Joy Division
Still |
Label :
Factory |
||||
On reconnaît le génie d'un groupe à ses faces B, c'est bien connu.
Still, paru après la mort de Ian Curtis est un double album extraordinaire laissant exploser tout le talent du groupe. Les faces-B et raretés sont toutes excellentes et le live (enregistré au Moonlight Club de Londres le 3 avril 1980 et à la Birmingham University le 2 mai 1980, quelques jours avant le suicide de Curtis) propose des morceaux d'anthologies.
Dès les premières notes de "Exercice One", on est dans le bain: la basse mélodique et répétitive, la batterie martiale, les accords de guitares lancinants et le monde malsain du chanteur transpirant par tous les pores de sa voix lointaine et grave.
"Ice Age", qui suit, est plus dansant mais aussi plus gothique. La saturation des guitares, le style particulier de Bernard Albrecht est prégnant et laisse penser qu'un groupe comme Sonic Youth n'y a pas été indifférent.
La ligne de basse sur "The Sound Of Music" est somptueuse de douceur. Elle contraste avec la guitare saccadée qui découpe au couteau chaque note comme si elles sortaient d'une acierie. Les solos d'Albrecht sont toujours aussi incroyables, sublimes tandis que la voix de Curtis est implorante à souhait.
"Glass" resssemble à du Marylin Manson avant l'heure !
Quant à "The Only Mistake" c'est le meilleur morceau de l'album; c'est une chanson qui a tout simplement 30, 50 ans d'avance sur tout le monde. La ligne de basse crescendo se fait incroyablement aérienne et s'accorde aux envolées de la guitare. La batterie est puissante, irréprochable tandis que la voix de Ian Curtis, claire et envoûtante, se met au diapason, très haut dans la stratosphère... mais terminant par quelques cris déchirants.
Pour ce qui concerne l'enregistrement live, nous ne retiendrons qu'une seule chanson... la reprise intemporelle de "Sister Ray" du Velvet Underground.
Cet album serait intemporel s'il n'avait contenu que ce morceau !
Pendant 7 minutes et 37 secondes, le génie éclate. La prestation de Curtis est inoubliable, magique: aux cris sauvages (qui ont marqué chaque auditeurs de cet album)... "Have A Good Night !"... succèdent les paroles chantées (oui, j'ai dit chantées) délicatement..."Just Like Sister Ray said..."
Si certains n'ont toujours pas subi le séisme Still, qu'ils courent vite chez leur disquaire...
Still, paru après la mort de Ian Curtis est un double album extraordinaire laissant exploser tout le talent du groupe. Les faces-B et raretés sont toutes excellentes et le live (enregistré au Moonlight Club de Londres le 3 avril 1980 et à la Birmingham University le 2 mai 1980, quelques jours avant le suicide de Curtis) propose des morceaux d'anthologies.
Dès les premières notes de "Exercice One", on est dans le bain: la basse mélodique et répétitive, la batterie martiale, les accords de guitares lancinants et le monde malsain du chanteur transpirant par tous les pores de sa voix lointaine et grave.
"Ice Age", qui suit, est plus dansant mais aussi plus gothique. La saturation des guitares, le style particulier de Bernard Albrecht est prégnant et laisse penser qu'un groupe comme Sonic Youth n'y a pas été indifférent.
La ligne de basse sur "The Sound Of Music" est somptueuse de douceur. Elle contraste avec la guitare saccadée qui découpe au couteau chaque note comme si elles sortaient d'une acierie. Les solos d'Albrecht sont toujours aussi incroyables, sublimes tandis que la voix de Curtis est implorante à souhait.
"Glass" resssemble à du Marylin Manson avant l'heure !
Quant à "The Only Mistake" c'est le meilleur morceau de l'album; c'est une chanson qui a tout simplement 30, 50 ans d'avance sur tout le monde. La ligne de basse crescendo se fait incroyablement aérienne et s'accorde aux envolées de la guitare. La batterie est puissante, irréprochable tandis que la voix de Ian Curtis, claire et envoûtante, se met au diapason, très haut dans la stratosphère... mais terminant par quelques cris déchirants.
Pour ce qui concerne l'enregistrement live, nous ne retiendrons qu'une seule chanson... la reprise intemporelle de "Sister Ray" du Velvet Underground.
Cet album serait intemporel s'il n'avait contenu que ce morceau !
Pendant 7 minutes et 37 secondes, le génie éclate. La prestation de Curtis est inoubliable, magique: aux cris sauvages (qui ont marqué chaque auditeurs de cet album)... "Have A Good Night !"... succèdent les paroles chantées (oui, j'ai dit chantées) délicatement..."Just Like Sister Ray said..."
Si certains n'ont toujours pas subi le séisme Still, qu'ils courent vite chez leur disquaire...
