Arctic Monkeys
Whatever People Say I Am, That's What I'm Not |
Label :
Domino |
||||
Le Royaume-Uni en général et l'Angleterre en particulier, par le biais de sa presse musicale, semblent prêts à s'enflammer à chaque crépitement électrique sorti d'un ampli et ainsi nous servir chaque année 'the next big thing'. Avec plus ou moins de succès selon les années. Car si Franz Ferdinand, The Libertines, ou Bloc Party n'ont pas inventé l'eau chaude (leurs recettes utilisant toutes des ingrédients déjà connus), force est de constater que leur spontanéité a donné un coup de fouet à la scène britannique jusqu'alors outrageusement dominée (et ennuyée) par Coldplay (du moins les années où Radiohead et Massive Attack ne sévissaient pas, mais eux sont hors catégories, évoluant dans des sphères inaccessibles au commun des groupes anglais mortels ...).
Alors, car c'est là que je veux en venir, qu'en est-il de ces fameux Arctic Monkeys, apparus presque par enchantement, et dont le succès, sur la foi de quelques singles (dont le premier "I Bet You Look Good On The Dancefloor", n°1 des charts britanniques dès sa sortie, performance non égalée par Franz Ferdinand ou Coldplay eux-mêmes à leur époque) et relayé par Internet, ne cesse d'enfler ? Leurs concerts s'arrachent ainsi à Londres à des prix prohibitifs sur le marché noir et provoquent l'hystérie. Mais qu'est-ce que ces gamins d'à peine 19-20 ans ont dans le ventre ? Ce groupe de Sheffield possède d'abord dans la personne de son chanteur, un story-teller avec une gouaille, une morgue, une ironie toutes britanniques.
Ce gamin chante ensuite comme un fan de foot anglais qui hurle à l'arbitre qui vient de siffler un penalty contre son équipe favorite. Son flow et son songwriting (tendance The Streets/TheLibertines) sont aussi réjouissants que ce même supporteur qui verrait le gardien de son équipe arrêter le penalty, relancer vers son attaquant qui loberait de 50 mètres le gardien adverse, dans une ambiance de stade anglais en délire.
Car ce premier album sent, suinte, pue l'Angleterre des pubs (et des pintes qui volent), des stades, des dance-floors, des salles de concerts glauques, bref l'Angleterre d'en bas au sens noble du terme. Là où Franz Ferdinand pose en étudiant branché, la mèche impeccable, ou que Coldplay n'en finit plus de gémir, ces quatre petites frappes de Sheffield se la jouent Libertines mais sans la baston, la coke (?), sans les cambriolages, sans Kate Moss, etc ... Et aussi sans le côté bancal et déglingué du groupe de Pete Doherty, qui fait son charme ... et ses limites. Mais avec une énergie, une fraîcheur, et un sens mélodique diaboliques !
Ce sont ainsi d'innombrables riffs (les intros énormes de "I Bet You Look Good On The Dancefloor" et "A Certain Romance") et autres gimmicks ("Dancing Shoes" qui porte bien son nom, "Still Take You Home") qui vont vous remuer les jambes, et des guitares survitaminées qui vont se charger du reste de votre énergie. Ici, on joue une sorte de kick and rush musical, aux tripes, jusqu' à la dernière seconde du temps réglementaire. Avec un "Riot Van" en milieu d'album, en guise de mi-temps apaisante. Car le reste du temps, c'est une rencontre de haut niveau avec ses temps forts (le mélodieux "Mardy Bum", l'énergique "The View From The Afternoon"), ses temps faibles (l'anecdotique "When The Sun Goes Down" ou le mollasson "Red Light Indicates Doors Are Secured"), ses coups de sang (le menaçant et noisy "Perhaps Vampires Is A Bit Strong But ..."), ses courses effrénées ("From Ritz To The Rubble", "You Probably Couldn't See For The Lights But You Were Looking Straight At Me" ou le single "I Bet You Look Good On The Dancefloor") et ses gestes de grande classe, la marque des grands (l'excellent "A Certain Romance", l'ironique et addictif "Fake Tales Of San Francisco").
Bref, une équipe qui ne gagnera peut-être pas la Cup (on écoutera certainement en 2006 des disques avec d'autres ambitions), mais qui nous fera passer un bon moment, sur disque et peut-être sur les gazons verts ou dans la boue des festivals, bientôt. Performance à confirmer toutefois à la prochaine rencontre, car les jeunes pousses ne deviennent pas toutes des génies ! Mais à quoi bon essayer de tempérer l'enthousiasme : voici la sensation anglaise de 2006 ! Enjoy !
Alors, car c'est là que je veux en venir, qu'en est-il de ces fameux Arctic Monkeys, apparus presque par enchantement, et dont le succès, sur la foi de quelques singles (dont le premier "I Bet You Look Good On The Dancefloor", n°1 des charts britanniques dès sa sortie, performance non égalée par Franz Ferdinand ou Coldplay eux-mêmes à leur époque) et relayé par Internet, ne cesse d'enfler ? Leurs concerts s'arrachent ainsi à Londres à des prix prohibitifs sur le marché noir et provoquent l'hystérie. Mais qu'est-ce que ces gamins d'à peine 19-20 ans ont dans le ventre ? Ce groupe de Sheffield possède d'abord dans la personne de son chanteur, un story-teller avec une gouaille, une morgue, une ironie toutes britanniques.
Ce gamin chante ensuite comme un fan de foot anglais qui hurle à l'arbitre qui vient de siffler un penalty contre son équipe favorite. Son flow et son songwriting (tendance The Streets/TheLibertines) sont aussi réjouissants que ce même supporteur qui verrait le gardien de son équipe arrêter le penalty, relancer vers son attaquant qui loberait de 50 mètres le gardien adverse, dans une ambiance de stade anglais en délire.
Car ce premier album sent, suinte, pue l'Angleterre des pubs (et des pintes qui volent), des stades, des dance-floors, des salles de concerts glauques, bref l'Angleterre d'en bas au sens noble du terme. Là où Franz Ferdinand pose en étudiant branché, la mèche impeccable, ou que Coldplay n'en finit plus de gémir, ces quatre petites frappes de Sheffield se la jouent Libertines mais sans la baston, la coke (?), sans les cambriolages, sans Kate Moss, etc ... Et aussi sans le côté bancal et déglingué du groupe de Pete Doherty, qui fait son charme ... et ses limites. Mais avec une énergie, une fraîcheur, et un sens mélodique diaboliques !
Ce sont ainsi d'innombrables riffs (les intros énormes de "I Bet You Look Good On The Dancefloor" et "A Certain Romance") et autres gimmicks ("Dancing Shoes" qui porte bien son nom, "Still Take You Home") qui vont vous remuer les jambes, et des guitares survitaminées qui vont se charger du reste de votre énergie. Ici, on joue une sorte de kick and rush musical, aux tripes, jusqu' à la dernière seconde du temps réglementaire. Avec un "Riot Van" en milieu d'album, en guise de mi-temps apaisante. Car le reste du temps, c'est une rencontre de haut niveau avec ses temps forts (le mélodieux "Mardy Bum", l'énergique "The View From The Afternoon"), ses temps faibles (l'anecdotique "When The Sun Goes Down" ou le mollasson "Red Light Indicates Doors Are Secured"), ses coups de sang (le menaçant et noisy "Perhaps Vampires Is A Bit Strong But ..."), ses courses effrénées ("From Ritz To The Rubble", "You Probably Couldn't See For The Lights But You Were Looking Straight At Me" ou le single "I Bet You Look Good On The Dancefloor") et ses gestes de grande classe, la marque des grands (l'excellent "A Certain Romance", l'ironique et addictif "Fake Tales Of San Francisco").
Bref, une équipe qui ne gagnera peut-être pas la Cup (on écoutera certainement en 2006 des disques avec d'autres ambitions), mais qui nous fera passer un bon moment, sur disque et peut-être sur les gazons verts ou dans la boue des festivals, bientôt. Performance à confirmer toutefois à la prochaine rencontre, car les jeunes pousses ne deviennent pas toutes des génies ! Mais à quoi bon essayer de tempérer l'enthousiasme : voici la sensation anglaise de 2006 ! Enjoy !
Très bon 16/20 | par Sonicdragao |
Sortie US le 21 février 2006
Posté le 02 février 2006 à 16 h 49 |
Voici sûrement le nouveau phénomène qui ne laissera personne indifférent. Difficile à croire que ce nouveau groupe so british, soit en passe de réaliser les meilleures ventes depuis les Beatles. Et pourtant, Arctic Monkeys est bel et bien en train de tout balayer sur son passage !
