Grant Lee Phillips
Ladies' Love Oracle |
Label :
Magnetic Field ; Yep Roc |
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Sitôt Grant Lee Buffalo séparé en juin 1999, Grant-Lee Phillips ne perdit pas de temps et se lança rapidement dans l'enregistrement de son premier album solo. Capté en trois jours en octobre de la même année, Ladies' Love Oracle saisit un artiste à vif, sur un fil après la fin du groupe qui l'avait révélé au début des années 90. Et pourtant, paradoxalement, malgré l'urgence du processus créatif et sa réalisation expéditive, c'est bien la quiétude, la tranquillité qui dominent ici. Tout ce qui allait structurer l'œuvre à venir de Grant-Lee est déjà là pourrait-on ajouter un peu sommairement, mais c'est très vrai. On retrouve la base acoustique des morceaux, tous parfaitement construits et interprétés, cette voix chaleureuse qui vous emporte et vous réconforte, les arrangements toujours à-propos. Sur Ladies' Love Oracle, ces derniers sont totalement au service des chansons et ne prennent jamais le pas sur elles. Ainsi sur "Squint", on entend une surprenante boucle électro en fond qui donne le rythme, en plus de la guitare, de l'harmonica et de l'accordéon, et cela est tout à fait adéquat, comme le discret piano de "You're a Pony", "Heavenly" ou de "Don't Look Down".
Cet album ne recèle pas vraiment d'éclairs comme les suivants de Phillips en regorgent, mais certains titres démontrent tout de même que notre troubadour savait ce qu'il faisait et où il voulait aller. Il n'y a qu'à écouter "Flamin' Shoe" pour s'en convaincre, avec sa guitare ardente et cette voix tout aussi enflammée, "Lonesome Serenade", une petite ballade de toute beauté, ou la superbe "St. Expedite" en fin de disque, où le potentiel et la sensibilité de l'artiste s'expriment pleinement et augurent des merveilles encore à naître.
D'abord distribué aux concerts de Phillips, ainsi qu'en ligne en janvier 2000, une pratique alors très peu répandue faut-il le rappeler, et tout cela de manière indépendante, Ladies' Love Oracle sortit ensuite sur Zoë Records, un label subsidiaire de Rounder Records, et chez Magnetic Field Recordings, pour une diffusion plus large. L'album fut réédité en 2002, toujours sur Magnetic Field, avec un titre bonus (aussi bonus de l'édition originale australienne en 2000), "Snow Flakes", qui tranche quelque peu avec le reste avec sa batterie, sa basse, ses chœurs et autres, mais s'y intègre finalement assez facilement. De nouveau rééditée par Yep Roc en 2009 avec "Snow Flakes", cette version augmentée semble être maintenant devenue la version standard du disque.
Et alors que ce premier effort de Grant-Lee Phillips atteint cette année ses vingt ans, nous ne pouvons qu'être admiratifs du chemin parcouru depuis par cet homme attachant, discret et talentueux. Ladies' Love Oracle est au final la première belle pierre d'une carrière qui n'a pas cessé d'être passionnante et captivante. En 2000, le meilleur était encore à venir pour lui et je gage que pour les dix ou vingt prochaines années, il devrait encore être au rendez-vous. Je lui fais confiance pour ça.
Cet album ne recèle pas vraiment d'éclairs comme les suivants de Phillips en regorgent, mais certains titres démontrent tout de même que notre troubadour savait ce qu'il faisait et où il voulait aller. Il n'y a qu'à écouter "Flamin' Shoe" pour s'en convaincre, avec sa guitare ardente et cette voix tout aussi enflammée, "Lonesome Serenade", une petite ballade de toute beauté, ou la superbe "St. Expedite" en fin de disque, où le potentiel et la sensibilité de l'artiste s'expriment pleinement et augurent des merveilles encore à naître.
D'abord distribué aux concerts de Phillips, ainsi qu'en ligne en janvier 2000, une pratique alors très peu répandue faut-il le rappeler, et tout cela de manière indépendante, Ladies' Love Oracle sortit ensuite sur Zoë Records, un label subsidiaire de Rounder Records, et chez Magnetic Field Recordings, pour une diffusion plus large. L'album fut réédité en 2002, toujours sur Magnetic Field, avec un titre bonus (aussi bonus de l'édition originale australienne en 2000), "Snow Flakes", qui tranche quelque peu avec le reste avec sa batterie, sa basse, ses chœurs et autres, mais s'y intègre finalement assez facilement. De nouveau rééditée par Yep Roc en 2009 avec "Snow Flakes", cette version augmentée semble être maintenant devenue la version standard du disque.
Et alors que ce premier effort de Grant-Lee Phillips atteint cette année ses vingt ans, nous ne pouvons qu'être admiratifs du chemin parcouru depuis par cet homme attachant, discret et talentueux. Ladies' Love Oracle est au final la première belle pierre d'une carrière qui n'a pas cessé d'être passionnante et captivante. En 2000, le meilleur était encore à venir pour lui et je gage que pour les dix ou vingt prochaines années, il devrait encore être au rendez-vous. Je lui fais confiance pour ça.
Bon 15/20 | par Poukram |
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