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Smashead |
Posté le 04 mars 2008 à 17 h 08 |
Que vois-je ? Intemporel ? Still !? Mais alors à ce moment là que dire de Closer ou Unknown Pleasures ?... Non sérieux, faut dessouler là. Parce que débarrassé de l'ivresse qui nous anime à propos de Joy Division, désolé mais le verdict est sans appel : Still n'est autre que l'une de ces trop nombreuses compiles montées à la va-vite pour satisfaire petitement le fan complétiste et grandement le portefeuille de la maison de disque (même s'il est vrai qu'on imagine mal la Factory gagner des milles et des cents avec l'emblème Joy Division).
Alors j'ignore qui a dit que l'on 'reconnaissait le génie d'un groupe à ses faces B' mais c'était sans doute un fieffé sophiste cet homme-là. Sûr on aura plus de chances de trouver des faces B fabuleuses chez les Stones que chez les Charlots mais bon... faut pas pousser la logique plus loin. Parce que la face B n'est très souvent qu'un exercice appliqué d'auto-indulgence, ce n'est certainement pas là qu'on va jouir à tout bout de pistes.
Et c'est pas en se tapant à la suite des trucs aussi navrants que "The Sound Of Music", "Ice Age" ou l'affreux "Walked In Line" (sans doute la pire chanson de Joy Division) que le quidam pourra se faire une idée précise du pourquoi du comment ce groupe a le droit à autant de louanges sacralisatrices sur l'autel de la critique. Trop de morceaux qui jouent dans la catégorie de l'anecdotique pour conseiller cette compile aux débutants où... à n'importe qui d'ailleurs. Même si de ce marasme facebésien, vient se greffer comme venu de nulle part, un "Glass" ou un "Dead Souls" où là Joy Division vient caresser de son petit doigt glacé la vulve de Dieu (oui Dieu est une femme, forcément).
Mais comme pour faire en sorte que l'on ne s'apesantissent pas trop longtemps sur notre joie de dernière minute, les compilateurs (des génies ces gens-là) ont choisi de nous refiler en deuxième partie du live étouffé à souhait, carrément inaudible sur les premiers titres. Non franchement...
Alors j'ignore qui a dit que l'on 'reconnaissait le génie d'un groupe à ses faces B' mais c'était sans doute un fieffé sophiste cet homme-là. Sûr on aura plus de chances de trouver des faces B fabuleuses chez les Stones que chez les Charlots mais bon... faut pas pousser la logique plus loin. Parce que la face B n'est très souvent qu'un exercice appliqué d'auto-indulgence, ce n'est certainement pas là qu'on va jouir à tout bout de pistes.
Et c'est pas en se tapant à la suite des trucs aussi navrants que "The Sound Of Music", "Ice Age" ou l'affreux "Walked In Line" (sans doute la pire chanson de Joy Division) que le quidam pourra se faire une idée précise du pourquoi du comment ce groupe a le droit à autant de louanges sacralisatrices sur l'autel de la critique. Trop de morceaux qui jouent dans la catégorie de l'anecdotique pour conseiller cette compile aux débutants où... à n'importe qui d'ailleurs. Même si de ce marasme facebésien, vient se greffer comme venu de nulle part, un "Glass" ou un "Dead Souls" où là Joy Division vient caresser de son petit doigt glacé la vulve de Dieu (oui Dieu est une femme, forcément).
Mais comme pour faire en sorte que l'on ne s'apesantissent pas trop longtemps sur notre joie de dernière minute, les compilateurs (des génies ces gens-là) ont choisi de nous refiler en deuxième partie du live étouffé à souhait, carrément inaudible sur les premiers titres. Non franchement...
Sans intérêt 8/20
Posté le 17 mai 2009 à 23 h 59 |
Qu'on se le dise, Still est le meilleur album de Joy Division, meilleur qu'Unknow Pleasures et même que Closer. Certes, ce n'est pas un album. Mais la cohérence des 8 premiers titres, qui sont tous des inédits, en font l'équivalent d'un véritable album. Cet enchaînement de morceaux est même certainement plus homogène que Closer, et plus encore qu'Unknow Pleasures.
C'est bel et bien sur Still que l'on trouvera certains des meilleurs morceaux de Joy Division, à commencer par ce "Walked In Line" (qui parle bien sûr des SS) punk et d'une puissance rare, avec une intro à la basse phénoménale. Du brumeux et noisy avant l'heure "Exercise One", assez atypique avec sa batterie en hand claps, son riff de basse hypnotique et sa guitare obsédante, au sombre "Something Must Break", c'est un enchaînement de 8 titres excellents (avec un bémol pour "Glass", un cran en-dessous) qui s'offrent à nous. Albretch enchaîne entre clavier et, surtout, guitare, tantôt cristalline ("The Only Mistake") tantôt grinçante ("The Kill"). Stephen Morris fait souvent des merveilles à la batterie (il n'a jamais aussi bien joué que sur "Ice Age"), avec un son unique et délectable. Quant au chant de Ian Curtis et aux lignes de basse de Peter Hook, inutile d'insister sur leur pouvoir envoûtant.