Au fond, on pourrait toujours y voir un énième groupe à la Strokes, et on aurait raison. Néanmoins, les Arctic Monkeys ont tout pour plaire. Fini le temps des icônes ultra sexy et de la drogue. Nous avons là des jeunes comme vous et moi, pas plus beaux que des puddings. Alex Turner n'est pas un chanteur charismatique, il est ainsi bien plus proche de son public, qu'il traite comme une communauté de vrais amis. Les jeunes Monkeys n'étaient d'ailleurs pas capables de jouer une chanson il y a quelques années de cela. Bref, tout le monde a pu suivre le développement de ce groupe via Internet, tout le monde avait déjà l'album avant qu'il ne sorte. Et niveau lyrics, ils sont bien loin les idéaux et l'Angleterre utopique, on a affaire à du concret, du réaliste, et à de l'humour typiquement britannique, ce qui ne déplaît pas mais ne marquera pas.
Ce cocktail rend ces Monkeys sympathiques, d'autant plus qu'ils ne se prennent pas la tête. Les chansons sont variées, osées, et pourtant de bon goût. On y retrouve l'ambiance des pubs et des stades de foot, l'ambiance de fête, et des joies infantiles qu'il y a à monter un groupe entre potes. Si l'ensemble manque légèrement du dynamisme d'un groupe comme Art Brut, on se retrouve malgré nous entraînés à bouger comme si cet album était une cure de jeunesse. Pas de fausses notes, juste une voix juvénile, des guitares généreuses ... et de nombreux titres qui pourraient assurer la qualité de singles. Laissez-vous donc allez sur "I Bet You Look Good On The Dancefloor", à moins que vous ne préferiez la sensibilité ou les délires de "Riot Van", "Perhaps Vampires Is A Bit Strong" ou "When The Sun Goes Down" ... Les sonorités sont connues, des Libertines à Supergrass, mais les Monkeys arrivent à se détacher par une originalité certaine.
Que du bon, du frais, du vrai. Mais cela ne vaut certainement pas le 10/10 du magazine NME. On ne s'improvise pas The Libertines comme ça. Certes, le succès des Arctic Monkeys semble dorénavant effacer les éphémères groupes en 'The' qui reprennent du Clash ; mais pourront-ils exceller la poésie et l'intensité d'un Up The Bracket ? Ecraseront-ils injustement Pete Doherty que tout le monde semble haïr ?
L'histoire du rock anglais reste encore à écrire mais une chose est sûre : Arctic Monkeys est une valeur sûre ... du moins pour le moment.
Au fond, on pourrait toujours y voir un énième groupe à la Strokes, et on aurait raison. Néanmoins, les Arctic Monkeys ont tout pour plaire. Fini le temps des icônes ultra sexy et de la drogue. Nous avons là des jeunes comme vous et moi, pas plus beaux que des puddings. Alex Turner n'est pas un chanteur charismatique, il est ainsi bien plus proche de son public, qu'il traite comme une communauté de vrais amis. Les jeunes Monkeys n'étaient d'ailleurs pas capables de jouer une chanson il y a quelques années de cela. Bref, tout le monde a pu suivre le développement de ce groupe via Internet, tout le monde avait déjà l'album avant qu'il ne sorte. Et niveau lyrics, ils sont bien loin les idéaux et l'Angleterre utopique, on a affaire à du concret, du réaliste, et à de l'humour typiquement britannique, ce qui ne déplaît pas mais ne marquera pas.
Ce cocktail rend ces Monkeys sympathiques, d'autant plus qu'ils ne se prennent pas la tête. Les chansons sont variées, osées, et pourtant de bon goût. On y retrouve l'ambiance des pubs et des stades de foot, l'ambiance de fête, et des joies infantiles qu'il y a à monter un groupe entre potes. Si l'ensemble manque légèrement du dynamisme d'un groupe comme Art Brut, on se retrouve malgré nous entraînés à bouger comme si cet album était une cure de jeunesse. Pas de fausses notes, juste une voix juvénile, des guitares généreuses ... et de nombreux titres qui pourraient assurer la qualité de singles. Laissez-vous donc allez sur "I Bet You Look Good On The Dancefloor", à moins que vous ne préferiez la sensibilité ou les délires de "Riot Van", "Perhaps Vampires Is A Bit Strong" ou "When The Sun Goes Down" ... Les sonorités sont connues, des Libertines à Supergrass, mais les Monkeys arrivent à se détacher par une originalité certaine.
Que du bon, du frais, du vrai. Mais cela ne vaut certainement pas le 10/10 du magazine NME. On ne s'improvise pas The Libertines comme ça. Certes, le succès des Arctic Monkeys semble dorénavant effacer les éphémères groupes en 'The' qui reprennent du Clash ; mais pourront-ils exceller la poésie et l'intensité d'un Up The Bracket ? Ecraseront-ils injustement Pete Doherty que tout le monde semble haïr ?
L'histoire du rock anglais reste encore à écrire mais une chose est sûre : Arctic Monkeys est une valeur sûre ... du moins pour le moment.
Sympa 14/20
Posté le 06 février 2006 à 01 h 26 |
La voilà donc, la sensation annuelle (mensuelle ?) que nous promet nos voisins d'Outre-Manche ? ... Tiens, ça tombe bien, ça faisait longtemps. Après Franz Ferdinand et son disco-rock ennuyeux, après Bloc Party et son album trop irrégulier, ou encore le très people Pete Doherty voguant entre Babyshambles et The Libertines, voilà donc Arctic Monkeys, chouette alors ...
Il était difficile de passer à côté du single "I Bet You Look Good On The Dancefloor", annoncé comme le sauveur de l'Angleterre et propulsé dans nos oreilles sans autre forme de procès. Le titre balance pas mal, c'est dansant, c'est sympa, c'est un vrai hit en puissance, mais le récent passé nous a désormais appris à ne pas se fier à la qualité d'un single. Alors me voilà tout heureux de glisser la galette dans mon lecteur, me disant qu'enfin l'Angleterre du bas accouchera d'un vrai groupe, depuis The Streets.
Et bien, autant le dire de suite, que nenni. Tout les titres se suivent sans discontinuer, ça se ressemble trop, rien n'est nouveau, rien ne change depuis une décennie maintenant, et mis à part le single placé au milieu de l'album, rien ne reste dans ma tête à la fin de l'écoute. Au contraire, j'en arrive presque à regretter le premier opus des Libs. C'est dire ...
Le son est bien crade comme convenu, le chanteur fait bien semblant d'être possédé -ou bourré-, et raque ses tripes à qui mieux mieux. Et à force, la recette s'use, et les relents de vomi nous pourrissent les oreilles. En gros, j'en ai marre de cette musique de garage volontairement négligée, et aussi authentique qu'un bon vieux riff gras de Loana. Rien à faire du background de ces gars-là, Arctic Monkeys ressemble comme deux gouttes d'eau au pire de l'Anglettere des 90's. Et si nos amis britanniques n'ont rien trouvé de mieux à nous servir, autant se servir ailleurs ! Et c'est même très dommage de mettre en avant des groupes pareils, tant on sait que le vivier de ces pays-là est d'une qualité inépuisable.
Je n'ai donc plus qu'à attendre le trimestre prochain, et la prochaine nouvelle sensation pour m'abrutir musicalement, et crier au scandale. Tiens, Pete Doherty me fait les yeux doux sur la pochette d'Up The Bracket ... Allez hop, ça pourra pas être pire.
Il était difficile de passer à côté du single "I Bet You Look Good On The Dancefloor", annoncé comme le sauveur de l'Angleterre et propulsé dans nos oreilles sans autre forme de procès. Le titre balance pas mal, c'est dansant, c'est sympa, c'est un vrai hit en puissance, mais le récent passé nous a désormais appris à ne pas se fier à la qualité d'un single. Alors me voilà tout heureux de glisser la galette dans mon lecteur, me disant qu'enfin l'Angleterre du bas accouchera d'un vrai groupe, depuis The Streets.
Et bien, autant le dire de suite, que nenni. Tout les titres se suivent sans discontinuer, ça se ressemble trop, rien n'est nouveau, rien ne change depuis une décennie maintenant, et mis à part le single placé au milieu de l'album, rien ne reste dans ma tête à la fin de l'écoute. Au contraire, j'en arrive presque à regretter le premier opus des Libs. C'est dire ...
