudité ou boxers roses étriqués sont de rigueur.
Excellent ! 18/20 | par Hanabira |
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