Arctic Monkeys
Suck It And See |
Label :
Domino |
||||
Quoiqu'on en dise, les Arctic Monkeys sont une valeur sûre de l'industrie de la musique indie actuelle. Les trois premiers albums ont de nombreux détracteurs, mais personnes ne peut leur enlever le mérite d'avoir redonner un peu d'espoir à tous ceux qui se cherchaient de nouveaux messies. Sans inventer la poudre, la bande à Turner a réussi à livrer trois albums de très bonne facture. Si pour moi, Humbug est un petit chef d'oeuvre, on ne peut rien enlever aux deux premiers albums. Ces deux-là avaient été des petites bombes de hargne associée à une qualité de composition particulièrement brillante. Après avoir changé la formule pour un troisième album sur lequel on ressentait particulièrement l'influence de Josh Homme, donnant ainsi un album original et aventureux, le monde entier se demandait comment allait évoluer les Arctic Monkeys. Allaient-ils encore sentir le désert ? Reviendraient-ils à un rock plus rapide mais peut-être moins intéressant ?
Le premier morceau que l'on a entendu avait de quoi faire peur. "Brick By Brick", morceau hard, était donné en avant-goût de l'album. Très sympathique, mais le morceau ne tient pas la distance. Après plusieurs écoutes on se lasse. Oui, ce morceau est sympa, mais sans intérêt. Même le rythme devient soporifique au bout d'un certain moment. De quoi effrayer ... Les Monkeys ? Mou ? Un oxymore particulièrement surprenant. Alors que leur précédent album avait vu un ralentissement du tempo, on n'était pourtant pas dans le mou. Ici, ils accélèrent à nouveaux pour nous ennuyer ? Etrange ... Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark, je vous le dis ...
Pourtant, le premier véritable single livré rassure. "Don't Sit Down Cause I'v Moved Your Chair", influencé par le grunge, est un excellent morceau, étonnant dans le bon sens, dévoilant une facette encore inédite des Monkeys, bien que prévisible. Le groupe aurait ainsi choisi d'explorer le désert ... De s'enfoncer plus loin dans ses influences stoners récemment découvertes pour finalement nous proposer une stoner-pop de haute volée !
Et après écoute de l'album dans son intégralité, c'est véritablement le désert !
Suck It And See est un désert artistique quasi total. On fouille, on cherche, on traine à travers les dunes qui nous sont seulement rappelées par quelques effets bien sentis. On a l'impression d'être dans un désert d'idée, comme si toutes les mélodies qui peuplent cet album étaient vides, dénuées de saveur. Il faut chercher tout au fond de cet album pour pouvoir trouver de quoi se réjouir. Chercher la moindre petite nouveauté, subtilité, pour pouvoir finalement se dire que cet album a quelque chose. On essaie de se convaincre que cet album va se dévoiler au fur et à mesure des écoutes. On essaie de le remettre à de nombreuses reprises ...
Mais c'est finalement impossible. C'est un album décevant, aride. Il n'y a quasiment rien à se mettre sous la dent et l'on se réfugie derrière le premier single ainsi que "The Helicat Spangled Shalalala". Cette dernière offre un brin de son intéressant, c'est une bonne chanson. "All My Own Stunts" aussi est très correct et j'y suis même revenu à plusieurs reprises pour finalement me dire que c'était une bonne chanson. Mais au-delà de cela, rien n'est bon. C'est sec. Vide. Chiant. De la pop sans âme, d'ascenseur qui s'entend plus que ne s'écoute et utilise les vieilles ficelles des Monkeys période Humbug pour essayer de surnager. Je ne sais pas comment Turner a réussi ce tour de force, mais plomber un album par des morceaux aussi chiants que "Love Is A Laserquest" ou "Black Treacle", c'est du grand art.
Plus qu'une déception, l'impression de voir un groupe pourtant si jeune nous avoir déjà tout offert et sombrer dans une facilité déconcertante. Ce n'est même pas une formule sympathique qui est déroulée, c'est simplement un groupe qui laisse ses couilles en 2009 et n'a pas réussi à passer le cap de la décennie. Et Dieu sait que cela me désole.