Le son est bien crade comme convenu, le chanteur fait bien semblant d'être possédé -ou bourré-, et raque ses tripes à qui mieux mieux. Et à force, la recette s'use, et les relents de vomi nous pourrissent les oreilles. En gros, j'en ai marre de cette musique de garage volontairement négligée, et aussi authentique qu'un bon vieux riff gras de Loana. Rien à faire du background de ces gars-là, Arctic Monkeys ressemble comme deux gouttes d'eau au pire de l'Anglettere des 90's. Et si nos amis britanniques n'ont rien trouvé de mieux à nous servir, autant se servir ailleurs ! Et c'est même très dommage de mettre en avant des groupes pareils, tant on sait que le vivier de ces pays-là est d'une qualité inépuisable.
Je n'ai donc plus qu'à attendre le trimestre prochain, et la prochaine nouvelle sensation pour m'abrutir musicalement, et crier au scandale. Tiens, Pete Doherty me fait les yeux doux sur la pochette d'Up The Bracket ... Allez hop, ça pourra pas être pire.
Nul 3/20
Posté le 14 février 2006 à 01 h 59 |
300 000 albums vendus dès la première semaine en Angleterre. Un premier single "I Bet You Look Good On The Dancefloor" qui squatte les plus hautes marches des charts anglais. La plus grosse attente pour un premier album depuis Oasis.
On écoute donc l'album de ce fameux phénomène outre-manche. Et on se doit quand même d'admettre que le son qui se dégage de ce Whatever You Say... a tout ce qu'il y a de plus attractif. Les mélodies sont immédiates, le chant du leader Alex Turner est typiquement anglais, le rythme est bon. Les tubes sont là, il n'y a pas à dire. "I Bet You Look Good On The Dancefloor", "Riot Van", "Fake Tales Of San Francisco" ou bien le meilleur titre de l'album "A Certain Romance" sont des singles en devenir. Les influences affluent des Jam en passant par les Clash, piquant ça et là.
Mais voilà, mis à part les singles bien britons comme savent le faire si bien les anglais, que reste-t-il ? Et bien c'est bien là où le bas blesse, le reste fait penser un peu à du remplissage en bonne et due forme. Des singles bien torchés où s'additionnent des titres corrects, finalement The Arctic Monkeys est un groupe anglais typique. On se demande tout de même pourquoi ce groupe spécialement a été désigné pour devenir la nouvelle égérie de l'Angleterre. La musique est bonne, mais pas originale, le message et l'univers communiqué ( le quotidien de la jeunesse anglaise déjà véhiculé par The Streets ou les Libertines ) n'est pas précurseur... en somme, des groupes comme The Arctic Monkeys, il doit y en avoir des centaines à la pellée. Pourquoi eux donc ? On ne saura peut-être jamais mais qu'importe, on dansera toujours sur "I Bet You Look Good On The Dancefloor" et on écoutera toujours avec plaisir "A Certain Romance".
Qui aurait cru qu'un groupe de jeunes à peine sortis de leurs pubertés caracolerait en tête des charts détrônant James Blunt, Pussycat Dolls et autres artistes sans saveur ? Les Arctic Monkeys nous auront au moins appris une chose, c'est la définition du buzz. Ils ne s'en plaindront probablement pas... Il y a pire que d'être numéro 1 des ventes.
On écoute donc l'album de ce fameux phénomène outre-manche. Et on se doit quand même d'admettre que le son qui se dégage de ce Whatever You Say... a tout ce qu'il y a de plus attractif. Les mélodies sont immédiates, le chant du leader Alex Turner est typiquement anglais, le rythme est bon. Les tubes sont là, il n'y a pas à dire. "I Bet You Look Good On The Dancefloor", "Riot Van", "Fake Tales Of San Francisco" ou bien le meilleur titre de l'album "A Certain Romance" sont des singles en devenir. Les influences affluent des Jam en passant par les Clash, piquant ça et là.
Mais voilà, mis à part les singles bien britons comme savent le faire si bien les anglais, que reste-t-il ? Et bien c'est bien là où le bas blesse, le reste fait penser un peu à du remplissage en bonne et due forme. Des singles bien torchés où s'additionnent des titres corrects, finalement The Arctic Monkeys est un groupe anglais typique. On se demande tout de même pourquoi ce groupe spécialement a été désigné pour devenir la nouvelle égérie de l'Angleterre. La musique est bonne, mais pas originale, le message et l'univers communiqué ( le quotidien de la jeunesse anglaise déjà véhiculé par The Streets ou les Libertines ) n'est pas précurseur... en somme, des groupes comme The Arctic Monkeys, il doit y en avoir des centaines à la pellée. Pourquoi eux donc ? On ne saura peut-être jamais mais qu'importe, on dansera toujours sur "I Bet You Look Good On The Dancefloor" et on écoutera toujours avec plaisir "A Certain Romance".
Qui aurait cru qu'un groupe de jeunes à peine sortis de leurs pubertés caracolerait en tête des charts détrônant James Blunt, Pussycat Dolls et autres artistes sans saveur ? Les Arctic Monkeys nous auront au moins appris une chose, c'est la définition du buzz. Ils ne s'en plaindront probablement pas... Il y a pire que d'être numéro 1 des ventes.
Bon 15/20
Posté le 20 février 2006 à 22 h 52 |
Les radios... Ce qu'elles peuvent être vraiment naïves et faux-cul... Du moins, on peut le penser par moment. Cette année commençait pourtant très bien (même parfaitement) avec Clap Your Hands & Say Yeah ! Les Anglais nous ont sans doute fait une crise de jalousie ? Et ça y est, ce n'est plus l'année du chien, mais celle du singe !
Première écoute du single. Sympa, on se met même à avoir le morceau dans la tête, on se dit que effectivement, c'est du tout bon, qu'on va pouvoir se faire plaisir avec un bon petit album... Hop, semaine spécial Arctic Monkeys sur une radio, avec un titre par soir. Ca commence très mal... "Perhaps Vampires Is A Bit Strong But..." est décevante, la voix du chanteur est presque absente... En plus elle colle très mal avec le reste ! Ces sites et radios qui prononcent 'Arctic Monkeys' à tout bout de champs, comme un messie du rock ! Ca en devient insupportable ! 'Et ce soir, attention, Black Session sur France Inter !' mais c'est incroyable, c'est prodigieusement énervant, c'est pire que banal, c'est nul ! Toujours cette voix ! Mais qu'on fasse taire ce chanteur !
Où est THE groupe annoncé au début d'année ? Ils sont aussi mauvais sur scène qu'en studio ? Conclusion: revenez la prochaine fois, avec une meilleure révélation (voire pas de révélation du tout, merci). D'ailleurs, le nom du CD est très bon ! Whatever People Say I Am, That's What I'm Not... Avaient-ils deviné à l'avance que ce CD serait mauvais, comparé à ce que les médias nous disent.
Première écoute du single. Sympa, on se met même à avoir le morceau dans la tête, on se dit que effectivement, c'est du tout bon, qu'on va pouvoir se faire plaisir avec un bon petit album... Hop, semaine spécial Arctic Monkeys sur une radio, avec un titre par soir. Ca commence très mal... "Perhaps Vampires Is A Bit Strong But..." est décevante, la voix du chanteur est presque absente... En plus elle colle très mal avec le reste ! Ces sites et radios qui prononcent 'Arctic Monkeys' à tout bout de champs, comme un messie du rock ! Ca en devient insupportable ! 'Et ce soir, attention, Black Session sur France Inter !' mais c'est incroyable, c'est prodigieusement énervant, c'est pire que banal, c'est nul ! Toujours cette voix ! Mais qu'on fasse taire ce chanteur !
Où est THE groupe annoncé au début d'année ? Ils sont aussi mauvais sur scène qu'en studio ? Conclusion: revenez la prochaine fois, avec une meilleure révélation (voire pas de révélation du tout, merci). D'ailleurs, le nom du CD est très bon ! Whatever People Say I Am, That's What I'm Not... Avaient-ils deviné à l'avance que ce CD serait mauvais, comparé à ce que les médias nous disent.
Exécrable ! ! 1/20
Posté le 01 mars 2006 à 17 h 55 |
Avec un record de 360.000 exemplaires vendus en une semaine (du jamais vu dans l'industrie musicale) et un single aussi rageur que "I Bet You Look Good On The Dancefloor", j'attendait avec impatience d'écouter ce premier disque des Arctic Monkeys répondant au doux nom de Whatever People Say I Am That's What I'm Not.
Première constatation, on a là affaire a un album dans la pure lignée des Libertines et de la fameuse nouvelle vague britpop. Le chanteur a un accent prolo des plus délicieux a l'oreille, les guitares sont rageuses et la section rythmique est impeccable. Pas mal pour des gars d'à peine 20 ans et des poussières.
