Bonnie Prince Billy
Sings Greatest Palace Music |
Label :
Drag City |
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C'est partit d'une idée intéressante : demander à son public de donner son avis sur internet pour établir une liste de chansons tirées du répertoire de tous les projets de Will Oldham pour les enregistrer à nouveau. Le résultat en est Greatest Palace Music, disque par lequel Bonnie ‘Prince' Billy s'approprie pour mieux s'imposer une poignée de créations de son alter ego. Réarrangées totalement, plus sensibles voire extrapolées, l'album se forment d'impressions de déjà-vu méconnaissables. Le garçon a déployé l'artillerie folk maximum pour sublimer son folk lo-fi en une musique habitée à la saveur traditionnal.
A la première écoute, on est frappé par la ligne directrice de l'œuvre : l'esprit country parfois très prononcées de la plupart des titres, la fameuse slide guitare fidèle au genre et le violon ingénu y étant souvent pour beaucoup ("Ohio River Boat Song", "I Send My Love To You", "Pushkin", "Horses"... Yeeeehaaaa !). Un temps d'adaptation nécessaire pour ceux qui ne sont pas partisans du chapeau de cow-boy et des étriers, mais qui a sa récompense à l'épilogue du disque avec une version qu'on finit par trouver autant hilarante qu'agréable du classique "I Am A Cinematographer" grimé en gaudriole de saloon. Comme quoi ce musicien arrive à convaincre quoi qu'il arrive...
Puis petit à petit, les joyaux se dévoilent. La première claque sera certainement "Gulf Shores", déjà magnifique sur le Hope EP, ici renversant de fraîcheur par son piano, son saxophone -que l'on retrouve avec joie sur l'envol lent du beau "Viva Ultra"-, ses cordes et son backing vocal féminin. Des instruments que l'on découvre en totale adéquation avec l'univers de BPB. On reprend vite espoir s'il on avait eu peur lorsque le disque a débuté, et les vœux sont exhaussés : la petite ouverture à la guitare de Days In The Wake "You Will Miss Me When I Burn" s'est trouvé une peau d'arrangement à sa taille pour figurer dans les balades romantique les plus émouvante et les moins pompeuse. Puis on tombe sur "More Brother Rides", "Riding" ou encore "No More Workhore Blues"... Les deux premiers sont de minis séismes où le climat imprimé par le tempo des percussions (fausses congas efficaces sur "More Brother Rides") ou le balancement des arrangements de cordes nous déposent en douceur sur le fil du rasoir ; le dernier une conception alternative d'une grande force des exécutions épurées, munie d'un piano et de violon pour soutenir des voix émue.
On justifie d'un coup le pourquoi d'une telle démarche à notre pleine satisfaction, la vue d'ensemble tiens parfaitement de Greatest Palace Music la route sans dégâts majeur et même que du bonheur. Oldham aura su une nouvelle fois combler les mélomanes qui le suivent, par leurs propres suggestions, en relevant un défi haut la main.
A la première écoute, on est frappé par la ligne directrice de l'œuvre : l'esprit country parfois très prononcées de la plupart des titres, la fameuse slide guitare fidèle au genre et le violon ingénu y étant souvent pour beaucoup ("Ohio River Boat Song", "I Send My Love To You", "Pushkin", "Horses"... Yeeeehaaaa !). Un temps d'adaptation nécessaire pour ceux qui ne sont pas partisans du chapeau de cow-boy et des étriers, mais qui a sa récompense à l'épilogue du disque avec une version qu'on finit par trouver autant hilarante qu'agréable du classique "I Am A Cinematographer" grimé en gaudriole de saloon. Comme quoi ce musicien arrive à convaincre quoi qu'il arrive...
Puis petit à petit, les joyaux se dévoilent. La première claque sera certainement "Gulf Shores", déjà magnifique sur le Hope EP, ici renversant de fraîcheur par son piano, son saxophone -que l'on retrouve avec joie sur l'envol lent du beau "Viva Ultra"-, ses cordes et son backing vocal féminin. Des instruments que l'on découvre en totale adéquation avec l'univers de BPB. On reprend vite espoir s'il on avait eu peur lorsque le disque a débuté, et les vœux sont exhaussés : la petite ouverture à la guitare de Days In The Wake "You Will Miss Me When I Burn" s'est trouvé une peau d'arrangement à sa taille pour figurer dans les balades romantique les plus émouvante et les moins pompeuse. Puis on tombe sur "More Brother Rides", "Riding" ou encore "No More Workhore Blues"... Les deux premiers sont de minis séismes où le climat imprimé par le tempo des percussions (fausses congas efficaces sur "More Brother Rides") ou le balancement des arrangements de cordes nous déposent en douceur sur le fil du rasoir ; le dernier une conception alternative d'une grande force des exécutions épurées, munie d'un piano et de violon pour soutenir des voix émue.
On justifie d'un coup le pourquoi d'une telle démarche à notre pleine satisfaction, la vue d'ensemble tiens parfaitement de Greatest Palace Music la route sans dégâts majeur et même que du bonheur. Oldham aura su une nouvelle fois combler les mélomanes qui le suivent, par leurs propres suggestions, en relevant un défi haut la main.
Très bon 16/20 | par X_YoB |
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