Guided By Voices
Vampire On Titus |
Label :
Scat |
||||
Faire de la musique rock débute à partir du moment où on branche un ampli, où on gratte quelques cordes, où on vocifère au micro ... Ni plus, ni moins.
Pour pondre des chansons géniales aux mélodies accrocheuses, pas besoin de s'enfermer en studio pendant des mois et de multiplier les effets de production. Il suffit de jouer tout simplement. Avec ses tripes ! Et rien n'est plus excitant que de sortir des refrains qui tuent dans le garage de son meilleur ami, enregistré sur une piste pourrie et à l'aide de guitares inaudibles et de caisses usées.
C'est le principe sur lequel repose le courant lo-fi, dont Guided by Voices est un des représentants majeurs. Avec des groupes comme Pavement ou Sebadoh, ces gars-là vont démocratiser le rock en jouant avant tout avec spontanéité, peu importe les moyens du bord, bien souvent bricolés d'ailleurs. Dans le milieu des années 90, se développera une scène très féconde, qui fera de l'authenticité un mot d'honneur.
Premier album du groupe édité par une vrai maison de disque (SCAT) aprés quelques EP's autoproduits, Vampire On Titus" est le fruit des expérimentations de Robert et Jim Pollard et Tobin Sprout qui, à l'époque, enregistrent toute la journée (même la nuit), pour pondre toujours plus de nouvelles chansons. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le groupe est prolifique, la moyenne du nombre de titres dépassant largement la quinzaine. Sur certaines, on entend même plusieurs mélodies en une.
L'inspiration est telle que souvent les titres s'arrêtent brusquement, comme tronqués, pour vite passer au suivant, comme si une nouvelle idée avait jaillie et qu'il fallait la saisir immédiatement.
La formation de Dayton livre ici une flopée de compositions, sorties (apparemment) à la va-vite, d'instinct, mais qui sont absolument miraculeuses de fraîcheur. Tour à tour furieuses, énergiques ou sensibles, les chansons paraissent parfois trés noisy, ou ressemblent à des petites odes acoustiques.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le tout est (très) mal enregistré, mais c'est une habitude chez Guided by Voices, et ça rajoute encore plus de cachet à l'oeuvre. On reste ébahis devant tant de simplicité.
Il y a en effet quelque chose d'émouvant et d'attachant à écouter ces chansons sèches et dépouillées, qui sont la preuve que le talent est bien souvent une affaire de ressenti.
Vampire On Titus est un album tout aussi foisonnant que fragile, avec lequel le groupe mit fin à tout espoir de réussite mainstream, pour rester en fin de compte l'une des formations les plus respectées de l'underground.
Pour pondre des chansons géniales aux mélodies accrocheuses, pas besoin de s'enfermer en studio pendant des mois et de multiplier les effets de production. Il suffit de jouer tout simplement. Avec ses tripes ! Et rien n'est plus excitant que de sortir des refrains qui tuent dans le garage de son meilleur ami, enregistré sur une piste pourrie et à l'aide de guitares inaudibles et de caisses usées.
C'est le principe sur lequel repose le courant lo-fi, dont Guided by Voices est un des représentants majeurs. Avec des groupes comme Pavement ou Sebadoh, ces gars-là vont démocratiser le rock en jouant avant tout avec spontanéité, peu importe les moyens du bord, bien souvent bricolés d'ailleurs. Dans le milieu des années 90, se développera une scène très féconde, qui fera de l'authenticité un mot d'honneur.
Premier album du groupe édité par une vrai maison de disque (SCAT) aprés quelques EP's autoproduits, Vampire On Titus" est le fruit des expérimentations de Robert et Jim Pollard et Tobin Sprout qui, à l'époque, enregistrent toute la journée (même la nuit), pour pondre toujours plus de nouvelles chansons. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le groupe est prolifique, la moyenne du nombre de titres dépassant largement la quinzaine. Sur certaines, on entend même plusieurs mélodies en une.
L'inspiration est telle que souvent les titres s'arrêtent brusquement, comme tronqués, pour vite passer au suivant, comme si une nouvelle idée avait jaillie et qu'il fallait la saisir immédiatement.
La formation de Dayton livre ici une flopée de compositions, sorties (apparemment) à la va-vite, d'instinct, mais qui sont absolument miraculeuses de fraîcheur. Tour à tour furieuses, énergiques ou sensibles, les chansons paraissent parfois trés noisy, ou ressemblent à des petites odes acoustiques.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le tout est (très) mal enregistré, mais c'est une habitude chez Guided by Voices, et ça rajoute encore plus de cachet à l'oeuvre. On reste ébahis devant tant de simplicité.
Il y a en effet quelque chose d'émouvant et d'attachant à écouter ces chansons sèches et dépouillées, qui sont la preuve que le talent est bien souvent une affaire de ressenti.
Vampire On Titus est un album tout aussi foisonnant que fragile, avec lequel le groupe mit fin à tout espoir de réussite mainstream, pour rester en fin de compte l'une des formations les plus respectées de l'underground.
Bon 15/20 | par Vic |
En ligne
636 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages