Bonnie Prince Billy
Summer In The Southeast |
Label :
Drag City |
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Pour tous ceux qui auraient peur de s'emmerder à un concert du réputé minimaliste Will Oldham, cet enregistrement tombe à point nommé pour en rassurer plus d'un. Premier véritable live de la discographie béton de Oldham, Summer In The Southeast donne enfin un aperçu, et qui plus est varié, de la capacité scénique du bonhomme. On l'y retrouve, bien que ça voix soit toujours aussi douce-amère, beaucoup plus agité qu'en studio, plaisantant, hurlant, aboyant, etc... et exécutant 17 des titres de son immense répertoire dans un format largement plus suintant le bon gros rock'n roll.
Accompagné d'un backing band en conséquence –dont une seconde guitare, un clavier ou encore une choriste-, la setlist s'en trouve bien mouvementée et sinueuse, on ne s'ennuie pas une seconde. Dès "Master & Everyone", BPB opte pour un arrangement folk-rock fuzzy qui déboîte, rien à voir avec le néant instrumental de l'album du même nom. Et quoi qu'il en soit, avec tout le monde ou seul, les compositions paraissent plus rudes, plus crades et plus vivantes. Si beaucoup sont reconnaissables, d'autres titres prennent une dimension très différente, réinterprétés avec talent et sublimés. "May It Always Be", l'entrée délétère de Ease Down The Road, se transforme en titre rock enjoué complètement extravertie ; "Madeleine Mary" de I See A Darkness met le delay de côté pour plus de soul psychédélique sale ; et "O Let It Be" devient une tuerie sauvage grungy se terminant par une avalanche noise. On remarque que l'électricité est énormément utilisée mais à bon escient, pour les ascensions nerveuses des titres musclé, impossible à reproduire convenablement en travail studio. "A Sucker's Evening", en tant que montée en pression permanente, en est un très bon exemple significatif de l'opus entier. Bien sûr, on se paye également de petits bouts en solo tels les flangés "Nomadic Revery" et "Beast For Thee" ; mais un seul délires country évident en la présence de "I Send My Love To You", ce qui peut séduire les réfractaires à cette facette américo-américaine du songwriter. Sans compter que cela fait plutôt du bien après le très bon mais excessif Greatest Palace Music, et le très éventé Superwolf
Ce disque n'a que des avantages... ? ‘Oui' car la setlist est jouée et distribuée d'une manière imparable, ‘Mouaif' parce que le son n'est évidemment pas aussi bon qu'en studio, mais c'est peut être justement la saleté qu'il fallait pour cette formation massive, lointaine du lo-fi et de la pureté acoustique des vrais albums.
Il n'y a donc aucune crainte à avoir de l'aspect live de Bonnie ‘Prince' Billy, l'art du garçon fait mouche sous toutes ses formes et à tous les étages, et encore plus lorsqu'il y met de l'énergie.
Accompagné d'un backing band en conséquence –dont une seconde guitare, un clavier ou encore une choriste-, la setlist s'en trouve bien mouvementée et sinueuse, on ne s'ennuie pas une seconde. Dès "Master & Everyone", BPB opte pour un arrangement folk-rock fuzzy qui déboîte, rien à voir avec le néant instrumental de l'album du même nom. Et quoi qu'il en soit, avec tout le monde ou seul, les compositions paraissent plus rudes, plus crades et plus vivantes. Si beaucoup sont reconnaissables, d'autres titres prennent une dimension très différente, réinterprétés avec talent et sublimés. "May It Always Be", l'entrée délétère de Ease Down The Road, se transforme en titre rock enjoué complètement extravertie ; "Madeleine Mary" de I See A Darkness met le delay de côté pour plus de soul psychédélique sale ; et "O Let It Be" devient une tuerie sauvage grungy se terminant par une avalanche noise. On remarque que l'électricité est énormément utilisée mais à bon escient, pour les ascensions nerveuses des titres musclé, impossible à reproduire convenablement en travail studio. "A Sucker's Evening", en tant que montée en pression permanente, en est un très bon exemple significatif de l'opus entier. Bien sûr, on se paye également de petits bouts en solo tels les flangés "Nomadic Revery" et "Beast For Thee" ; mais un seul délires country évident en la présence de "I Send My Love To You", ce qui peut séduire les réfractaires à cette facette américo-américaine du songwriter. Sans compter que cela fait plutôt du bien après le très bon mais excessif Greatest Palace Music, et le très éventé Superwolf
Ce disque n'a que des avantages... ? ‘Oui' car la setlist est jouée et distribuée d'une manière imparable, ‘Mouaif' parce que le son n'est évidemment pas aussi bon qu'en studio, mais c'est peut être justement la saleté qu'il fallait pour cette formation massive, lointaine du lo-fi et de la pureté acoustique des vrais albums.
Il n'y a donc aucune crainte à avoir de l'aspect live de Bonnie ‘Prince' Billy, l'art du garçon fait mouche sous toutes ses formes et à tous les étages, et encore plus lorsqu'il y met de l'énergie.
Excellent ! 18/20 | par X_YoB |
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