Les titres défilent et on passe de brûlots garage-rock tels que "The View From Afternoon" ou "I Bet You Look Good On The Dancefloor" a des chansons plus douces et mélancoliques telles que "Riot Van" (magnifique !) ou "Mardy Bum" sans jamais se lasser. La production est très soignée et rappelle beaucoup celle des albums des Libertines, les guitares sont mises en avant et la section rythmique frappe fort par dessus une voix toujours sur le fil du rasoir, avec ce petit accent qui fait toute la différence.
Ce premier album est donc une réussite (vraiment très agréable a l'écoute même si n'y a rien de vraiment original) et on attend que le deuxième sorte pour voir si ces fameux Arctic Monkeys sont les dignes successeurs des Beatles (comme le laisse entendre le fameux magazine NME qui place leur album dans les 10 meilleurs albums de tous les temps)
Première constatation, on a là affaire a un album dans la pure lignée des Libertines et de la fameuse nouvelle vague britpop. Le chanteur a un accent prolo des plus délicieux a l'oreille, les guitares sont rageuses et la section rythmique est impeccable. Pas mal pour des gars d'à peine 20 ans et des poussières.
Les titres défilent et on passe de brûlots garage-rock tels que "The View From Afternoon" ou "I Bet You Look Good On The Dancefloor" a des chansons plus douces et mélancoliques telles que "Riot Van" (magnifique !) ou "Mardy Bum" sans jamais se lasser. La production est très soignée et rappelle beaucoup celle des albums des Libertines, les guitares sont mises en avant et la section rythmique frappe fort par dessus une voix toujours sur le fil du rasoir, avec ce petit accent qui fait toute la différence.
Ce premier album est donc une réussite (vraiment très agréable a l'écoute même si n'y a rien de vraiment original) et on attend que le deuxième sorte pour voir si ces fameux Arctic Monkeys sont les dignes successeurs des Beatles (comme le laisse entendre le fameux magazine NME qui place leur album dans les 10 meilleurs albums de tous les temps)
Très bon 16/20
Posté le 03 mars 2006 à 15 h 33 |
Nouveau phénomène venu d'Outre-Manche ? LA révélation de ce début d'année 2006 ? Une bande de gamins dont la moyenne d'âge n'atteint pas la vingtaine et qui se prépare à renvoyer Franz Ferdinand à ses études ?
Les promesses s'accumulaient avant la sortie de ce premier disque et au final, qu'en est-il ? Quelques riffs accrocheurs, un ou deux gimmicks malins, et une grande déception. Certes, la première écoute enthousiasme; Arctic Monkeys est un phénomène sur les ondes anglaises, et on comprend aisément pourquoi. Quant aux prétentions affichées de ces quatre larrons de révolutionner le rock et d'écraser la concurrence, on est très loin du compte. D'abord parce que les morceaux, s'ils ont toujours des titres amusants, se caractérisent plus par une indéniable malice et une science du riff accrocheur, que par un talent mélodique réel. On est très loin des risques multiples pris par Baby Shambles et qui colorent les morceaux (dissonances et changements de rythmes), ou du génie mélodique de Radiohead.
Alors, certes, le disque n'est pas mauvais en soi, et il serait mensonger de dire qu'il n'est pas entraînant. Malin souvent, ingénieux parfois, révolutionnaire jamais. Sur la longueur, on est si loin du feu d'artifice espéré. Les Arctic Monkeys jugeaient que l'intérêt soudain qu'on leur portait n'était que légitime tant leur disque était sans concurrent à l'heure actuelle. Sans doute ont-ils confondu le talent et l'ingéniosité ? La qualité artistique et la réussite commerciale ? Parce que des noms de groupes meilleurs, je pourrais leur en citer beaucoup.
Arctic Monkeys en plein blizzard, passons notre chemin.
Les promesses s'accumulaient avant la sortie de ce premier disque et au final, qu'en est-il ? Quelques riffs accrocheurs, un ou deux gimmicks malins, et une grande déception. Certes, la première écoute enthousiasme; Arctic Monkeys est un phénomène sur les ondes anglaises, et on comprend aisément pourquoi. Quant aux prétentions affichées de ces quatre larrons de révolutionner le rock et d'écraser la concurrence, on est très loin du compte. D'abord parce que les morceaux, s'ils ont toujours des titres amusants, se caractérisent plus par une indéniable malice et une science du riff accrocheur, que par un talent mélodique réel. On est très loin des risques multiples pris par Baby Shambles et qui colorent les morceaux (dissonances et changements de rythmes), ou du génie mélodique de Radiohead.
Alors, certes, le disque n'est pas mauvais en soi, et il serait mensonger de dire qu'il n'est pas entraînant. Malin souvent, ingénieux parfois, révolutionnaire jamais. Sur la longueur, on est si loin du feu d'artifice espéré. Les Arctic Monkeys jugeaient que l'intérêt soudain qu'on leur portait n'était que légitime tant leur disque était sans concurrent à l'heure actuelle. Sans doute ont-ils confondu le talent et l'ingéniosité ? La qualité artistique et la réussite commerciale ? Parce que des noms de groupes meilleurs, je pourrais leur en citer beaucoup.
Arctic Monkeys en plein blizzard, passons notre chemin.
Sans intérêt 8/20
Posté le 06 mars 2006 à 12 h 05 |
Autant le dire tout de suite, les Arctic Monkeys sont ce que la musique a connu de plus révolutionnaire depuis la création du disque compact. L'importance de ce groupe est telle que la profession connaîtra sans doute un avant et un après Arctic Monkeys, premier groupe de la génération internet.
Successeurs des Libertines qui avaient semé les graines de la révolution en entretenant un contact privilégié avec leur fans en les invitant chez eux via les forums ou en mettant en ligne des albums entiers, ces quatre jeunes gens de Sheffield ont atteint un niveau de notoriété extraordinaire grâce au militantisme des convaincus de la première heure qui ont diffusé les démos du groupe après leurs premiers concerts. Le bouche à oreille a fait le reste, et avant même qu'ils aient sorti un single les Arctic Monkeys étaient déjà le groupe le plus populaire d'Angleterre, sans pub, sans hype, uniquement sur la valeur de leurs chansons. Une photo de la tronche acnéique d'Alex Turner suffit à démontrer que le succès du groupe repose sur son don d'écriture et non sur une coupe de cheveux travaillée ou une marque de chaussures vintage.
Cet engouement massif pour un groupe encore inconnu il y a six mois fait frémir l'industrie du disque : le téléchargement internet permet aux gens de se filer les bons tuyaux trouvés sur la toile et propulser des jeunes groupes au premier plan. Le premier album des Arctic Monkeys a battu le record de ventes pour un album en première semaine en Angleterre dans une époque qu'on dit morose pour l'industrie du disque (plus de 360.000 unités). Comment les conglomérats du disque pourront-ils encore diaboliser le téléchargement internet alors que les Arctic Monkeys viennent de démontrer qu'il favorise –dans ce cas précis, le mot est faible– l'achat de disques ?
Ce qui fait peur à ces compagnies, c'est que cette pratique leur fait perdre un certain contrôle sur les choix du public. Avant, pour vendre un disque, il suffisait de faire une grosse campagne de matraquage radio et télé pour imposer de la musique à un grand public sans autre choix. Les Arctic Monkeys inversent l'équation.
Le public a fait savoir qu'il avait écouté les Arctic Monkeys, qu'il en voulait plus et qu'il était prêt à payer pour en avoir. Pour une fois, la qualité a parlé pour elle-même et un groupe a édité sa loi à un marché dubitatif et tout-puissant. La dernière fois que c'est arrivé, c'était en 1963 (soyons réalistes, le punk n'a jamais caracolé en tête des charts).
Alors que vaut réellement ce premier album des Arctic Monkeys ? Est-il cet album 10/10 qui va changer notre vie ?
Les Arctic Monkeys n'ont certes ni la flamboyance wildienne ni l'imagerie romantique des Libertines mais ont produit avec Whatever People Say I Am, That's What I'm Not le meilleur album anglais depuis Up The Bracket. Là où Barât et Doherty rêvaient à voix haute d'une Albion utopique et nourrissaient leurs textes d'une poésie urbaine à la Lou Reed, Turner regarde la jeunesse anglaise dans le blanc des yeux et décrit son quotidien dans des vignettes de 3 minutes à la manière d'un Ray Davies parlant à la première personne. Imaginez les Streets en punk-rock. La chronique sociale à l'anglaise vient de se trouver un nouveau porte-parole, et rarement groupe n'aura autant été en adéquation avec la jeunesse de sa génération. Les Arctic Monkeys ne sont pas juste ces quatre jeunes hommes de Sheffield. Toute personne de moins de 20 ans est un Arctic Monkey aujourd'hui.
