Joy Division

Substance

Substance

 Label :     Factory 
 Sortie :    mardi 02 août 1988 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Avec la courte discographie de Joy Division, il fallait s'attendre à diverses compilations de faces B ou autres best-of et inédits à un prix défiant tout concurrence et vus à la télé. La logique est respectée avec Substance, 17 morceaux sélectionnés par ci par là entre les faces B de Closer, Unknown Pleasure, piochés dans la première mouture du groupe "Warsaw" ou tout simplement des singles. Bien sûr sur cette compilation on trouve deux chef-d'oeuvres du groupe: "Love Will Tear Us Apart" (bien meilleure que n'importe quelle version en live) et "Atmosphere", là-dessus pas de problème, rien à en redire. Mais les morceaux du groupe à l'époque de Warsaw restent indigestes. Curtis et sa bande se perdent dans du punk avec qui plus est, un son très médiocre. Heureusement, ce ne sera qu'une passade et tout rentrera dans l'ordre avec la sortie d'Unknown Pleasures. La véritable curiosité de ce disque réside dans deux morceaux issus des sessions de Closer: "Komakino" et "Incubation". Sans conteste, ces deux titres auraient pu figurer sur ce chef-d'oeuvre. "Komakino" et son rythme de batterie rappelant "Atrocity Exhibition". Hélas il n'en sera rien et l'on reste amer à l'écoute de ce disque qui, malgré plusieurs perles, n'arrive pas à nous rappeler le véritable univers de Joy Division.


Pas terrible   9/20
par Mr.bandini


 Moyenne 14.00/20 

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Posté le 03 mai 2004 à 10 h 30

'Substance' est une collection de titres qui n'appartiennent ni à 'Unknown Pleasures' ni à 'Closer'.
Bien sûr, l'ensemble est très hétérogène (c'est inhérent à ce genre de projet) mais il n'en constitue pas moins un incontournable. En effet, c'est justement le seul CD de Joy Division qui permet de bénéficier d'une vision d'ensemble de leur stupéfiante trajectoire et de réaliser à quel point leur son a évolué en seulement 3 années. C'est donc à mon avis l'album idéal pour découvrir le groupe.
Parlons plus précisément du contenu: il y a d'abord quelques morceaux de la période Warsaw sauf qu'ils bénéficient ici de la production sans failles de Martin Hannett et qu'ils en sont littéralement transfigurés. Déjà, je trouve les versions initiales largement supérieures à la production moyenne d'un groupe de punk lambda mais Hannett réussit à leur donner un cachet tout simplement unique. Alors, certains pourront toujours dire que ces morceaux ne jouissent pas encore de la production chirurgicale que l'on trouvera sur 'Closer'. C'est oublier un peu vite qu'une telle production n'aurait pu que desservir des titres aussi rageurs et bouillonnants que "Leaders of Men", "Failures" ou "No Love Lost".
On trouve aussi sur cette compil' quelques-uns des morceaux charnières de Joy Division comme "Digital" ou "Transmission" qui expliquent mieux que n'importe lequel des deux albums comment le punk va accoucher de la new-wave et pourquoi la bande à Curtis est encore dans toutes les mémoires aujourd'hui.
Il y a aussi cette version longue de "She's Not Control" parfaitement complémentaire à celle que l'on trouve sur 'Unknown Pleasures' puisqu'elle montre toute l'obsession qu'avait Curtis pour des groupes comme Kraftwerk et Throbbing Gristle.
Et comment enfin ne pas évoquer ces 2 chefs-d'oeuvre qui correspondent à leur chant du cygne ? Comment en effet ne pas tomber à la renverse à l'écoute de morceaux du calibre de "Atmosphere" ou de "Love Will Tear Us Apart" ?
Bref, se contenter d'un album comme 'Closer' aussi bluffant soit-il, c'est se comdamner à n'avoir qu'une vision singulièrement tronquée de l'importance d'un groupe comme Joy Division qui était aussi puissant sur singles que sur la longueur d'un album.
Et je ne parle même pas de la qualité des textes de Curtis..... Essentiel !
Exceptionnel ! !   19/20







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