Grant Lee Phillips
Strangelet |
Label :
Coocking Vinyl / Magnetic Field |
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Quelques mois seulement après Nineteeneighties (2006), son album de reprises, Grant-Lee Phillips revenait déjà avec Strangelet, son cinquième disque en solo. Il fait aussi suite au superbe Virginia Creeper (2004), qui avait vu l'ancien chanteur de Grant Lee Buffalo explorer avec bonheur une veine country-americana. Si l'on entend des réminiscences de ces styles dans Strangelet, l'ensemble comporte des morceaux plus rock tels "Runaway", "Chain Lightning", "Raise The Spirit" ou "Johnny Guitar", chacun étant doté de solos de guitare parfaitement ciselés. Et bien qu'ils soient les moments les plus enlevés du disque, ils contiennent tout de même cette chaleur, cette subtile ardeur, cette détermination modeste mais sans faille que l'on retrouve dans toutes les compositions du Californien. Et ce confort, ce ressenti si agréable et délicieux dans lequel il sait si bien nous plonger est présent, et plus que jamais, dans les deux bijoux de l'album, "Soft Asylum (No Way Out)" et "Fountain of Youth", merveilles de délicatesse, chantées avec une poignante émotion. Chaque disque de Grant-Lee recèle ces instants de rare beauté qui nous font dire que cet homme possède un cœur immense. Et Strangelet ne fait donc pas défaut à ce niveau. Le reste se situe dans la même veine, passionnée et affable, que les chansons soient davantage acoustiques ("Hidden Hand", "Killing a Dead Man") ou ornées d'arrangements soyeux de cordes ("Dream in Color", "Same Blue Devils") ou de piano ("Return To Love"). La lumineuse "So Much" se charge de conclure l'affaire avec entrain, guidée par une guitare hardie.
Strangelet n'est pas l'album de Grant-Lee Phillips qui m'a happé le plus rapidement (pour ça, je pense plutôt à Little Moon, The Narrows ou Walking in the Green Corn). Il a même été délaissé un temps sous une des piles des disques que j'écoutais alors (oui, il y a plusieurs piles, c'est un agencement très réfléchi qui prend beaucoup de place), notamment supplanté par l'actualité du moment, sans espoir de remonter dans des délais brefs. Mais il a su attendre son heure bien sagement pour mieux me surprendre et m'enchanter, l'élégance et l'inspiration de Phillips faisant le reste. C'était sans doute le meilleur moyen de l'apprécier à sa juste valeur et de lui rendre honneur comme il se doit, ainsi qu'à cet artiste décidément fascinant qu'est Grant-Lee Phillips, qui n'a pas fini de nous étonner.
Strangelet n'est pas l'album de Grant-Lee Phillips qui m'a happé le plus rapidement (pour ça, je pense plutôt à Little Moon, The Narrows ou Walking in the Green Corn). Il a même été délaissé un temps sous une des piles des disques que j'écoutais alors (oui, il y a plusieurs piles, c'est un agencement très réfléchi qui prend beaucoup de place), notamment supplanté par l'actualité du moment, sans espoir de remonter dans des délais brefs. Mais il a su attendre son heure bien sagement pour mieux me surprendre et m'enchanter, l'élégance et l'inspiration de Phillips faisant le reste. C'était sans doute le meilleur moyen de l'apprécier à sa juste valeur et de lui rendre honneur comme il se doit, ainsi qu'à cet artiste décidément fascinant qu'est Grant-Lee Phillips, qui n'a pas fini de nous étonner.
Parfait 17/20 | par Poukram |
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