Les treize chansons de cet album dévoilent un potentiel extraordinaire. Le groupe explore plusieurs genres et marque à chaque fois. Si la décharge punk demeure leur exercice de prédilection, celui qui les a fait exploser (les numéros un "I Bet You Look Good On The Dancefloor" et "When The Sun Goes Down", " You Probably Couldn't See For The Lights But You Were Looking Straight At Me", "Still Take You Home", "From The Ritz To The Rubble" en témoignent), le groupe aime flirter avec des grooves funky ("Fake Tales Of San Francisco", "Red Light Indicates Doors Are Secured") et des ballades ("Riot Van", "Mardy Bum", "A Certain Romance") qui mettent en avant les paroles du chanteur. On trouve même en "Dancing Shoes" un morceau art-rock dansant qui terrasse Bloc Party sur son propre territoire.
Musiciens doués et fougueux, les Arctic Monkeys sont néanmoins un groupe à textes. La qualité littéraire des morceaux est à l'origine même de la passion autour du groupe, l'essence de leurs succès. 'The Arctic Monkeys say the truth !' : voilà le niveau d'adulation qu'a atteint aujourd'hui le groupe auprès de son public.
Lorsqu'il décrit l'hypocrisie des rapports de séductions en boite de nuit, Alex Turner fait mouche. Ce sujet, récurrent dans l'album, lui inspire ses plus belles formules. Dans "I Bet You Look Good On The Dancefloor", un échange de regards malicieux fait réagir le narrateur qui se moque du vide de la scène : 'There ain't no love, no Montagus or Capulets. Just banging tunes in, DJ sets and dirty dancefloors and dreams of naughtiness'. On sait bien qu'on ne trouvera pas le grand amour dans ce genre d'endroit, alors pourquoi prendre les choses tellement au sérieux ? On retrouve le narrateur dans une situation similaire dans "Dancing Shoes". Le premier mot est difficile à dire alors l'échange de regards continue ('It's oh so absurd to say the first word, so you're waiting and waiting'). Encore une fois, il se moque de l'absurdité de la situation : 'The only reason why you came, so what are you scared for ?'.
Il se rie aussi de toutes ces fashion victims qui sont en soirée comme à la parade, engagées dans une compétition de style et d'éloquence dès que leur chemin croise celui d'une proie potentielle. Turner se pose en observateur et envoie des commentaires assassins : 'everybody's trying to crack the jokes and that to make you smile, those that claim that they're not showing off are drowning in denial' (dans la chanson "You Probably Couldn't See..."), tout en reconnaissant que lui aussi peut tomber dans le piège de la séduction : 'eveybody's looking, you've got control of everybody's eyes, including mine' ("Still Take You Home").
Inutile de dire que ces histoires trouvent un écho chez les jeunes nightclubbers britanniques. Par ses mots, Turner réactualise le thème éternel de la complexité des rapports garçon/fille et touche une génération qui se reconnaît dans ces propos. Les situations que le narrateur vit dans ses chansons sont contemporaines et renvoient à l'Angleterre de 2006 mais demeurent aussi universelles.
Il en va de même des histoires ordinaires narrées tout au long de l'album. La baston avec la police de "Riot Van", la dispute de couple de "Mardy Bum", les railleries des gens aux débuts du groupe dans "Vampires Is A Bit Strong, But...", l'aperçu du monde des prostituées de "When The Sun Goes Down", le refus d'entrée en boîte de nuit de "From The Ritz to The Rubble" sont des expériences qui permettent au narrateur de tirer des leçons et de réfléchir sur sa propre condition. Tout au long de l'album le groupe pose des questions à son public sur l'attitude des gens et l'invite à la réflexion. Pourquoi font ils ça ? Pourquoi faisons nous ça ?
On n'est pas dans le protest-song direct d'un Dylan cherchant à faire réagir le public en lui mettant devant le nez les problèmes de la société. Turner narre juste ses histoires, s'appuyant sur son vécu, sans être moralisateur mais se permet quelques commentaires sarcastiques. Voila le véritable héritier de Ray Davies, une plume magnifique, la nouvelle conscience du rock britannique.
Toute la tension accumulée au fil de ces morceaux emmène naturellement vers le manifeste que constitue "A Certain Romance" dans lequel Turner exprime tout son dédain envers cette jeunesse qui se focalise plus sur l'apparence et la superficialité que sur la profondeur des choses. Des fléchettes telles que 'Well oh they might wear classic Reeboks or knackered Converse or tracky bottoms tucked in socks but all of that's what the point is not' et 'They'll never listen cause their minds are made up and course it's all okay to carry on that way' envoient les fashion victims dans les cordes. A l'issue de la chanson, le groupe trace une ligne invisible entre lui et ceux dont 'There's only music, so that there's new ringtones'. La morale de cette chanson est la suivante : choisissez votre camp.
Les kids ont choisi, et la raz de marée Arctic Monkeys devrait envahir la planète (sauf la France, évidemment, mais ça, on commence à en avoir l'habitude).
Ce groupe est jeune, a du talent et une éthique qui devrait les tenir éloignés du cirque rock'n'roll, si la pression ne les fait pas exploser en plein vol. On n'espère qu'ils ne sont que le premier d'une longue lignée et que cette fois-ci le retour du rock ne s'effectuera pas uniquement sur les couvertures de magazines et les pubs de voiture.
Nous sommes fin Janvier et le disque le plus important de l'année 2006 vient déjà de sortir. Il n'y en aura peut-être des meilleurs, il n'y en aura pas d'aussi crucial.
Successeurs des Libertines qui avaient semé les graines de la révolution en entretenant un contact privilégié avec leur fans en les invitant chez eux via les forums ou en mettant en ligne des albums entiers, ces quatre jeunes gens de Sheffield ont atteint un niveau de notoriété extraordinaire grâce au militantisme des convaincus de la première heure qui ont diffusé les démos du groupe après leurs premiers concerts. Le bouche à oreille a fait le reste, et avant même qu'ils aient sorti un single les Arctic Monkeys étaient déjà le groupe le plus populaire d'Angleterre, sans pub, sans hype, uniquement sur la valeur de leurs chansons. Une photo de la tronche acnéique d'Alex Turner suffit à démontrer que le succès du groupe repose sur son don d'écriture et non sur une coupe de cheveux travaillée ou une marque de chaussures vintage.
Cet engouement massif pour un groupe encore inconnu il y a six mois fait frémir l'industrie du disque : le téléchargement internet permet aux gens de se filer les bons tuyaux trouvés sur la toile et propulser des jeunes groupes au premier plan. Le premier album des Arctic Monkeys a battu le record de ventes pour un album en première semaine en Angleterre dans une époque qu'on dit morose pour l'industrie du disque (plus de 360.000 unités). Comment les conglomérats du disque pourront-ils encore diaboliser le téléchargement internet alors que les Arctic Monkeys viennent de démontrer qu'il favorise –dans ce cas précis, le mot est faible– l'achat de disques ?
Ce qui fait peur à ces compagnies, c'est que cette pratique leur fait perdre un certain contrôle sur les choix du public. Avant, pour vendre un disque, il suffisait de faire une grosse campagne de matraquage radio et télé pour imposer de la musique à un grand public sans autre choix. Les Arctic Monkeys inversent l'équation.
Le public a fait savoir qu'il avait écouté les Arctic Monkeys, qu'il en voulait plus et qu'il était prêt à payer pour en avoir. Pour une fois, la qualité a parlé pour elle-même et un groupe a édité sa loi à un marché dubitatif et tout-puissant. La dernière fois que c'est arrivé, c'était en 1963 (soyons réalistes, le punk n'a jamais caracolé en tête des charts).
Alors que vaut réellement ce premier album des Arctic Monkeys ? Est-il cet album 10/10 qui va changer notre vie ?
Les Arctic Monkeys n'ont certes ni la flamboyance wildienne ni l'imagerie romantique des Libertines mais ont produit avec Whatever People Say I Am, That's What I'm Not le meilleur album anglais depuis Up The Bracket. Là où Barât et Doherty rêvaient à voix haute d'une Albion utopique et nourrissaient leurs textes d'une poésie urbaine à la Lou Reed, Turner regarde la jeunesse anglaise dans le blanc des yeux et décrit son quotidien dans des vignettes de 3 minutes à la manière d'un Ray Davies parlant à la première personne. Imaginez les Streets en punk-rock. La chronique sociale à l'anglaise vient de se trouver un nouveau porte-parole, et rarement groupe n'aura autant été en adéquation avec la jeunesse de sa génération. Les Arctic Monkeys ne sont pas juste ces quatre jeunes hommes de Sheffield. Toute personne de moins de 20 ans est un Arctic Monkey aujourd'hui.
