Coconut Records

Que peut-on attendre de l'ancien batteur de Phantom Planet ? Que peut-on attendre d'un jeune nouvel acteur qui se tente au cinéma d'auteur (Marie-Antoinette, I Love Huckabees) ? Bref, que va nous sortir Jason Shwartzman ?
En avant-première via le téléchargement légal, Coconut Records débarque dans mes oreilles. "This Old Machine" qui ouvre le disque n'augure rien de bon. En effet, ce faux folk larmoyant n'est qu'un coup dans l'eau. Pas de saveur, on se croirait déjà en fin de CD. Heureusement, "West Coast" qui suit, remet les pendules à l'heure. Ce morceau démontre que la pop peut encore se relever des cendres laissées par la musique actuelle. On peut applaudir l'exploit de mélanger chanson de rupture et foule scandant un la lala entraînant à souhait. Un morceau qui poursuivra ses auditeurs durant de longues semaines.
Mais déjà l'inspiration manque à nouveau. Sur le reste de l'album vont se suivre sans grande diversité des morceaux de ce folk mièvre et ennuyeux ("Summer Day", "Slowly", "Mama"...) et d'autres chansons pop presque géniale. Donnant à Nighttiming une incroyable sensation décousue de bordel musical.
Revenons donc sur les chansons pop de l'album. A commencer par "Nighttiming" elle-même. C'est peut-être le meilleur morceau de l'album car contrairement à "West Coast", il ne lasse pas. Ses inspirations très disco ainsi que son refrain dansant pourrait en faire une tuerie s'il était introduit par de meilleurs morceaux. "Minding My Own Business" ne dérange pas, il fait dodeliner la tête, pousse à sourire et "It's Not You, It's Me" reste dans la même veine de chansons prenantes mais qui ne passeront jamais par la case "tubes à succès".
Pour conclure, oui ça vaut le détour, oui il y a du bon son, oui il chante bien mais il ne sait pas ce qu'il veut. J'espère que pour le prochain opus, il laissera tomber la folk pour pousser son délire pop au maximum et à ce moment, on pourra s'attendre à un très grand disque.
Il faudrait deux notes pour cet album ; folk = 9/20, pop = 16/20. Dommage.