Calexico

Edge Of The Sun

Edge Of The Sun

 Label :     City Slang 
 Sortie :    mardi 14 avril 2015 
 Format :  Album / CD   

Calexico n'a jamais vraiment sorti de mauvais album, le duo bien rodé s'est imposé par la qualité de ses compositions mais ces dernières années j'avais un peu lâché l'affaire car je ne retrouvais plus dans leurs productions les expérimentations et le métissage qui m'avaient touché avec The Black Light et Hot Rail.
Il y a deux choses à noter avec Edge Of The Sun : la présence de nombreux invités, autres que les musiciens qui accompagnent le duo sur l'ensemble du disque, et un retour à une musique plus métissée et variée.

Le disque s'ouvre sur "Falling From The Sky" suivi de "Bullets & Rocks", ces deux morceaux déroutent un peu, le premier souffre de la présence d'un synthé écrasant et assez vilain qui se marie très mal avec le reste de la chanson qui ne serait sans ça pas mauvaise, quand au second sur lequel participe Sam Beam (Iron & Wine), on se dit qu'il collerait mieux dans un album d'Iron & Wine que de Calexico, le morceau s'intègre mal avec les autres.

Passé ce départ plutôt raté, Edge Of The Sun continue sur deux autres titres sympathiques qui permettent de se remettre des deux précédents. Mais c'est à partir de la cinquième chanson "Cumbia De Donde" que Calexico retrouve des couleurs, mélange de cumbia (évidemment), de rock et de sons électroniques qui ne font pas tâche avec une énergie bien pimentée.

Le reste de l'album contient quelques ballades folk somptueuses ("Miles From The Sea", "Woodshed Waltz", "World Undone" et "Follow The River"), on trouve aussi deux titres avec des rythmiques pseudo-reggae-latino un peu surprenantes au début mais on s'y fait après deux ou trois écoutes, "Beneath The City Of Dreams" est une chanson efficace et entêtante, "Moon Never Rises" quant à elle est une virée nocturne et hypnotisante. Il y a aussi un instrumental "Coyoacán", dans la lignée des "Muleta", "Tres Avisos" etc...

Le disque bonus réserve pas mal de surprises comme "Calavera" au groove un peu jazzy s'évadant de l'autoradio sous les néons et lampadaires. "Roll Tango", tango quasi-balkanique et envoutant qui enchaine sur l'instrumental mexicano-festif "Rosco y Pancetta". "Volviendo", guitares sèches et trompettes lointaines accompagnant un récit de voyage en espagnol suivi du doux-amer "Esperanza" en espagnol aussi mais chanté cette fois, Joey Burns cède son micro le temps de ces deux titres. Et enfin "Let It Sleep Away" qui clôt en douceur ce deuxième disque.

Malgré un début maladroit Edge Of The Sun est un retour en forme pour Calexico qui renoue avec un éclectisme et une hétérogénéité maitrisée qui manquaient sur leurs dernières productions, un peu dans la veine de Feast Of Wire.


Bon   15/20
par Tito00


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