Les treize chansons de cet album dévoilent un potentiel extraordinaire. Le groupe explore plusieurs genres et marque à chaque fois. Si la décharge punk demeure leur exercice de prédilection, celui qui les a fait exploser (les numéros un "I Bet You Look Good On The Dancefloor" et "When The Sun Goes Down", " You Probably Couldn't See For The Lights But You Were Looking Straight At Me", "Still Take You Home", "From The Ritz To The Rubble" en témoignent), le groupe aime flirter avec des grooves funky ("Fake Tales Of San Francisco", "Red Light Indicates Doors Are Secured") et des ballades ("Riot Van", "Mardy Bum", "A Certain Romance") qui mettent en avant les paroles du chanteur. On trouve même en "Dancing Shoes" un morceau art-rock dansant qui terrasse Bloc Party sur son propre territoire.
Musiciens doués et fougueux, les Arctic Monkeys sont néanmoins un groupe à textes. La qualité littéraire des morceaux est à l'origine même de la passion autour du groupe, l'essence de leurs succès. 'The Arctic Monkeys say the truth !' : voilà le niveau d'adulation qu'a atteint aujourd'hui le groupe auprès de son public.
Lorsqu'il décrit l'hypocrisie des rapports de séductions en boite de nuit, Alex Turner fait mouche. Ce sujet, récurrent dans l'album, lui inspire ses plus belles formules. Dans "I Bet You Look Good On The Dancefloor", un échange de regards malicieux fait réagir le narrateur qui se moque du vide de la scène : 'There ain't no love, no Montagus or Capulets. Just banging tunes in, DJ sets and dirty dancefloors and dreams of naughtiness'. On sait bien qu'on ne trouvera pas le grand amour dans ce genre d'endroit, alors pourquoi prendre les choses tellement au sérieux ? On retrouve le narrateur dans une situation similaire dans "Dancing Shoes". Le premier mot est difficile à dire alors l'échange de regards continue ('It's oh so absurd to say the first word, so you're waiting and waiting'). Encore une fois, il se moque de l'absurdité de la situation : 'The only reason why you came, so what are you scared for ?'.
Il se rie aussi de toutes ces fashion victims qui sont en soirée comme à la parade, engagées dans une compétition de style et d'éloquence dès que leur chemin croise celui d'une proie potentielle. Turner se pose en observateur et envoie des commentaires assassins : 'everybody's trying to crack the jokes and that to make you smile, those that claim that they're not showing off are drowning in denial' (dans la chanson "You Probably Couldn't See..."), tout en reconnaissant que lui aussi peut tomber dans le piège de la séduction : 'eveybody's looking, you've got control of everybody's eyes, including mine' ("Still Take You Home").
Inutile de dire que ces histoires trouvent un écho chez les jeunes nightclubbers britanniques. Par ses mots, Turner réactualise le thème éternel de la complexité des rapports garçon/fille et touche une génération qui se reconnaît dans ces propos. Les situations que le narrateur vit dans ses chansons sont contemporaines et renvoient à l'Angleterre de 2006 mais demeurent aussi universelles.
Il en va de même des histoires ordinaires narrées tout au long de l'album. La baston avec la police de "Riot Van", la dispute de couple de "Mardy Bum", les railleries des gens aux débuts du groupe dans "Vampires Is A Bit Strong, But...", l'aperçu du monde des prostituées de "When The Sun Goes Down", le refus d'entrée en boîte de nuit de "From The Ritz to The Rubble" sont des expériences qui permettent au narrateur de tirer des leçons et de réfléchir sur sa propre condition. Tout au long de l'album le groupe pose des questions à son public sur l'attitude des gens et l'invite à la réflexion. Pourquoi font ils ça ? Pourquoi faisons nous ça ?
On n'est pas dans le protest-song direct d'un Dylan cherchant à faire réagir le public en lui mettant devant le nez les problèmes de la société. Turner narre juste ses histoires, s'appuyant sur son vécu, sans être moralisateur mais se permet quelques commentaires sarcastiques. Voila le véritable héritier de Ray Davies, une plume magnifique, la nouvelle conscience du rock britannique.
Toute la tension accumulée au fil de ces morceaux emmène naturellement vers le manifeste que constitue "A Certain Romance" dans lequel Turner exprime tout son dédain envers cette jeunesse qui se focalise plus sur l'apparence et la superficialité que sur la profondeur des choses. Des fléchettes telles que 'Well oh they might wear classic Reeboks or knackered Converse or tracky bottoms tucked in socks but all of that's what the point is not' et 'They'll never listen cause their minds are made up and course it's all okay to carry on that way' envoient les fashion victims dans les cordes. A l'issue de la chanson, le groupe trace une ligne invisible entre lui et ceux dont 'There's only music, so that there's new ringtones'. La morale de cette chanson est la suivante : choisissez votre camp.
Les kids ont choisi, et la raz de marée Arctic Monkeys devrait envahir la planète (sauf la France, évidemment, mais ça, on commence à en avoir l'habitude).
Ce groupe est jeune, a du talent et une éthique qui devrait les tenir éloignés du cirque rock'n'roll, si la pression ne les fait pas exploser en plein vol. On n'espère qu'ils ne sont que le premier d'une longue lignée et que cette fois-ci le retour du rock ne s'effectuera pas uniquement sur les couvertures de magazines et les pubs de voiture.
Nous sommes fin Janvier et le disque le plus important de l'année 2006 vient déjà de sortir. Il n'y en aura peut-être des meilleurs, il n'y en aura pas d'aussi crucial.
Très bon 16/20
Posté le 18 mars 2006 à 19 h 33 |
Après les respectable The Libertines, la vague libertaine déferle en Angleterre. Artic Monkeys est un des chanceux au sommet de la vague à coté de The Rakes ou The Dead 60's. A 18 ans c'est déjà le succès international... Les ‘Monkeys' n'innovent rien en soi, mais ils ont le truc, comment dire... Ils savent faire des tubes voila ! Et faire danser les filles (comme les Franz Ferdinand, ouaiii !)
Des musiques comme "From The Ritz To The Rubble" ou "Scummy" sont très belles et ont tout pour être des exemples. Un rythme monstrueux après une entrée calme en chant et guitare, les boys ont bien étudiés leurs classiques.
Malheureusement le cd est inégal et on y décèle des fautes de goût comme un fondu très moche dans "Bigger Boys And Stolen Sweetheards" et aussi des boutades techniques... On les excusera vu leur jeune age et le support d'enregistrement certainement limité.
Bref le groupe promet que du bon s'il arrive à tenir ce cap et à ne pas se faire bouffer par l'industrie du disque et leur méchant requin...
A suivre donc !!!
Des musiques comme "From The Ritz To The Rubble" ou "Scummy" sont très belles et ont tout pour être des exemples. Un rythme monstrueux après une entrée calme en chant et guitare, les boys ont bien étudiés leurs classiques.
Malheureusement le cd est inégal et on y décèle des fautes de goût comme un fondu très moche dans "Bigger Boys And Stolen Sweetheards" et aussi des boutades techniques... On les excusera vu leur jeune age et le support d'enregistrement certainement limité.
Bref le groupe promet que du bon s'il arrive à tenir ce cap et à ne pas se faire bouffer par l'industrie du disque et leur méchant requin...
A suivre donc !!!
Très bon 16/20
Posté le 01 mai 2006 à 14 h 54 |
Les Arctic Monkeys amènent une vague de fraîcheur rock typique anglaise (bien rock et qui fait danser, le duo gagnant).
Malgré leur jeune âge, les membres du groupe font preuves d'une grande maturité en concert et savent aussi bien enflammer le public! Leurs chansons tel que "Dancing Shoes" ou bien "Fake Tales Of San Francisco" sont maintenant devenues cultes et provoquent une hystérie générale dès les premières notes.
Bref, le dernier disque Whatever People Say I Am, That's What I'm Not est un mélange de morceau bien rock à la guitare électrique et de chanson douce et mélodieuses tel que "Riot Van" qui nous rappelle des groupes comme The Libertines ou encore The Clash.
Pour finir, c'est un groupe qui a su se faire une place dans l'histoire de la musique simplement en commençant par mettre quelques chansons sur internet, alors je pense que c'est vraiment génial.
Malgré leur jeune âge, les membres du groupe font preuves d'une grande maturité en concert et savent aussi bien enflammer le public! Leurs chansons tel que "Dancing Shoes" ou bien "Fake Tales Of San Francisco" sont maintenant devenues cultes et provoquent une hystérie générale dès les premières notes.
Bref, le dernier disque Whatever People Say I Am, That's What I'm Not est un mélange de morceau bien rock à la guitare électrique et de chanson douce et mélodieuses tel que "Riot Van" qui nous rappelle des groupes comme The Libertines ou encore The Clash.
