Echo & The Bunnymen
Echo & The Bunnymen |
Label :
Korova |
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Un album mal aimé. Une preuve supplémentaire, s'il en fallait, est que ce disque est le seul de l'âge d'or du groupe qui n'ait pas encore été chroniqué ici, alors que de nombreux albums issus de la reformation le sont. Comment expliquer ce désamour, y compris parmi les fans ? Cet album éponyme souffre principalement du contexte dans lequel il est paru. Il a tout d'abord le tort de faire suite au chef d'œuvre incontesté du groupe, Ocean Rain. Il marque également un retour à un son plus rock, qui a pu alors paraître une régression. Enfin, il paraît après un silence de 3 ans, alors que les liens au sein du groupe se sont distendus. Le batteur Pete de Freitas ne participe que par intermittence et Ian McCulloch ne tardera pas à démarrer une carrière solo. Pourtant, ce disque est digne des quatre albums qui l'ont précédé. Il comporte un des singles emblématiques du groupe, "Lips like sugar". "The Game", qui ouvre l'album, est un des plus beaux titres du groupe tout en annonçant sa fin : "when you reminisce about the things you miss you won't be ready to say goodbye". Parmi les autres réussites, "Bedbugs and Ballyhoo" avec Ray Manzarek des Doors aux claviers ou "Blue blue ocean". Les titres les plus faibles sont les plus énergiques, "New Direction" et "Satellite", assez vains. Les ballades qui clôturent chaque face, "Bombers day" et "All my Life" ne sont certes pas inoubliables mais contribuent à la douce mélancolie dans laquelle baigne l'album, comme si les membres du groupe pressentaient que c'était le dernier. Il est toujours temps de le découvrir et le réévaluer, les Echo & The Bunnymen de la reformation n'étant jamais parvenus à l'égaler.
Bon 15/20 | par Missingboy |
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