Julie Doiron
Rennes [Auditorium De L'Institut Franco-Américain] - dimanche 03 novembre 2019 |
En ces temps de disette, je me replonge dans mes souvenirs de concerts.
En ce mois de novembre 2019, je me déplace avec des amis jusqu'à l'Institut Franco-Américain de Rennes pour assister au concert de Julie Doiron. Jusqu'au dernier moment, j'ai un doute persistant sur le lieu exact du concert, car bien que connaissant parfaitement Rennes, je ne soupçonnais pas l'existence de ce lieu, ni encore moins sa faculté à proposer des concerts. Finalement, nous sommes au bon endroit. On traverse une jolie cour intérieure, puis on entre dans un petit hall, où sont proposés gâteaux maison, boissons chaudes et bien sûr le traditionnel merchandising. Je mets la main sur le dernier exemplaire vinyle disponible de Purple Blue, l'ultime album des regrettés Eric's Trip, et groupe de jeunesse de Julie Doiron, ainsi que sur un bon café et une part d'un délicieux gâteau au chocolat. On aperçoit la canadienne dans un coin du hall en train de donner une interview avant le concert.
La salle où se déroule le concert est l'auditorium de l'institut, d'à peine cent places, où il fait très chaud. Le concert étant complet, la petite salle semble remplie outre mesure. On s'installe sur les fauteuils pliants en cuir, et on attend patiemment que le cours, pardon le concert, commence.
Ce sont les Early Day Miners qui ouvrent le bal en tant que première partie, groupe complètement inconnu en Europe, et par moi jusqu'à ce concert. Ils viennent de l'Indiana, joue un slowcore tout ce qu'il y a de plus classique, mais d'excellente facture. Il faut dire que ce sont loin d'être des débutants, avec huit albums à leur compte depuis 1999, sans compter divers EPs dont un petit dernier sorti en 2019 dont ils partagent quelques titres.
Puis vient le tour de Julie Doiron de monter sur scène. Elle nous explique qu'elle est très fatiguée, et que sa voix à du mal à suivre, ils viennent d'enchainer 18 dates en 20 jours à travers l'Europe, et que nous sommes dans les derniers servis. Cela ne l'empêchera pas de parler entre chaque morceau, parfois longtemps, on rira beaucoup, on sera aussi touché par cette artiste d'une simplicité remarquable. Julie Doiron est telle que l'on peut se l'imaginer, d'un naturel désarmant et irrésistible.
Le set est découpé en plusieurs morceaux, d'abord une partie acoustique ou elle est seule face à nous, seulement accompagné par un très sympathique guitariste au look de bucheron canadien, puis une session électrique accompagnée par les Early Day Miners en guise de backing band, avant de terminer à nouveau seule face à nous. Le concert est l'occasion d'un best-of absolu de l'impressionnante discographie de Julie Doiron. Sur les parties acoustiques elle laisse le public choisir les morceaux qu'elle va jouer, et semble parfois faire des efforts pour se souvenir de certains vieux titres. Elle n'est pas toujours juste, se rate parfois, et dans un grand éclat de rire reprend le morceau là où elle l'a laissé.
Quand elle est rejointe par les Early Day Miners, c'est une toute autre performeuse qui se tient devant nous. Son chant se fait beaucoup plus assuré, et l'on redécouvre l'immense artiste qu'est Julie Doiron. On se prend quelques claques monumentales, à l'instar d'un "Spill Yer Lungs" dantesque, ou d'un "Heavy Snow" somptueux.
Le temps passe sans que l'on s'en rende compte, et ce sont deux heures qui s'écoulent en sa compagnie. On serait bien resté une heure ou deux de plus, pourtant il est temps de se dire au revoir, après quelques rappels successifs, Julie Doiron semblant elle aussi vouloir prolonger le moment le plus longtemps possible. On peine à se relever de ces sièges un peu trop bas, engourdis par la chaleur et la sensation de revenir à la réalité après un moment parfait hors du temps. Dehors il fait nuit, et l'après-midi se termine tout juste. Il est temps de rentrer, un grand sourire sur le visage.
