Bonnie Prince Billy
Tortoise & Bonnie Prince Billy - The Brave And The Bold |
Label :
Overcoat |
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Aborder ce disque comme un album de Tortoise à part entière risquerait de décevoir. Si les musiciens éclectiques sont bel et bien derrière toute l'instrumentation de l'objet, c'est surtout le chant de Bonnie Prince Billy qui mène la danse de ce paquet de reprises.
L'optique dominante de The Brave And The Bold est sans aucun doute pop, bonne excuse pour que ce beau monde puisse employer son talent d'arrangeur à autre chose qu'à une musique essentiellement instrumentale. N'y voyons donc pas une œuvre post-rock mais bien dix chansons revisitées (hormis celle de Devo, trop tordue à l'origine pour être indispensable).
Les fans de Tortoise devront ici s'investir de la même patience qu'un novice dans la discographie du groupe pour apprécier, du temps d'adaptation dont on a besoin lorsqu'on a pas l'habitude. D'autant plus difficile que les humeurs moins communes, bien que toujours de qualité, auront chez certains vraiment du mal à passer : l'entrée en matière latine "Cravo E Canela" n'est en aucun cas représentative du style du groupe ou de l'œuvre dont il est question, comme "Pancho" qui semblera trop fleur bleue et trop discrète pour que son intention soit comprise parmi des titres majoritairement lents et atmosphériques.
Passée l'appréhension, de bien bons moments se dévoilent : Le traitement synthétique new-wave d'un Lungfish, l'étonnante mise à jour du "Daniel" d'Elton John, l'appropriation parfaite de titres initialement composés par Springsteen ou Melanie Safka... Ces derniers semblent même avoir chacun écrit pour cette collaboration tant les remaniements sont transcendants.
Will Oldham est quant à lui simplement imposant de modération tout du long de l'oeuvre. Sans pour autant disposer d'une tessiture virtuose, sa voix calme et douce s'adapte à merveille aux diverses intentions de la musique, aussi bien sur une ambiante adaptation de Quic*o*tic que sur une relecture dub bruitiste des Minutemen. C'est d'ailleurs cette retenue qui conduira l'auditeur jusqu'au dénouement du disque sans le perdre en chemin, une solide branche à laquelle se raccrocher dans l'arbre sans arrêt fleurissant qu'est la musique de Tortoise.
La différence des auteurs originaux qui paraissait au départ si effrayante n'a finalement d'égal que la fière allure du résultat de cette alchimie.
De quoi élargir un peu plus les spectres sonores de Tortoise et de monsieur Oldham.
L'optique dominante de The Brave And The Bold est sans aucun doute pop, bonne excuse pour que ce beau monde puisse employer son talent d'arrangeur à autre chose qu'à une musique essentiellement instrumentale. N'y voyons donc pas une œuvre post-rock mais bien dix chansons revisitées (hormis celle de Devo, trop tordue à l'origine pour être indispensable).
Les fans de Tortoise devront ici s'investir de la même patience qu'un novice dans la discographie du groupe pour apprécier, du temps d'adaptation dont on a besoin lorsqu'on a pas l'habitude. D'autant plus difficile que les humeurs moins communes, bien que toujours de qualité, auront chez certains vraiment du mal à passer : l'entrée en matière latine "Cravo E Canela" n'est en aucun cas représentative du style du groupe ou de l'œuvre dont il est question, comme "Pancho" qui semblera trop fleur bleue et trop discrète pour que son intention soit comprise parmi des titres majoritairement lents et atmosphériques.
Passée l'appréhension, de bien bons moments se dévoilent : Le traitement synthétique new-wave d'un Lungfish, l'étonnante mise à jour du "Daniel" d'Elton John, l'appropriation parfaite de titres initialement composés par Springsteen ou Melanie Safka... Ces derniers semblent même avoir chacun écrit pour cette collaboration tant les remaniements sont transcendants.
Will Oldham est quant à lui simplement imposant de modération tout du long de l'oeuvre. Sans pour autant disposer d'une tessiture virtuose, sa voix calme et douce s'adapte à merveille aux diverses intentions de la musique, aussi bien sur une ambiante adaptation de Quic*o*tic que sur une relecture dub bruitiste des Minutemen. C'est d'ailleurs cette retenue qui conduira l'auditeur jusqu'au dénouement du disque sans le perdre en chemin, une solide branche à laquelle se raccrocher dans l'arbre sans arrêt fleurissant qu'est la musique de Tortoise.
La différence des auteurs originaux qui paraissait au départ si effrayante n'a finalement d'égal que la fière allure du résultat de cette alchimie.
De quoi élargir un peu plus les spectres sonores de Tortoise et de monsieur Oldham.
Très bon 16/20 | par X_YoB |
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