Pour finir, c'est un groupe qui a su se faire une place dans l'histoire de la musique simplement en commençant par mettre quelques chansons sur internet, alors je pense que c'est vraiment génial.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 27 juin 2006 à 02 h 07 |
Attention méfiance ! Arctic Monkeys est le nouveau buzz anglais du début d'année 2006. Ces petits jeunots ont battus le record de ventes d'albums distribués en une semaine anciennement détenus par les Beatles rien que ça ! Alors que pensez de ce groupe, sensation éphémère ? Nouvelle vague du rock british ? Attrape gonzesses ? La réponse à cette question est assez difficile car les Arctics Monkeys sont un peu tout à la fois et seul le temps nous permettra de répondre a cette question qui m'empêche de dormir depuis 6 mois (je m'emballe) En attendant, L'album des Arctics Monkeys est plus qu'agréable, une vrai révélation. Le ton est donné d'entrée par "The View From Afternoon" rock endiablé comme on les aime, la voix du chanteur est entraînante, la session rythmique est très juste, le tout monte en puissance jusqu'à l'explosion finale ou le rythme s'accélère laissant l'auditeur K.O. Première chanson, première baffe. "I Bet You Look Good On The Dancefloor" suit. Single imparable qui a permis de faire découvrir le groupe, cette chanson est aussi jouissive que la précédente, les ingrédients sont les mêmes certes mais l'efficacité est bien là est c'est ça le l'essentiel, 2ème baffe ! "Fake Tales Of San Francisco" est d'une registre d'une autre nature, le rythme est moins véloce, des guitares lancinantes aux accents ska lancent la chanson sur de bon rails avant que le rock ne prennent le dessus pour l'achever, frais efficace à l'image de cet album peuvent qualifier cette chanson. La suite du disque est un régal pour l'auditeur, des titres de qualité s'enchaînent comme "Dancing Shoes", "You Probably Couldn't See For The Lights But You Were Looking Straight", "Still Take You Home". Elles ont toutes la patte Arctic Monkeys avec cette énergie incroyable. Cet album respire la joie, la fouge, la jeunesse à l'état pur. Certes il ne révolutionnera pas le rock, certes le buzz fait autours de ce groupe est démesuré mais qu'es ce qui n'est plus démesuré de nos jours ! En attendant cet album est de très bonne facture et a une durée de vie très correcte. Il laisse de plus présager un avenir radieux à ces jeunots qui devront éviter les pièges du second album. Ceux ci nous ont déjà rassurés avec la sortie de leur nouveau EP : Who The Fuck Are Arctic Monkeys qui recèle de belles chansons rock efficaces dans lesquelles on dénote une évolution très positive pour l'avenir ! Alors N'hésitez pas, foncez sur cet album.
Excellent ! 18/20
Posté le 12 juillet 2006 à 21 h 51 |
N'étant pas le premier à faire une critique de ce disque, je vous passerais l'histoire 'incredible' des Arctic Monkeys pour en venir directement à l'essentiel: leur musique.
J'ai l'impression que soit on adore, soit on déteste, il suffit de regarder les notes des autres critiques.
Personnellement, je me situerais quelque part entre les deux.
Ces jeunes britons se débrouillent plutôt pas mal avec leurs instruments, et savent même faire des chansons 'catchy' comme seuls les rosbeefs savent le faire.
Le problème c'est qu'au delà d'une production un peu moisie, cette musique semble déjà faite par des dizaines d'autres groupes.
Un rock sonnant comme à une autre époque additionné à une rythmique dansante, en gros voilà le tableau.
Les Arctic monkeys ne sont pas les plus mauvais de ce mouvement, l'album est même plutôt sympatoche, mais tout cela n'est quand même pas très excitant...
J'ai l'impression que soit on adore, soit on déteste, il suffit de regarder les notes des autres critiques.
Personnellement, je me situerais quelque part entre les deux.
Ces jeunes britons se débrouillent plutôt pas mal avec leurs instruments, et savent même faire des chansons 'catchy' comme seuls les rosbeefs savent le faire.
Le problème c'est qu'au delà d'une production un peu moisie, cette musique semble déjà faite par des dizaines d'autres groupes.
Un rock sonnant comme à une autre époque additionné à une rythmique dansante, en gros voilà le tableau.
Les Arctic monkeys ne sont pas les plus mauvais de ce mouvement, l'album est même plutôt sympatoche, mais tout cela n'est quand même pas très excitant...
Correct 12/20
Posté le 23 août 2006 à 18 h 26 |
Arctic Monkeys... Voici donc ce groupe que l'on décrit comme un incontestable phénomène depuis quelques mois. D'habitude, je suis peu enclin à m'intéresser à ces groupes qui nous sont propulsés comme de véritables révélations, mais allez savoir pourquoi, je me suis laissé tenter... à regret.
Tout avait pourtant bien commencé. Les trois premières pistes s'avèrent être de bons titres, bourrés d'énergie. "The View From The Afternoon" ouvre de manière très dynamique cet album. L'intro est accrocheuse, la chanson est dansante et donne une pêche d'enfer. C'est simple, mais ô combien efficace. Arrive ensuite le premier single, celui dont les radios nous ont abreuvé à tout bout de champ. Il s'agit bien sur de "I Bet You Look Good On The Dancefloor". La recette est quasiment identique, un riff plutôt accrocheur en guise de lancement, puis une chanson plutôt dynamique. La troisième piste, elle, reste dans la même veine des deux précédents titres, à quelques détails près. Elle s'avère cependant une des meilleures pistes de l'album avec la chanson d'ouverture.
Mais très vite, les choses commencent à se gâter. Certes, tout l'album continue à nous offrir des titres énergiques et dansants ("Still Take You Home", "From The Ritz To The Rubble"), ainsi que quelques titres plus calmes ("Riot Van", "Mardy Bum", "When The Sun Goes Down"). Cependant, de tous ces titres, aucun n'égale les trois premières chansons. En effet, passé ce cap, on commence à se demander si c'est là la seule chose dont sont capables les quatre garçons. Passé "Fake Tales Of San Francisco", les chansons se suivent et se ressemblent. Dès lors, l'impression de répétition et de déjà-vu prend le dessus, et les titres ne parviennent plus à retenir l'attention comme avait pu le faire les premières pistes.
En résumé, nous avons la dans l'ensemble un album dynamique, mais qui pêche par manque de diversité, et donc, quelque part, de créativité. Certes, tout cela est frais et met de bonne humeur, mais on sera vite lassé tant les titres finissent par se ressembler.
Ainsi, une fois de plus, on est bien loin de la tornade annoncée à tort et à travers. Ceci dit, certaines pistes pourront faire passer de bons moments.
Tout avait pourtant bien commencé. Les trois premières pistes s'avèrent être de bons titres, bourrés d'énergie. "The View From The Afternoon" ouvre de manière très dynamique cet album. L'intro est accrocheuse, la chanson est dansante et donne une pêche d'enfer. C'est simple, mais ô combien efficace. Arrive ensuite le premier single, celui dont les radios nous ont abreuvé à tout bout de champ. Il s'agit bien sur de "I Bet You Look Good On The Dancefloor". La recette est quasiment identique, un riff plutôt accrocheur en guise de lancement, puis une chanson plutôt dynamique. La troisième piste, elle, reste dans la même veine des deux précédents titres, à quelques détails près. Elle s'avère cependant une des meilleures pistes de l'album avec la chanson d'ouverture.
Mais très vite, les choses commencent à se gâter. Certes, tout l'album continue à nous offrir des titres énergiques et dansants ("Still Take You Home", "From The Ritz To The Rubble"), ainsi que quelques titres plus calmes ("Riot Van", "Mardy Bum", "When The Sun Goes Down"). Cependant, de tous ces titres, aucun n'égale les trois premières chansons. En effet, passé ce cap, on commence à se demander si c'est là la seule chose dont sont capables les quatre garçons. Passé "Fake Tales Of San Francisco", les chansons se suivent et se ressemblent. Dès lors, l'impression de répétition et de déjà-vu prend le dessus, et les titres ne parviennent plus à retenir l'attention comme avait pu le faire les premières pistes.
En résumé, nous avons la dans l'ensemble un album dynamique, mais qui pêche par manque de diversité, et donc, quelque part, de créativité. Certes, tout cela est frais et met de bonne humeur, mais on sera vite lassé tant les titres finissent par se ressembler.
Ainsi, une fois de plus, on est bien loin de la tornade annoncée à tort et à travers. Ceci dit, certaines pistes pourront faire passer de bons moments.
