Joy Division
Love Will Tear Us Apart |
Label :
Factory |
||||
Non.
Définitivement, non. Il est impossible d'oublier ce titre à l'instant où il nous ait donné d'entendre ces claviers mélancoliques et lancinants.
Dès lors, l'entrée en matière doucereuse, frugale comme tribale, par la basse de Peter Hook, répétitive au possible, pénètre dans un autre univers : un monde lancinant et vaguement éthérée. Complètement hypnotiques, ces quelques touches au clavier apportent une coloration romantique à un ensemble d'une froideur extrême. La rythmique carrée et minimaliste de Stephen Morris rentrerait presque en conflit avec la douceur de l'arrangement s'il n'y avait pas cet entrain en arrière fond qui transporte comme un vague à l'âme. La guitare de Bernard Albretch sonne claire, moins acérée qu'à son habitude, et de toutes manières, ici, la mélodie, c'est la basse de Peter Hook qui la fait. La musique de Joy Division, incroyablement belle et sublime, s'élève, s'allège et perd de son poids. Pourtant, ce titre nous accroche le cœur et nous le serre. Par ce romantisme sans doute, ce désespoir duveteux, qui influe dans chaque note ou dans chaque ligne des textes de Ian Curtis.
Une poésie froide comme belle se fait l'éclat d'un abîme de souffrance sans fond, mal dissimulé. L'idéalisme en choc direct avec la noirceur de l'âme. En décalage par rapport à l'agressivité martiale de ses autres morceaux, ce single est presque un titre calme en comparaison. Mais il s'agit en réalité d'un poison. Un poison tendancieux.
La voix fantomatique, grave comme sortie d'outre-tombe, acène ces paroles sans illusions, avec une transe effrayante, mais dans un soucis de s'accorder au maximum à la légèreté de ce titre suave et presque vaporeux.
Au final, on se laisse emporter par ce maniérisme macabre et passionné, comme dans un rêve exceptionnel et absolument magique, dont chaque réminiscence touche notre sensibilité d'écorché vif.
Joy Division signe ici sans doute une de ses plus belles chansons, atteinte par une grâce éperdue sans pareil, à la fragilité inouïe et dont l'exaltation insoupçonnée suffit à dévoiler une profondeur et une intensité comme rarement on a eu l'occasion de rencontrer.
"Love Will Tears Us Apart" restera pour toujours l'hymne absolue de tous les romantiques du monde entier, ces gens qui ont le cœur trop plein pour supporter le flot d'émotions qui coule en eux. Et Ian Curtis, un mythe regretté. Car derrière cet air désuet et sublimement cajoleur, il y a un écho sans fin pour une mélancolie hors norme.
Définitivement, non. Il est impossible d'oublier ce titre à l'instant où il nous ait donné d'entendre ces claviers mélancoliques et lancinants.
Dès lors, l'entrée en matière doucereuse, frugale comme tribale, par la basse de Peter Hook, répétitive au possible, pénètre dans un autre univers : un monde lancinant et vaguement éthérée. Complètement hypnotiques, ces quelques touches au clavier apportent une coloration romantique à un ensemble d'une froideur extrême. La rythmique carrée et minimaliste de Stephen Morris rentrerait presque en conflit avec la douceur de l'arrangement s'il n'y avait pas cet entrain en arrière fond qui transporte comme un vague à l'âme. La guitare de Bernard Albretch sonne claire, moins acérée qu'à son habitude, et de toutes manières, ici, la mélodie, c'est la basse de Peter Hook qui la fait. La musique de Joy Division, incroyablement belle et sublime, s'élève, s'allège et perd de son poids. Pourtant, ce titre nous accroche le cœur et nous le serre. Par ce romantisme sans doute, ce désespoir duveteux, qui influe dans chaque note ou dans chaque ligne des textes de Ian Curtis.
Une poésie froide comme belle se fait l'éclat d'un abîme de souffrance sans fond, mal dissimulé. L'idéalisme en choc direct avec la noirceur de l'âme. En décalage par rapport à l'agressivité martiale de ses autres morceaux, ce single est presque un titre calme en comparaison. Mais il s'agit en réalité d'un poison. Un poison tendancieux.
La voix fantomatique, grave comme sortie d'outre-tombe, acène ces paroles sans illusions, avec une transe effrayante, mais dans un soucis de s'accorder au maximum à la légèreté de ce titre suave et presque vaporeux.
Au final, on se laisse emporter par ce maniérisme macabre et passionné, comme dans un rêve exceptionnel et absolument magique, dont chaque réminiscence touche notre sensibilité d'écorché vif.
Joy Division signe ici sans doute une de ses plus belles chansons, atteinte par une grâce éperdue sans pareil, à la fragilité inouïe et dont l'exaltation insoupçonnée suffit à dévoiler une profondeur et une intensité comme rarement on a eu l'occasion de rencontrer.
"Love Will Tears Us Apart" restera pour toujours l'hymne absolue de tous les romantiques du monde entier, ces gens qui ont le cœur trop plein pour supporter le flot d'émotions qui coule en eux. Et Ian Curtis, un mythe regretté. Car derrière cet air désuet et sublimement cajoleur, il y a un écho sans fin pour une mélancolie hors norme.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Vic |
En ligne
Au hasard Balthazar
Sondages