Guided By Voices
Devil Between My Toes |
Label :
Schwa |
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Déçus par le rendu de leur première expérience studio, les Guided By Voices décident de produire et enregistrer eux-mêmes leur premier album Devil Between My Toes. Robert Pollard veut avoir la main mise sur tout le processus de production afin de pouvoir enfin retrouver sur bandes les morceaux tels qu'il les entend dans sa tête.
Il achète donc du matériel d'enregistrement rudimentaire d'occasion et installe le tout dans son garage. Afin de garder la spontanéité de leurs répétitions intacte, les morceaux sont couchés sur bande dès leur mise en place en une prise unique. Les défauts obligatoires dans ces conditions archaïques donnent la touche finale d'authenticité désirée par le groupe. Les fausses notes, le souffle, les bruits parasites, les couacs de la bande sont garantis 100% naturels. L'impression d'assister à une répétition du groupe est totale. Le groupe vient d'inventer le rock lo-fi.
Côté compositions, même si le groupe se cherche encore quelque peu, la plupart de ces facettes sont déjà présentes. Les ambiances fantastico-kistch ("A Portrait Destroyed By Fire", "Discussing Wallace Chambers"), le campus rock ("Old Battery", "The Tumblers") ou le n'importe quoi le plus embarrassant ("A Proud And Booming Industry", "Artboat"). Et bien sûr, ces fulgurances pops aux mélodies imparables qui méritent à elles seules l'achat de ce disque : la naïve et touchante "Hey Hey, Spaceman", la très garage "Dog's Out" ou le tube punky de l'album "Captain's Dead".
Même si cet amateurisme complet reste encore trop approximatif et relativement médiocre, la valeur réelle de Devil Between My Toes est ailleurs : ce disque représente un pas dans l'indie rock américain. Celui qui va affranchir les musiciens désirant jouer de la pop d'avoir une technique et un son irréprochables, rendant par la même leur musique incroyablement touchante, décontractée et jubilatoire.
La même année sortait The Joshua Tree de U2, disque pop diamétralement opposé à ce premier album de Guided By Voices: trop produit, trop travaillé dont chaque instrument, chaque note fut dépoussiéré et poli au maximum rendant le tout froid, aseptisé au détriment de toute proximité et chaleur. Ce disque fut célébré pour sa ‘perfection' sonore et devint le mètre étalon en termes de production pour tout groupe désirant voir tourner ses morceaux en boucle sur les radios. Une autre vision de la pop...
Il achète donc du matériel d'enregistrement rudimentaire d'occasion et installe le tout dans son garage. Afin de garder la spontanéité de leurs répétitions intacte, les morceaux sont couchés sur bande dès leur mise en place en une prise unique. Les défauts obligatoires dans ces conditions archaïques donnent la touche finale d'authenticité désirée par le groupe. Les fausses notes, le souffle, les bruits parasites, les couacs de la bande sont garantis 100% naturels. L'impression d'assister à une répétition du groupe est totale. Le groupe vient d'inventer le rock lo-fi.
Côté compositions, même si le groupe se cherche encore quelque peu, la plupart de ces facettes sont déjà présentes. Les ambiances fantastico-kistch ("A Portrait Destroyed By Fire", "Discussing Wallace Chambers"), le campus rock ("Old Battery", "The Tumblers") ou le n'importe quoi le plus embarrassant ("A Proud And Booming Industry", "Artboat"). Et bien sûr, ces fulgurances pops aux mélodies imparables qui méritent à elles seules l'achat de ce disque : la naïve et touchante "Hey Hey, Spaceman", la très garage "Dog's Out" ou le tube punky de l'album "Captain's Dead".
Même si cet amateurisme complet reste encore trop approximatif et relativement médiocre, la valeur réelle de Devil Between My Toes est ailleurs : ce disque représente un pas dans l'indie rock américain. Celui qui va affranchir les musiciens désirant jouer de la pop d'avoir une technique et un son irréprochables, rendant par la même leur musique incroyablement touchante, décontractée et jubilatoire.
La même année sortait The Joshua Tree de U2, disque pop diamétralement opposé à ce premier album de Guided By Voices: trop produit, trop travaillé dont chaque instrument, chaque note fut dépoussiéré et poli au maximum rendant le tout froid, aseptisé au détriment de toute proximité et chaleur. Ce disque fut célébré pour sa ‘perfection' sonore et devint le mètre étalon en termes de production pour tout groupe désirant voir tourner ses morceaux en boucle sur les radios. Une autre vision de la pop...
Passable 11/20 | par Abe-sapien |
Devil Between My Toes n'est désormais disponible que dans le coffret regroupant les cinq premiers albums du groupe sorti chez Scat en 1995.
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