Correct 12/20
Posté le 19 février 2007 à 16 h 10 |
Voici la nouvelle coqueluche de l'Angleterre : Arctic Monkeys, chaque année elle désigne LE groupe de l'année, mais les découvertes ne sont pas toujours de très bons choix.
Arctic Monkeys fait du rock, certes c'est bien, mais pas assez ; ils font un album sans grande profondeur, aux compositions assez simplettes.
Les quelques chansons qui tiennent l'album en état de marche sont : "The View From The Afternoon" (chanson composée de plusieurs parties bien trouvées), "I Bet You Look Good On The Dancefloor", "When The Sun Goes Down", et "A Certain Romance" (la meilleure de l'album ! ).
Les autres chansons restent dans du rock simple sans grande envergure et assez uniforme. Les chansons comme "Dancing Shoes", "Fake Tales Of San Francisco", "Red Light Indecates Doors Are Secured" ont des paroles assez ridicules, et une musicalité plate et vide ; cela fait un album de rock sympa à écouter un ou deux fois.
Chaque année, les anglais nous trouvent pleins de groupes jeunes, sympas, aux compositions efficaces, mais bien souvent ces groupes ne sont pas de très bon augure.
Arctic Monkeys fait du rock, certes c'est bien, mais pas assez ; ils font un album sans grande profondeur, aux compositions assez simplettes.
Les quelques chansons qui tiennent l'album en état de marche sont : "The View From The Afternoon" (chanson composée de plusieurs parties bien trouvées), "I Bet You Look Good On The Dancefloor", "When The Sun Goes Down", et "A Certain Romance" (la meilleure de l'album ! ).
Les autres chansons restent dans du rock simple sans grande envergure et assez uniforme. Les chansons comme "Dancing Shoes", "Fake Tales Of San Francisco", "Red Light Indecates Doors Are Secured" ont des paroles assez ridicules, et une musicalité plate et vide ; cela fait un album de rock sympa à écouter un ou deux fois.
Chaque année, les anglais nous trouvent pleins de groupes jeunes, sympas, aux compositions efficaces, mais bien souvent ces groupes ne sont pas de très bon augure.
Pas mal 13/20
Posté le 13 avril 2007 à 11 h 19 |
J'étais très sceptique à la sortie de cet album avec tout l'encensement médiatique qu'il y a eu autour de ce groupe britannique.
A chaque fois que j'allais l'écouter sur la borne disque de mon magasin favori, je m'ennuyais ferme dès le 3e titre. Mais, avec beaucoup d'acharnement, je decide de l'acheter, au moment où le groupe se prépare à faire le tour des festivals européens.
Et là, surprise, je suis très agréablement étonné par la fraicheur de chaque titre.
En effet, on trouve tout ce qui fait le charme des groupes anglais de ces quarante dernières années..
De Jam à Oasis en passant par les Stones, ces gringalets ont du beaucoup écouté de rock, et ont du bosser comme des dingues pour pondre des titres aussi bien calibrés.
La production est bien calibrée, la voix du chanteur nous rappelle Liam Gall..., les guitares sont efficaces et les titres se retiennent comme le goût d'une bonne bière ambrée.
Bref, Sheffield, a défaut d'avoir une bonne équipe de foot cette année, a encore de nombreuses reserves musicales comme nous le montre ce Arctic Monkeys incandescents qui va surement marquer les prochaines années par leur talent, tout simplement.
A chaque fois que j'allais l'écouter sur la borne disque de mon magasin favori, je m'ennuyais ferme dès le 3e titre. Mais, avec beaucoup d'acharnement, je decide de l'acheter, au moment où le groupe se prépare à faire le tour des festivals européens.
Et là, surprise, je suis très agréablement étonné par la fraicheur de chaque titre.
En effet, on trouve tout ce qui fait le charme des groupes anglais de ces quarante dernières années..
De Jam à Oasis en passant par les Stones, ces gringalets ont du beaucoup écouté de rock, et ont du bosser comme des dingues pour pondre des titres aussi bien calibrés.
La production est bien calibrée, la voix du chanteur nous rappelle Liam Gall..., les guitares sont efficaces et les titres se retiennent comme le goût d'une bonne bière ambrée.
Bref, Sheffield, a défaut d'avoir une bonne équipe de foot cette année, a encore de nombreuses reserves musicales comme nous le montre ce Arctic Monkeys incandescents qui va surement marquer les prochaines années par leur talent, tout simplement.
Bon 15/20
Posté le 19 juillet 2007 à 19 h 46 |
Voilà tout à fait le genre de groupe présenté comme un phénomène qui me laisse totalement indifférent. Je m'attendais à une galette portée par souffle pop rafraichissant à l'image des jeunots de Free dans les années 70 ou de Ride dans les années 90. Mais ici l'âge n'a rien de bien génial. C'est bourré d'énergie mais le moteur a vite tendance à tourner à vide et aucune de leurs ritournelles ne parvient à rester graver dans ma mémoire. Je me demande ce que ce genre de groupe apporte à la "pop" actuellement hormis d'être un pseudo phénomène de foire médiatique. Franchement déçu mais pas étonné. Reste un jour prochain la nécessité de me faire violence pour écouter leur second opus tout aussi sujet à polémique. A suivre...
Moyen 10/20
Posté le 27 juillet 2007 à 21 h 01 |
Voici un album méritant une certaine analyse. En effet celui-ci manque de crédibilité à tout point de vue. Visiblement la maison de disque du groupe semble avoir voulu marquer le coup. C'est sans doute pour cela que l'on remarque à l'écoute une certaine mise en scène, cela semble une pièce de théâtre mainte fois répétée avant son déroulement final.
Dans cet opus on ressent une vive motivation à impressionner l'auditeur, à l'amadouer au plus vite, à le séduire. Pour cela beaucoup de mécanismes sont mis en oeuvre. Par exemple le son strident et étincelant des guitares, la clarté de celles-ci mais aussi parfois une certaine négligence et un son dit 'crade'.
Une batterie qui claque, qui frappe, qui rythme le tout de façon à assurer l'éveil, le mouvement, le tapage du pieds, le va et vient de la tête et cela jusqu'au dansant. Une basse qui ne laisse pas en reste, visiblement très branchée elle joue tous les styles, parfois plus punk, tantôt jazz, passant la country. Celle-ci ne semble pas vouloir rester discrète en arrière plan de la scène.
En ce qui concerne la voix, elle est sociable, adolescente, claire et pas trop gueularde, pas d'excès de folie pour cette dernière en tous cas. Peu d'originalité on reste très conventionnel mais on tante d'en extraire un style, celui du mec ayant, au préalable, vidé quelques verres avant de rentrer dans le studio. On peut aussi noté que les pistes sur l'album ne sont que peut variés montrant au final une oeuvre relativement nivelée, cela nous donne parfois l'impression de réécouter deux fois le même titre !
Avec cela, le tout est assez soigné et accrocheur, pour ceux qui on du mal à se lever le matin et/ou qui on besoin d'un regain d'activité cela se révèle être un remède assez efficace ... mais les puristes de l'indé, quand à eux, mépriseront rapidement l'objet qui trouvera, au fil du temps, sa place vers le fond de la pile ...
Dans cet opus on ressent une vive motivation à impressionner l'auditeur, à l'amadouer au plus vite, à le séduire. Pour cela beaucoup de mécanismes sont mis en oeuvre. Par exemple le son strident et étincelant des guitares, la clarté de celles-ci mais aussi parfois une certaine négligence et un son dit 'crade'.
Une batterie qui claque, qui frappe, qui rythme le tout de façon à assurer l'éveil, le mouvement, le tapage du pieds, le va et vient de la tête et cela jusqu'au dansant. Une basse qui ne laisse pas en reste, visiblement très branchée elle joue tous les styles, parfois plus punk, tantôt jazz, passant la country. Celle-ci ne semble pas vouloir rester discrète en arrière plan de la scène.
En ce qui concerne la voix, elle est sociable, adolescente, claire et pas trop gueularde, pas d'excès de folie pour cette dernière en tous cas. Peu d'originalité on reste très conventionnel mais on tante d'en extraire un style, celui du mec ayant, au préalable, vidé quelques verres avant de rentrer dans le studio. On peut aussi noté que les pistes sur l'album ne sont que peut variés montrant au final une oeuvre relativement nivelée, cela nous donne parfois l'impression de réécouter deux fois le même titre !
Avec cela, le tout est assez soigné et accrocheur, pour ceux qui on du mal à se lever le matin et/ou qui on besoin d'un regain d'activité cela se révèle être un remède assez efficace ... mais les puristes de l'indé, quand à eux, mépriseront rapidement l'objet qui trouvera, au fil du temps, sa place vers le fond de la pile ...
Pas terrible 9/20
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