Calexico

Garden Ruin

Garden Ruin

 Label :     City Slang 
 Sortie :    mardi 04 avril 2006 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Pour ce nouvel album, Calexico adopte définitivement un son plus pop, et laisse un peu le son lo-fi, teinté de sonorités mexicaines de coté. Ce qui n'empêche pas l'album d'être excellent ! Plutôt que de travailler les ambiances, le groupe préfère ciseler des mélodies, et l'on est presque étonné d'entendre de telles sonorités. La collaboration avec Iron & Wine n'y est certainement pas pour rien...
Pourtant, le groupe ne s'est pas assagi, et l'on trouve sur l'album des morceaux où la guitare n'a jamais été aussi saturée: "Letter To Bowie Knife", et surtout "All Systems Red" avec son final cataclysmique. Le reste de l'album est beaucoup plus calme, distillant des mélodies qui prouvent que Joey Burns et John Convertino savent aussi faire dans le songwriting de qualité. Enfin, Calexico pense aussi aux fans des sonorités mexicaines, avec Roka, interprétée en compagnie de Amparo Sanchez, du groupe Amparanoia.
Le son fait beaucoup moins dans le 'crade lo-fi', et Joey chante de mieux en mieux, tandis que John prouve toujours sa virtuosité aux fûts. Le reste du groupe assure toujours, et il semblerait même qu'ils ne soient plus des collaborateurs, mais fasse partie à part entière de Calexico (et c'est tant mieux).
Les paroles, alors que le son est plus pop, sont par contre beaucoup plus engagées qu'auparavant.
Une chose est sûre, Garden Ruin risque de laisser quelques-uns de leurs fans (les plus accros au son de The Black Light) sur le bord de la route, mais leur nouveau son apporte de la fraîcheur au groupe, et pourra séduire éventuellement de nouveaux fans. Du moment que la qualité reste au rendez-vous, comme c'est le cas ici !


Parfait   17/20
par Cricket


 Moyenne 17.33/20 

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Posté le 11 avril 2006 à 11 h 23

Calexico se réinvente et abandonne (presque complètement) son coté mariachi pour aborder un coté folk-rock d'apparence classique.
Tant mieux car le groupe n'avait jamais réussi a surpasser son deuxième bébé Black Light qui datait de 98. Bien sur les albums suivant étaient assez bons.
Abandonné également le coté post-rock du désert qui alourdissait certains de leur morceaux (surtout sur l'album Hot Rails)

Mais là, Garden Ruins se démarque et affirme la montée en puissance de Joey Burns (guitare, chant) au dépend de John Convertino (batterie...)

Donc des chansons d'une facture plus classique et un songwriting délicat qui s'affirme sur l'une des meilleures plages de l'album : "All Systems Red", où Joey Burns n'a jamais aussi bien chanté.
Le groupe montre encore une fois sa francophilie avec le titre 'nom de plume' que n'aurait pas renié feu 16 Horsepower.
Egalement au rayon des morceaux indispensables le très rock "Letter To Bowie Knife"

Au final un album homogène qui regagne en efficacité grâce à sa simplicité. Un must !

NB: A noter la présence sur l'édition limité à la sortie de 2 titre supplémentaires (très calme) et d'un DVD bonus (avec un work in progress hallucinant sur la chanson "All System Red")
Parfait   17/20



Posté le 16 avril 2006 à 17 h 38

On annonçait le nouvel album très pop. Je m'attendais à ne plus reconnaître Calexico.

Et bien... enlevez les mariachis, les steel-guitars et les longs morceaux instrumentaux et vous aurez le nouveau Calexico. Rien de révolutionnaire donc, mais un disque beaucoup plus pop-rock avec une voix de Joey Burns qui est utilisée à son plein potentiel. Sur cet album, le groupe est en constante recherche de la meilleure mélodie et ça s'entend. La démarche est donc la même que sur l'album In The Reins, réalisé avec l'artiste folk Iron & Wine dont on ressent l'influence.
En dehors de ces mélodies, Calexico se permet même quelques envolées rock en fin de morceaux ("All Systems Red", "Deep Down") qui feront oublier les longs morceaux instrumentaux et atmosphériques du début de leurs carrières.

En conclusion "Garden Ruin" est magnifique. Il surprendra peut être quelques fans car Calexico n'a gardé ici que l'aspect folk-rock de leur répertoire au dépends de leur influence mexicaine. Préparez vos écoutilles, les concerts de Calexico en France vont être fantastique.

A noter, une chanson en français qui montre la relation particulière de Calexico avec la France. Elle montre aussi que Burns doit encore travailler son accent (pour se distinguer de l'accent de Tina Arrena). Ce morceau est pour moi le plus faible de l'album.

PS : Pitié, ne classez pas la musique de Calexico dans le lo-fi, ça n'a rien à voir et ils valent mieux que ça.
Excellent !   18/20







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