Le premier morceau que l'on a entendu avait de quoi faire peur. "Brick By Brick", morceau hard, était donné en avant-goût de l'album. Très sympathique, mais le morceau ne tient pas la distance. Après plusieurs écoutes on se lasse. Oui, ce morceau est sympa, mais sans intérêt. Même le rythme devient soporifique au bout d'un certain moment. De quoi effrayer ... Les Monkeys ? Mou ? Un oxymore particulièrement surprenant. Alors que leur précédent album avait vu un ralentissement du tempo, on n'était pourtant pas dans le mou. Ici, ils accélèrent à nouveaux pour nous ennuyer ? Etrange ... Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark, je vous le dis ...
Pourtant, le premier véritable single livré rassure. "Don't Sit Down Cause I'v Moved Your Chair", influencé par le grunge, est un excellent morceau, étonnant dans le bon sens, dévoilant une facette encore inédite des Monkeys, bien que prévisible. Le groupe aurait ainsi choisi d'explorer le désert ... De s'enfoncer plus loin dans ses influences stoners récemment découvertes pour finalement nous proposer une stoner-pop de haute volée !
Et après écoute de l'album dans son intégralité, c'est véritablement le désert !
Suck It And See est un désert artistique quasi total. On fouille, on cherche, on traine à travers les dunes qui nous sont seulement rappelées par quelques effets bien sentis. On a l'impression d'être dans un désert d'idée, comme si toutes les mélodies qui peuplent cet album étaient vides, dénuées de saveur. Il faut chercher tout au fond de cet album pour pouvoir trouver de quoi se réjouir. Chercher la moindre petite nouveauté, subtilité, pour pouvoir finalement se dire que cet album a quelque chose. On essaie de se convaincre que cet album va se dévoiler au fur et à mesure des écoutes. On essaie de le remettre à de nombreuses reprises ...
Mais c'est finalement impossible. C'est un album décevant, aride. Il n'y a quasiment rien à se mettre sous la dent et l'on se réfugie derrière le premier single ainsi que "The Helicat Spangled Shalalala". Cette dernière offre un brin de son intéressant, c'est une bonne chanson. "All My Own Stunts" aussi est très correct et j'y suis même revenu à plusieurs reprises pour finalement me dire que c'était une bonne chanson. Mais au-delà de cela, rien n'est bon. C'est sec. Vide. Chiant. De la pop sans âme, d'ascenseur qui s'entend plus que ne s'écoute et utilise les vieilles ficelles des Monkeys période Humbug pour essayer de surnager. Je ne sais pas comment Turner a réussi ce tour de force, mais plomber un album par des morceaux aussi chiants que "Love Is A Laserquest" ou "Black Treacle", c'est du grand art.
Plus qu'une déception, l'impression de voir un groupe pourtant si jeune nous avoir déjà tout offert et sombrer dans une facilité déconcertante. Ce n'est même pas une formule sympathique qui est déroulée, c'est simplement un groupe qui laisse ses couilles en 2009 et n'a pas réussi à passer le cap de la décennie. Et Dieu sait que cela me désole.
A éviter 6/20 | par Bona |
Posté le 13 septembre 2011 à 16 h 33 |
Arctic Monkeys, voilà un curieux groupe, dont je n'ai, pendant assez longtemps, pu m'expliquer le certain succès engendré par quelques albums de qualité, il faut le dire, mais qui n'avaient rien d'exceptionnel. Maintenant, peut-être se rend-on compte de la triche ? Je ne sais pas; dans tous les cas, Suck It & See semble susciter l'ennui, le petit trop d'un groupe jeune, qui semblait inlassablement se montrer plus dynamique, créatif, et en même temps rapide. On récolte ce que l'on sème; et quand on sème la vitesse et la précipitation, on finit très vite par gonfler. Pour rappeler, les AM font une sorte de rock survolté que l'on pourrait, usant sans cesse de clichés, qualifier de purement anglais, même londonien (je sais, ils n'en sortent pas pour autant, de la capitale télé-réalité). Arctic Monkeys, c'est ce qui fait voir aux touristes des bus à deux étages et de stupides montages où s'entremêlent des photos quelconques, symboles de la pop culture, que l'on finit par retrouver sur un classeur.
C'est en fait tellement vite envoyé, que je n'ai absolument pas le temps d'écrire en faisant une écoute directe. Mais étant donné que j'ai écouté les albums précédents, je pense avoir une petite longueur d'avance sur le nouveau, ce qui à priori pourrait sembler bizarre, mais je suis sûr que cette phrase passera telle une lettre à la poste aux yeux des milliers de fans qui lisent mes chroniques. Et là, tout comme Arctic Monkeys, je mens. Faisant comme si mes chroniques étaient demandées, j'en fais une grosse blague, et je viens de plus d'employer une des expressions les plus banales, au possible. Le coup de la lettre à la poste, c'est un petit peu le coup du Suck it & See. Mais les AM auraient peut-être préférés avoir de petites références aux Beatles et au petit rituel de la pipe. Mais je ne suis pas un fumeur, alors vous ne m'aurez pas, ainsi que les autres. N'est-ce pas, les autres ?
Le groupe me fait l'effet d'un petit boys band avec un seul chanteur. D'une autre part, je les vois en fond musicaux de films, tous de mauvais goût; des "road movies" essentiellement. Si vous voyez le tableau maintenant plus ou moins dressé, vous avez une vision extrêmement cliché et kitch du monde moderne. Et puis, c'est à croire que ce groupe ne fait qu'écrire des chansons pour mettre ses amis "reverb, delay, echo, chorus & tremolo" en exergue. On n'en est plus à ça, mais il faut le souligner, le son : mais qu'il est lourd. Mauvaise production, et il est certain que, lorsque Josh Homme était là derrière, on sentait quelque chose de vrai, de nouveau et d'authentique arriver. En réalité, c'était une fois de plus Josh Homme... Ne vous fiez plus au monde moderne, mes amis, car la musique populaire devient de plus en plus étrange, et intense par les adeptes qui dorénavant élargissent leur grande figuration sur la grande liste des invités attendus généralement, depuis peu.
Comme d'habitude avec ces mecs, ça passe. Sans plus.
Et merde, Interpol est plagié sur la dixième piste?!
C'est en fait tellement vite envoyé, que je n'ai absolument pas le temps d'écrire en faisant une écoute directe. Mais étant donné que j'ai écouté les albums précédents, je pense avoir une petite longueur d'avance sur le nouveau, ce qui à priori pourrait sembler bizarre, mais je suis sûr que cette phrase passera telle une lettre à la poste aux yeux des milliers de fans qui lisent mes chroniques. Et là, tout comme Arctic Monkeys, je mens. Faisant comme si mes chroniques étaient demandées, j'en fais une grosse blague, et je viens de plus d'employer une des expressions les plus banales, au possible. Le coup de la lettre à la poste, c'est un petit peu le coup du Suck it & See. Mais les AM auraient peut-être préférés avoir de petites références aux Beatles et au petit rituel de la pipe. Mais je ne suis pas un fumeur, alors vous ne m'aurez pas, ainsi que les autres. N'est-ce pas, les autres ?
Le groupe me fait l'effet d'un petit boys band avec un seul chanteur. D'une autre part, je les vois en fond musicaux de films, tous de mauvais goût; des "road movies" essentiellement. Si vous voyez le tableau maintenant plus ou moins dressé, vous avez une vision extrêmement cliché et kitch du monde moderne. Et puis, c'est à croire que ce groupe ne fait qu'écrire des chansons pour mettre ses amis "reverb, delay, echo, chorus & tremolo" en exergue. On n'en est plus à ça, mais il faut le souligner, le son : mais qu'il est lourd. Mauvaise production, et il est certain que, lorsque Josh Homme était là derrière, on sentait quelque chose de vrai, de nouveau et d'authentique arriver. En réalité, c'était une fois de plus Josh Homme... Ne vous fiez plus au monde moderne, mes amis, car la musique populaire devient de plus en plus étrange, et intense par les adeptes qui dorénavant élargissent leur grande figuration sur la grande liste des invités attendus généralement, depuis peu.
Comme d'habitude avec ces mecs, ça passe. Sans plus.
Et merde, Interpol est plagié sur la dixième piste?!
Pas terrible 9/20
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