En revanche "Dead Souls", face B de Licht und Blindheit, single sorti en édition luxueuse sur le label français Sordide Sentimental (la face A étant "Atmosphere"), et "Sister Ray", reprise live du Velvet, l'une des principales influences du groupe, qui clôturent cette première partie, sont assez barbantes.
La deuxième partie (originellement le deuxième disque 33 tours) contient un concert datant de février 80. Sans doute pas le meilleur live de Joy Division, et le son n'est pas terrible, mais il a au moins valeur de témoignage. Il faut rappeler que pendant très longtemps il n'existait aucun live officiel de Joy Division (alors que depuis, mais bien après, une pléthore a été publiée) hormis celui-ci. Et ce concert est quand même très bon.
C'est bel et bien sur Still que l'on trouvera certains des meilleurs morceaux de Joy Division, à commencer par ce "Walked In Line" (qui parle bien sûr des SS) punk et d'une puissance rare, avec une intro à la basse phénoménale. Du brumeux et noisy avant l'heure "Exercise One", assez atypique avec sa batterie en hand claps, son riff de basse hypnotique et sa guitare obsédante, au sombre "Something Must Break", c'est un enchaînement de 8 titres excellents (avec un bémol pour "Glass", un cran en-dessous) qui s'offrent à nous. Albretch enchaîne entre clavier et, surtout, guitare, tantôt cristalline ("The Only Mistake") tantôt grinçante ("The Kill"). Stephen Morris fait souvent des merveilles à la batterie (il n'a jamais aussi bien joué que sur "Ice Age"), avec un son unique et délectable. Quant au chant de Ian Curtis et aux lignes de basse de Peter Hook, inutile d'insister sur leur pouvoir envoûtant.
En revanche "Dead Souls", face B de Licht und Blindheit, single sorti en édition luxueuse sur le label français Sordide Sentimental (la face A étant "Atmosphere"), et "Sister Ray", reprise live du Velvet, l'une des principales influences du groupe, qui clôturent cette première partie, sont assez barbantes.
La deuxième partie (originellement le deuxième disque 33 tours) contient un concert datant de février 80. Sans doute pas le meilleur live de Joy Division, et le son n'est pas terrible, mais il a au moins valeur de témoignage. Il faut rappeler que pendant très longtemps il n'existait aucun live officiel de Joy Division (alors que depuis, mais bien après, une pléthore a été publiée) hormis celui-ci. Et ce concert est quand même très bon.
Excellent ! 18/20
Posté le 09 juillet 2011 à 00 h 12 |
Je viens écrire cette chronique suite aux critiques précédentes... Histoire de défendre cet album qui pour moi est unique!
J'ai découvert ce groupe en 88 avec cet album... On me disait que c'était un groupe punk sans trop savoir de quoi il s'agissait en fait... A l'époque j'écoutais The Cure et consort... Et je dois avouer que cet album a été une vraie claque dans mon esprit new wave... Un album et un groupe négligé dans cette période new wave pop....
Dès le premier morceau "exercice one" le ton est donné... & j'ai vite oublié The Cure!!!
C'est glaçant à souhait même en pleine canicule (à cette époque on ne se souciait pas trop de la couche d'ozone).... Une ambiance qui vous prend aux tripes, un son venu d'ailleurs, une longue intro... Puis la voix de Ian qui vous gicle!!!
Et le reste de la même facture... Avec des rythmes plus soutenus certes, l'esprit punk en quelque sorte mais avec ce petit rien qui fait la différence et l'amorce d'un autre mouvement... Avec de la basse encore et toujours!
Comme dans "Walked line"... Puis "The Kill" très bonne suite de ce que représente Joy division... Le chaînon manquant entre le punk et la suite!
Du brut, du vrai le côté garage dans l'esprit des Stooges.....
J'ai découvert ce groupe en 88 avec cet album... On me disait que c'était un groupe punk sans trop savoir de quoi il s'agissait en fait... A l'époque j'écoutais The Cure et consort... Et je dois avouer que cet album a été une vraie claque dans mon esprit new wave... Un album et un groupe négligé dans cette période new wave pop....
Dès le premier morceau "exercice one" le ton est donné... & j'ai vite oublié The Cure!!!
C'est glaçant à souhait même en pleine canicule (à cette époque on ne se souciait pas trop de la couche d'ozone).... Une ambiance qui vous prend aux tripes, un son venu d'ailleurs, une longue intro... Puis la voix de Ian qui vous gicle!!!
Et le reste de la même facture... Avec des rythmes plus soutenus certes, l'esprit punk en quelque sorte mais avec ce petit rien qui fait la différence et l'amorce d'un autre mouvement... Avec de la basse encore et toujours!
Comme dans "Walked line"... Puis "The Kill" très bonne suite de ce que représente Joy division... Le chaînon manquant entre le punk et la suite!
Du brut, du vrai le côté garage dans l'esprit des Stooges.....
Exceptionnel ! ! 19/20
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