En ce mois de novembre 2019, je me déplace avec des amis jusqu'à l'Institut Franco-Américain de Rennes pour assister au concert de Julie Doiron. Jusqu'au dernier moment, j'ai un doute persistant sur le lieu exact du concert, car bien que connaissant parfaitement Rennes, je ne soupçonnais pas l'existence de ce lieu, ni encore moins sa faculté à proposer des concerts. Finalement, nous sommes au bon endroit. On traverse une jolie cour intérieure, puis on entre dans un petit hall, où sont proposés gâteaux maison, boissons chaudes et bien sûr le traditionnel merchandising. Je mets la main sur le dernier exemplaire vinyle disponible de Purple Blue, l'ultime album des regrettés Eric's Trip, et groupe de jeunesse de Julie Doiron, ainsi que sur un bon café et une part d'un délicieux gâteau au chocolat. On aperçoit la canadienne dans un coin du hall en train de donner une interview avant le concert.
La salle où se déroule le concert est l'auditorium de l'institut, d'à peine cent places, où il fait très chaud. Le concert étant complet, la petite salle semble remplie outre mesure. On s'installe sur les fauteuils pliants en cuir, et on attend patiemment que le cours, pardon le concert, commence.
Ce sont les Early Day Miners qui ouvrent le bal en tant que première partie, groupe complètement inconnu en Europe, et par moi jusqu'à ce concert. Ils viennent de l'Indiana, joue un slowcore tout ce qu'il y a de plus classique, mais d'excellente facture. Il faut dire que ce sont loin d'être des débutants, avec huit albums à leur compte depuis 1999, sans compter divers EPs dont un petit dernier sorti en 2019 dont ils partagent quelques titres.
Puis vient le tour de Julie Doiron de monter sur scène. Elle nous explique qu'elle est très fatiguée, et que sa voix à du mal à suivre, ils viennent d'enchainer 18 dates en 20 jours à travers l'Europe, et que nous sommes dans les derniers servis. Cela ne l'empêchera pas de parler entre chaque morceau, parfois longtemps, on rira beaucoup, on sera aussi touché par cette artiste d'une simplicité remarquable. Julie Doiron est telle que l'on peut se l'imaginer, d'un naturel désarmant et irrésistible.
Le set est découpé en plusieurs morceaux, d'abord une partie acoustique ou elle est seule face à nous, seulement accompagné par un très sympathique guitariste au look de bucheron canadien, puis une session électrique accompagnée par les Early Day Miners en guise de backing band, avant de terminer à nouveau seule face à nous. Le concert est l'occasion d'un best-of absolu de l'impressionnante discographie de Julie Doiron. Sur les parties acoustiques elle laisse le public choisir les morceaux qu'elle va jouer, et semble parfois faire des efforts pour se souvenir de certains vieux titres. Elle n'est pas toujours juste, se rate parfois, et dans un grand éclat de rire reprend le morceau là où elle l'a laissé.
Quand elle est rejointe par les Early Day Miners, c'est une toute autre performeuse qui se tient devant nous. Son chant se fait beaucoup plus assuré, et l'on redécouvre l'immense artiste qu'est Julie Doiron. On se prend quelques claques monumentales, à l'instar d'un "Spill Yer Lungs" dantesque, ou d'un "Heavy Snow" somptueux.
Le temps passe sans que l'on s'en rende compte, et ce sont deux heures qui s'écoulent en sa compagnie. On serait bien resté une heure ou deux de plus, pourtant il est temps de se dire au revoir, après quelques rappels successifs, Julie Doiron semblant elle aussi vouloir prolonger le moment le plus longtemps possible. On peine à se relever de ces sièges un peu trop bas, engourdis par la chaleur et la sensation de revenir à la réalité après un moment parfait hors du temps. Dehors il fait nuit, et l'après-midi se termine tout juste. Il est temps de rentrer, un grand sourire sur le visage.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par El rodeo |
En ligne
274 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages