Arctic Monkeys
Tranquility Base Hotel + Casino |
Label :
Domino |
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L'album acoustique des Arctic Monkeys je le voyais bien arriver un jour, mais l'album piano-driven-crooner 50's / jazz 60's pas vraiment et c'est ce mix qu'est Tranquility Base Hotel + Casino. Bien évidemment ce n'est pas ce à quoi on peut s'attendre à entendre avec ce groupe, mais un peu de changement bien mené n'a jamais fait de mal, au contraire même, cela peut même permettre de prendre une nouvelle voie bienfaitrice. Bon, on n'est pas dupe, on sait très bien que c'est Alex Turner qui a tout composé, que ce changement de sonorités est de son ressort et avec le succès de The Last Shadow Puppets, il fallait bien s'y attendre à ce qu'il essaye de rendre son groupe plus... classe ? Oui, on va dire ça, plus classe, plus élégant et moins dangereux. Il compose les chansons dans son coin avec son piano, puis les fait écouter à Jamie Cook qui lui conseil d'en faire un album solo... quand ton guitariste te dit çà, ce n'est pas pour rien, en un sens ça veut bel et bien dire : "je n'en veux pas de tes chansons, ce n'est pas pour notre groupe, fait ton délire de ton côté !", mais le Turner ne veut pas faire un disque solo, il veut mettre en avant son groupe (or il avait fait la bande originale de Submarine en 2011 en solo), alors est-ce une réelle peur de se lancer seul ou une stratégie pour utiliser un nom bien plus vendeur ? Que ce soit la première ou la seconde option, la musique de Tranquility Base Hotel + Casino est ce qu'elle est ; oublions les étiquettes et intéressons-nous à ce qui importe réellement ici, le contenu.
Comme dit au tout début de cette chronique, le piano est l'instrument principal, celui qui dirige tous les autres et qui définit l'ambiance générale du disque. C'est calme, entraînant, dansant, reposant, intriguant, mélancolique et joyeux à la fois ; premier conseil, écoutez au casque pour être encore plus dedans, juste vous et le son, ne vous laissez pas distraire par l'extérieur, prenez 41 minutes de votre temps pour le partager avec les Arctic Monkeys, il n'y a que comme çà que l'album dévoile ses pleines qualités. Sinon vous le laissez en fond sonore et comme le titre l'indique, vous aurez de la chanson de hall d'hôtel ou de bar lounge et ce n'est pas déplaisant pour autant.
Tranquility Base Hotel + Casino est un album qui respecte le plus sa définition, c'est-à-dire un ensemble de chansons formant un tout unique. Homogène, voilà le mot qui le définit, c'est une expérience à vivre d'une traite et le groupe a été assez intelligent pour bien agencer sa tracklist, tout coule paisiblement, il n'y a pas vraiment de cassures, on est emporté dans ce voyage temporel avec une telle douceur agréable – merci messieurs, merci de jouer aussi bien, merci de vous être appliqué et d'avoir cru aux compositions de votre tête pensante. Il n'y a que la 11è et dernière piste ("The Ultracheese") qui vient mettre une véritable tache au tableau, l'organisation des titres était parfaite, la 10è chanson ("Batphone") se finissait de la meilleure des manières, comme on espère qu'un album de ce style se termine, avec un fade-out progressif – fin de soirée – mais non, ils décident d'ajouter une piste, une ballade pure qui pour le coup ressemble à une mauvaise outtake de The Last Shadow Puppets qu'Alex ne voulait pas abandonner... pourquoi ô pourquoi ?
Arctic Monkeys surprennent. Oui ce disque est un pur produit de l'esprit d'Alex Turner et est grandement différent du reste de la discographie du groupe ; on peut se demander, comme le guitariste, pourquoi il ne l'a pas sorti à son nom – l'impact aurait sûrement été différent. Si on se dit que le groupe aurait dû donner une suite logique à son dernier album, on ne peut qu'être déçu, si on s'attend à avoir un disque rock avec des guitares rageuses, une basse tapante et une batterie excitée, on ne peut qu'être déçu (personnellement j'attends toujours un opus rempli de chansons à la "Don't Sit Down 'Cause I've Moved Your Chair", je suis patient), mais si l'on est ouvert aux changements et/ou aux expériences bien réalisées, on ne peut que saluer cette nouvelle direction et si bien sûr on aime ce style de musique, alors il n'y a aucune raison de ne pas apprécier ce Tranquility Base Hotel + Casino. Après il est vrai que le groupe ne devrait pas continuer sur cette voie sonore pour le prochain afin de laisser son aura unique à celui-ci.
Comme dit au tout début de cette chronique, le piano est l'instrument principal, celui qui dirige tous les autres et qui définit l'ambiance générale du disque. C'est calme, entraînant, dansant, reposant, intriguant, mélancolique et joyeux à la fois ; premier conseil, écoutez au casque pour être encore plus dedans, juste vous et le son, ne vous laissez pas distraire par l'extérieur, prenez 41 minutes de votre temps pour le partager avec les Arctic Monkeys, il n'y a que comme çà que l'album dévoile ses pleines qualités. Sinon vous le laissez en fond sonore et comme le titre l'indique, vous aurez de la chanson de hall d'hôtel ou de bar lounge et ce n'est pas déplaisant pour autant.
Tranquility Base Hotel + Casino est un album qui respecte le plus sa définition, c'est-à-dire un ensemble de chansons formant un tout unique. Homogène, voilà le mot qui le définit, c'est une expérience à vivre d'une traite et le groupe a été assez intelligent pour bien agencer sa tracklist, tout coule paisiblement, il n'y a pas vraiment de cassures, on est emporté dans ce voyage temporel avec une telle douceur agréable – merci messieurs, merci de jouer aussi bien, merci de vous être appliqué et d'avoir cru aux compositions de votre tête pensante. Il n'y a que la 11è et dernière piste ("The Ultracheese") qui vient mettre une véritable tache au tableau, l'organisation des titres était parfaite, la 10è chanson ("Batphone") se finissait de la meilleure des manières, comme on espère qu'un album de ce style se termine, avec un fade-out progressif – fin de soirée – mais non, ils décident d'ajouter une piste, une ballade pure qui pour le coup ressemble à une mauvaise outtake de The Last Shadow Puppets qu'Alex ne voulait pas abandonner... pourquoi ô pourquoi ?
Arctic Monkeys surprennent. Oui ce disque est un pur produit de l'esprit d'Alex Turner et est grandement différent du reste de la discographie du groupe ; on peut se demander, comme le guitariste, pourquoi il ne l'a pas sorti à son nom – l'impact aurait sûrement été différent. Si on se dit que le groupe aurait dû donner une suite logique à son dernier album, on ne peut qu'être déçu, si on s'attend à avoir un disque rock avec des guitares rageuses, une basse tapante et une batterie excitée, on ne peut qu'être déçu (personnellement j'attends toujours un opus rempli de chansons à la "Don't Sit Down 'Cause I've Moved Your Chair", je suis patient), mais si l'on est ouvert aux changements et/ou aux expériences bien réalisées, on ne peut que saluer cette nouvelle direction et si bien sûr on aime ce style de musique, alors il n'y a aucune raison de ne pas apprécier ce Tranquility Base Hotel + Casino. Après il est vrai que le groupe ne devrait pas continuer sur cette voie sonore pour le prochain afin de laisser son aura unique à celui-ci.
Très bon 16/20 | par Beckuto |
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